Le japon est intervenu directement dans l’affaire Carlos Ghosn

Le japon est intervenu directement dans l’affaire Carlos Ghosn  

 

 

De jour en jour, il se confirme que derrière l’affaire Carlos Ghosn   ce dissimule une position entre la France et le Japon concernant une nouvelle phase du rapprochement entre Nissan et Renault. Certes Carlos  Ghosn n’est pas un saint, comme nombre d’autres patrons il est victime de sa cupidité mais cela ne saurait remettre en cause ses grandes qualités qui ont permis de redresser d’abord Renault puis Nissan pour en faire le premier groupe de constructeurs au monde. L’éventualité d’un rapprochement et d’une éventuelle fusion entre les deux constructeurs a été clairement combattue par les dirigeants de Nissan par ailleurs en position délicate par rapport à leur gestion comme en témoigne les mauvais résultats financiers récents. L’État japonais est aussi intervenu car il ne supporte plus la tutelle de Renaud sur Nissan. Un état japonais qui ce caractérise par une posture très nationaliste aussi bien sur ce dossier que sur d’autres comme par exemple la pêche à la baleine. D’après le  Wall Street Journal plusieurs mois avant l’arrestation de Carlos Ghosn, le gouvernement japonais est intervenu dans les discussions entre Renault et Nissan en vue d’une éventuelle fusion entre les deux constructeurs

Les dirigeants de Nissan ont d’abord demandé au ministère japonais de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie (METI) de l’aider à repousser un projet de fusion sur lequel Carlos Ghosn travaillait, ajoute le WSJ citant une source.

Mais cette demande a failli se retourner contre les dirigeants de Nissan, le METI ayant entrepris d’élaborer un projet en vue de superviser les discussions entre les deux constructeurs, une présence que le groupe japonais jugeait finalement encombrante, poursuit le journal.

L’implication directe du gouvernement japonais dans les discussions sur l’avenir de l’alliance n’avait jusqu’ici jamais évoquée, souligne le quotidien américain.

Dans sa première interview depuis son arrestation au Japon le 19 novembre, publiée le 30 janvier, Carlos Ghosn a dit avoir discuté en septembre avec le directeur général de Nissan, Hiroto Saikawa, d’un projet d’intégration des entreprises membres de l’alliance.

L’artisan du redressement de Nissan travaillait sur un renforcement des liens avec Renault, avec la possibilité d’une fusion parmi les options sur la table, afin de pérenniser l’édifice.

Mais selon lui, des dirigeants de Nissan ont utilisé “le complot et la trahison” pour casser ces plans. Le projet de fusion a toujours suscité d’importantes réserves dans le camp japonais, où le poids de Renault, qui détient 43,4% de Nissan, est déjà considéré comme un facteur de déséquilibre.

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