la planète médiatique c’est sans doute un peu emballé un peu vite sur le caractère novateur voire révolutionnaire de Macron arrivé un peu comme un ovni dans le paysage politique national est aussi international. On a vu au plan intérieur comment en un an la popularité du chef de l’État s’est complètement écroulée pour n’être aujourd’hui soutenu que par environ 20 % de l’opinion publique. Trois éléments majeurs ont affecté l’image du président d’abord sans doute l’absence de résultats au plan économique et social avec en plus une politique fiscale favorable aux plus favorisés. Il y a eu aussi cette désastreuse affaire Benalla qui a fait émerger des interrogations sur la nature des relations du président de la république avec certains de ses soutiens. Enfin évidemment le mouvement des gilets jaunes qui a créé une crise non seulement économique et sociale mais aussi politique. Le même processus de dégradation a été enregistré à l’étranger. L’ancien ami de Trump, à savoir Macon n’a cessé depuis son voyage aux États-Unis de critiquer le président américain qui le lui rend bien aussi bien sur la question de la régulation économique que sur celle de la protection de l’environnement. En Europe Macron avait donné l’impression qu’il pouvait prendre le leadership en Europe cela d’autant plus que Merkel connaît elle aussi des difficultés politiques internes. Mais Macron s’est cru obligé d’utiliser la critique systématique vis-à-vis de certains=E Etats ne partageant pas ses orientations. Ainsi progressivement il s’est mis à dos nombre de pays de l’Est, la Russie évidemment mais aussi certains pays du Nord et l’Italie. L’image s’est tellement dégradée que Macron a renoncé à faire son numéro au forum de Davos. Alors que la France organisera le G7 en août, Emmanuel Macron apparaît affaibli sur la scène internationale par la crise des Gilets jaunes. Le dernier épisode en date est l’œuvre de Nicolas Maduro. Lors de son investiture pour un second mandat – contesté- le président vénézuélien a indiqué qu’on lui avait offert récemment un gilet jaune. « Peut-être que je l’étrennerai demain [...] Nous allons peut-être fonder une section des gilets jaunes au Venezuela, parce que nous sommes les rebelles du monde. C’est une bonne idée, n’est-ce pas? », a ironisé le dirigeant socialiste, suscitant une vague d’applaudissements chez ses partisans. Nicolas Maduro avait déjà dénoncé la « répression » dont sont victimes selon lui les Gilets jaunes de la part des autorités françaises. Des propos Évidemment opportunistes qui rappellent ceux des chefs d’Etat turc et russe. Début décembre, Vladimir Poutine avait appelé « les autorités parisiennes à s’abstenir de tout recours excessif à la force, conformément aux principes de l’humanisme ». « Voyez un peu ce que font les policiers de ceux qui critiquaient nos policiers », a de son côté critiqué Recep Tayyip Erdogan. Une manière ironique de répondre aux reproches que Paris adresse régulièrement à Moscou et Ankara pour leurs dérives autoritaires. En Europe aussi, plusieurs critiques visant Emmanuel Macron sont apparues, remettant en cause le leadership qu’il tentait d’incarner depuis son élection. Les coups les plus virulents sont notamment venus d’Italie.
Ségolène Royal.
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