L’imposture macroniste
Non seulement Macron est difficilement compréhensible avec ses discours à prétention philosophico- économique (qui plaisent tellement aux « élites » !) mais il n’est même plus écouté par les couches populaires notamment les gilets jaunes ; Son emphase mondaine, sa dialectique évangéliste, sa posture professorale et surtout son arrogance quasi monarchique ne passent plus. Au delà des aspects quantitatifs qui alimentent le mouvement des gilets jaunes, c’est le mépris des classes dirigeantes qu’incarne Macron qui est rejeté. La déception vis-à-vis de Macron est d’autant plus importante que certains espéraient un véritable changement chez celui qui incarnait de fait le dégagisme et la rupture avec l’ancienne classe politique. Ceci étant, on doit relativiser la victoire de Macron, élu comme souvent par effraction, davantage par rejet de François Hollande que par adhésion au projet macroniste On objectera que cette ambiguïté a déjà existé lors d’autres consultations présidentielles. Les élus à la magistrature suprême se croient investis pour mettre en œuvre un programme alors qu’ils ne sont réellement soutenus que par 20 à 25 % des électeurs. Macron, lui, a obtenu 24 % (mais 14% des inscrits). Aujourd’hui c’est le retour à ce score puisqu’autour de 75 % des Français qui rejettent sa politique. L’atout premier de Macron, c’était sa jeunesse, son culot et surtout le sentiment d’être sorti de nulle part. De s’être affranchi des partis et autres groupes de pressions. Macron donnait l’impression de n’être ni à gauche ni à droite, bref ailleurs. On sait maintenant que cette élection n’a été permise que par le soutien des milieux financiers avec la médiation de Pierre Juillet, ancien secrétaire général de l’Élysée, d’Alain Minc conseiller des plus grands groupes ou encore de Jacques Attali, lui aussi conseiller des princes. Macron a rapidement oublié qu’il avait été ministre d’un gouvernement socialiste pour mettre en place dès son élection une politique de droite, se hâtant de distribuer les cadeaux fiscaux aux plus nantis qui l’ont soutenu et maintenant à la recherche de ressources pour boucher les trous. Malheureusement la fiscalité a tué le pouvoir d’achat et la croissance. Contrairement aux idées reçues, Macron n’a pas de compétences (ni de formation) en matière économique et il est évident qu’il manifeste une certaine distance voire une condescendance avec le champ social. Bref, Macron est un incompétent dangereux doublé d’un personnage arrogant et prétentieux que l’opinion publique ne supporte plus. Le macronisme est une escroquerie intellectuelle, ce n’est que le retour de la vielle droite avec sa horde de courtisans incapables, qui se contentent d’ânonner obséquieusement la parole jupitérienne de Macron. « J’assume,…. on ne lâche rien, ….on maintient les réformes, ….on applique le programme. » Autant de formules creuses qui cachent mal le vide idéologique et l’absence de connaissances des réalités. Le macronisme est une imposture et constitue sans doute aujourd’hui la plus grande menace pour le pays. Du point de vue économique, social mais aussi sociétal.
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