L’Allemagne veut diminuer les participations étrangères
L’Allemagne veut se donner les moyens de bloquer éventuellement les participations financières étrangères lorsqu’elles atteignent 10 % du capital au lieu de 25 % actuellement. Il s’agit de protéger notamment l’industrie et les infrastructures considérées comme stratégiques. Comme d’habitude l’Allemagne privilégie ses intérêts quand d’autres comme en France ouvre largement la venue de capitaux étrangers et qui vend y compris ses aéroports. De ce point de vue, il y a une grande différence d’approche entre Macron et Merkel. La loi allemande visant à limiter les participations s’appliquerait à des firmes « liée à la sécurité » qui revêtent une importance majeure pour la défense de l’Allemagne ou ses « infrastructures essentielles », ce qui inclut des groupes de technologies et d’énergie ainsi que des grands groupes agroalimentaires. L’Allemagne et d’autres pays de l’Union européenne ont exprimé ces dernières années des inquiétudes croissantes face aux rachats ou aux investissements de groupes chinois dans des aéroports, des ports ou des firmes technologiques. En 2016, l’Allemagne et l’UE n’avaient pu que constater, impuissantes, le transfert de technologies « made in Germany » lors de la reprise du fabricant allemand de machines-outils Kuka par le géant chinois de l’électroménager Midea, pour 4,6 milliards d’euros. Mi-2017, Berlin a renforcé les règles sur les investissements étrangers dans ses entreprises jugées stratégiques, se donnant 4 mois au lieu de 2 pour examiner les offres et étendant le champ des transactions soumises à son aval aux domaines des prestataires de services ou des fabricants de logiciels utilisés dans des secteurs stratégiques. En février, l’Allemagne n’a soulevé aucune objection quand le milliardaire chinois Li Shufu a pris 10% du constructeur automobile Daimler. Mais en juillet le gouvernement allemand a racheté 20% du gestionnaire de réseau d’électricité 50Hertz, invoquant des raisons de sécurité et contrecarrant ainsi un projet d’investisseurs chinois de racheter cette part.
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