Gilets jaunes : L’hystérisation entre bourgeois et gauchistes
Indéniablement le mouvement des gilets jaunes a marqué la situation sociale du pays. Ce mouvement reflète les mécontentements et la colère de certaines couches moyennes défavorisées à propos notamment du pouvoir d’achat et de la justice fiscale. Les manifestations qui se tiennent chaque samedi depuis le 17 novembre constituent un marqueur de ce mécontentement. Malheureusement ces manifestations font parallèlement l’objet de violences de la part de certains manipulateurs extrémistes qui profitent de la situation. Ceci étant il convient d relativiser la participation à ces manifestations dont la dernière a réuni environ 50 000 personnes, peut-être davantage mais bien loin de ce que les syndicats peuvent parfois convoquer. La France subit évidemment certaines conséquences néfastes concernant des commerces mais n’est ni feu ni à sang, ni même arrêtée. Pourtant d’un côté comme de l’autre, on assiste à une forme d’hystérisation de la situation. Côté pouvoirs on donne l’impression que le pays est dans une dans un état d’insurrection et de l’autre on prétend que le pays glisse vers une dictature. Des propos excessifs qui n’ont pour effet que de servir la violence et qui d’une certaine façon sont aussi irresponsables les uns que les autres Sur France Info, Julien Denormandie estime que Jean-Luc Mélenchon «a trahi la République» pour avoir condamné la fermeture de la cagnotte de soutien pour l’ex-boxeur Christophe Dettinger, soupçonné d’avoir agressé deux gendarmes. «Le but de ceux qui veulent interdire cette collecte est de détruire la famille aussi. Honte à eux», avait ainsi tweeté, mardi Jean-Luc Mélenchon. «Ce responsable politique (…) qui insulte les juges, qui appelle au final à casser du flic, parce qu’il soutient ceux qui cassent du flic, au final c’est une trahison républicaine. Les propos de responsables politiques comme Jean-Luc Mélenchon sur ces cagnottes, ils sont scandaleux», a lancé Denormandie.
De son côté, la députée Aurore Bergé, porte-parole des députés LREM, a critiqué l’attitude de Jean-Luc Mélenchon qui «depuis des mois se félicite et se gargarise de ces violences. (…) Quand a-t-il condamné les menaces contre les élus de la République en marche? Quand a-t-il condamné les violences contre les journalistes? Quand a-t-il condamné les violences contre les forces de l’ordre?». Aurore Bergé a par ailleurs annoncé mercredi qu’elle allait signaler à la justice les propos de cadres de LFI incitant selon elle à la violence. «En tant qu’élu de la République, quand on a connaissance de crimes ou de délits, c’est notre devoir, notre responsabilité de les signaler et on a des propos qui aujourd’hui clairement invitent à commettre des délits ou des crimes», a-t-elle expliqué sur France 2 la députée dont «le domicile a été placé sous protection» à la suite de menaces. Une guerre verbale finalement assez traditionnelle entre bourgeois et gauchistes qui ont en commun de verser dans une dialectique excessive et peu responsable.
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