« Non au retour des jihadistes » (Père d’une victime de Merah)
On ne peut être indifférent à la lettre d’un père dont le fils a été tué par Merah. Pourtant pour le gouvernement veut rapatrier de Syrie les terroristes. On se demande à partir de quel marchandage et de quelle considération. En effet les terroristes détenus en Syrie relèvent juridiquement de la responsabilité du pays même si les pratiques du gouvernement syrien sont contestées par la France. C’est ce qui se passe pour les terroristes détenus en Irak, un régime qui n’est guère plus honorable que celui de Syrie concernant l’exercice de la démocratie. Les 11 et 15 mars 2012, Mohamed Merah avait tué par balles trois militaires à Toulouse et Montauban, dont le fils d’Albert Chennouf-Meyer, Abel, 25 ans. Puis il avait tué, le 19 mars, trois enfants et un enseignant dans un collège juif de Toulouse. »Vous n’êtes pas sans savoir que parmi les islamistes de retour, il y a des individus qui ont contribué à aider le terroriste musulman Mohamed Merah », rappelle Albert Chennouf-Meyer, qui cite « plus particulièrement » le cas de Quentin Le Brun. Ce jeune Tarnais, parti en 2014 en Syrie, est considéré comme un propagandiste de Daesh, selon les enquêteurs. Pour la justice française, il était proche de la nébuleuse jihadiste toulousaine dans laquelle ont gravité Mohamed Merah et les frères Clain, les « voix » de la revendication des attentats du 13 novembre 2015 à Paris, fomentés par l’organisation Daesh. Récemment, un envoyé spécial de Paris Match avait pu le rencontrer, retenu dans un camp des Forces démocratiques syriennes(FDS), une alliance arabo-kurde soutenue par Washington. L’épineux dossier du retour des Français retenus par les forces kurdes en Syrie a resurgi avec l’annonce du retrait américain de la zone. Malgré sa réticence initiale, Paris semble désormais résolu à envisager ces retours, plutôt que de les voir s’évanouir dans la nature. Plusieurs sources évoquent le cas de 130 personnes, dont une cinquantaine d’hommes et femmes et des dizaines d’enfants.
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