La folie ultralibérale de l’Union économique pourrait bien amputer le nouveau groupe issu de Siemens et Alstom à se couper une partie des bras. En effet l’Europe voudrait que ce groupe se débarrasse de certaines activités en raison de la position dominante qu’il pourrait occuper. La vérité est toute autre ; il n’est même pas certain que ce groupe réussisse tellement la concurrence est rude en particulier en provenance de la Chine, du Canada et d’autres zones. Par ailleurs, il faut surtout noter que le marché ferroviaire mondial est aujourd’hui assez peu porteur en raison de l’ampleur des investissements que les sociétés d’exploitation ont du mal à financer. Pour résumer l’Union économique se tire d’emblée une balle dans le pied en voulant fusiller une alliance qui n’a même pas encore fait la preuve de sa réussite A la fin du mois d’octobre, les autorités de la concurrence de l’Union européenne ont envoyé une liste de griefs concernant le projet. Bruxelles s’est donné jusqu’au 28 janvier pour rendre son avis. La Commission, qui a ouvert une enquête approfondie sur ce dossier en juillet, a dit craindre que ce mariage, annoncé en septembre 2017, ne réduise la concurrence pour la fourniture de plusieurs types de trains et de systèmes de signalisation.“Nous regardons de près quels produits devront, le cas échéant, être cédés”, déclare Jürgen Kerner, membre à la fois du conseil de surveillance de Siemens et du comité exécutif d’IG Metall, un des plus importants syndicats allemands, dans un communiqué cité par Der Spiegel. Les travailleurs “n’accepteront pas que des futures technologies ou des sites entiers” sortent du périmètre du groupe, ajoute-t-il. En fusionnant leurs activités ferroviaires Siemens et Alstom entendent contrer les visées du groupe public chinois CRRC en Europe. Les concurrents des groupes français et allemand estiment que, s’ils sont autorisés à se rapprocher, il n’y aura plus aucune place pour eux sur le marché européen. “Le fait que des concurrents mondiaux ont pour ainsi dire un pied en Europe” n’est “jamais pris en compte” par la Commission européenne »
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