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Archive mensuelle de novembre 2018

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Départ d’Angela Merkel: un exemple à suivre pour Macron !

Départ de Merkel: un exemple à suivre pour Macron !

 

 

Macron admire le courage de Merkel qui a annoncé son départ en 2021. Au-delà de cette admiration, Macron pourrait aussi s’en inspirer. En effet, Merkel décide de partir prochainement alors que son parti représente encore 25 % dans l’opinion publique (il a représenté 40 % avant la crise migratoire). La situation n’est pas meilleure pour Macron dont le parti en marche est crédité de seulement 21,5 % aux prochaines élections européennes. 70 % des Français condamnent clairement sa politique économique et 84 % n’attendent strictement rien de lui en matière de pouvoir d’achat. Macron a échoué en matière de croissance, de chômage, de pouvoir d’achat et d’équilibre financier. Mais il est vraisemblable qu’il n’en tirera pas les mêmes conclusions que Merkel. Comme la conjoncture économique et sociale ne pourra que se dégrader jusqu’en 2022, Macron devrait tirer aussi les leçons de son échec et partir. Mais il va sans doute s’accrocher et finir comme Hollande entraînant dans sa chute celle du pays. Mais il n’est pas certain que le Jupitérien président  de la république fasse preuve de la même lucidité et de la même dignité qu’Angela Merkel.

 

 

Popularité Macron s’écroule à 21%

Popularité Macron s’écroule à  21%

 

 

La descente aux enfers s’accélère pour Macron qui perd quatre points, à 21% de bonnes opinions, un plus bas depuis son élection, dans le baromètre de novembre de l’institut de sondages YouGov pour Le HuffPost et CNews publié jeudi. Le président français tombe même sous la barre des 20% chez certaines catégories de sondés comme les 35-54 ans (18%) ou les femmes (18%) dans cette enquête réalisée les 24 et 25 octobre, une semaine après le remaniement ministériel qui était censé relancer son quinquennat. Ce score de 21% est inférieur à son résultat de premier tour à la présidentielle (24%), note YouGov. En revanche, le premier ministre Edouard Philippe consolide son rebond enregistré en octobre (stable à 27%).

Ce sondage a été réalisé en ligne les 24 et 25 octobre sur un échantillon représentatif de 1.010 Français de 18 ans et plus (méthode des quotas).

Violences Halloween : le fruit de l’impunité

Violences Halloween : le fruit de l’impunité

 

 

Comment expliquer cette violence à l’occasion d’une fête comme Halloween ? C’est la conséquence directe du sentiment d’impunité de gosses le plus souvent de banlieue qui vivent  hors des lois républicaines. La violence est partout, y compris à l’école. Violence contre les enseignants, d’une manière générale contre tous les représentants des services publics, violence contre les résidents, violence entre bandes et saccages des équipements publics et des biens privés. Le paroxysme a notamment été atteint avec le lynchage d’un jeune de 17 ans mercredi 26 septembre, suite à un des règlements de compte entre bandes à Garches les Gonesses. Et l’occasion pour les élites de découvrir la violence des banlieues et de s’en offusquer à droite comme à gauche. Comme si le phénomène était nouveau. En fait le terme banlieue sensible est même inapproprié car le phénomène touche presque tous les quartiers des grandes villes. Officiellement on compte près de 800 quartiers sensibles en France ;  en fait,  il y en a bien davantage et chaque ville (même les plus petites de 10 000 à 30 000 habitants) est affectée. Ce qui caractérise ces zones c’est d’abord leur état juridique de non-droit : les services officiels hésitent à s’y rendre. C’est surtout le marché généralisé de la drogue avec souvent des échoppes sur le bord des trottoirs au vu de tous. On vient y faire son marché. Ensuite la violence précisément entre bandes pour se partager le gâteau. Le chômage est un mal endémique avec 25 à 30 % de jeunes sans emploi dont beaucoup ont abandonné l’école avant 12 ans. Avec aussi en toile de fond un communautarisme qui refoule les valeurs et les usages de la république aux frontières du quartier. Dans ces zones, à partir d’une certaine heure dans la soirée il ne fait pas bon de se promener à pied. Régulièrement des violences sont signalées : violence verbale, violence physique avec la distraction préférée qui consiste à brûler des voitures. Les municipalités locales, les services officiels et la presse sont relativement complices et font tout pour qu’on évite de parler de ces différents débordements. Encore une fois, il ne s’agit pas seulement des quartiers des grandes villes type Paris, Marseille ou Lyon mais de toutes les villes moyennes et même petites. Des sortes de zones hors la république que les services officiels finalement tolèrent en considérant qu’ainsi on arrive à circonscrire le mal géographiquement. Un aveuglement, une hypocrisie et un manque de courage qui fait honte à la république et menace évidemment la cohésion de la société. Comment nous élites pourrait-il d’ailleurs connaître cette réalité puisque pour la quasi-totalité il n’habite pas dans ces zones et ne fréquentent pas les habitants qui y résident. La réponse de Macron à la crise des banlieues a été d’enterrer le rapport Borloo qui proposait des mesures structurelles et m^me de ridiculiser son auteur. Pire, de banaliser la violence en favorisant le sentiment d’impunité.

Manif carburants 17 novembre : la colère monte

 Manif carburants 17 novembre : la colère monte

 

 

La colère contre la hausse des carburants monte. Selon un sondage Odoxa-Dentsu Consulting réalisé pour franceinfo et le Figaro diffusé jeudi,  (78%) soutiennent le mouvement de blocage des routes prévu le 17 novembre contre la hausse des prix. Selon ce sondage, 76% des Français trouvent que l’augmentation des taxes sur le carburant et le fioul domestique est une mauvaise chose et 80% d’entre eux estiment que les hausses des taxes sur les produits pétroliers auront un impact élevé sur leur pouvoir d’achat. Le principe du “pollueur-payeur” ou de la “taxe éducative et dissuasive” avancé par le gouvernement, qui n’entend pas baisser les taxes sur les carburants pour limiter la hausse des prix, est par ailleurs vécu comme une culpabilisation injuste. Selon le sondage, 76% des sondés pensent “que c’est une mauvaise chose car il faut avant tout favoriser le pouvoir d’achat des Français

Carburants et environnement : le mensonge du gouvernement

Carburants et environnement : le mensonge du gouvernement  

 

 

Virginie Pradel, fiscaliste., dénonce dans le Figaro la fumisterie du rapport entre les hausses actuelles du carburant et la qualité de l’environnement. Pour elle, l’Etat se gave.

 

 

FIGAROVOX.- Le prix du gazole a bondi de 23 % en un an, et de plus de 5 % depuis le mois dernier. Pourquoi?

 

Virginie PRADEL.- Cette hausse du prix du gazole s’explique, d’une part, par la remontée du prix du baril de pétrole et, d’autre part, par l’augmentation de certaines taxes ; sachant que ces dernières représentent environ 60 % de son prix pour les automobilistes. Ainsi, pour un litre de gazole dont le prix moyen s’élève actuellement à 1,53 centimes d’euros, l’automobiliste paie 0,59 centimes d’euros au titre de la seule TICPE (taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques qui s’applique également à l’essence et au fioul), à laquelle s’ajoute aussi la TVA.

Comment expliquer ce montant très élevé de TICPE qui représente plus d’un tiers du prix du litre de gazole pour les automobilistes? C’est à cause de la mise en œuvre en 2014 de la contribution Climat-Energie, plus connue sous le nom de taxe «carbone», qui est une nouvelle composante de la TICPE. Dès sa mise en œuvre, la taxe «carbone» devait faire l’objet d’une hausse programmée: d’un montant initial de 7 euros par tonne de CO2, elle est ainsi passée à 14,50 euros en 2015 et à 22 euros en 2016. Cela étant, à l’initiative de Nicolas Hulot, le gouvernement d’Édouard Philippe a décidé fin 2017 d’amplifier notablement la hausse déjà prévue de la taxe «carbone» dans la loi de finances pour 2018 ; au lieu de s’élever à 39 euros, la tonne de CO2 s’est donc élevée à 44,6 euros en 2018 (soit une hausse de 5,6 euros) ; ce qui explique la hausse impressionnante de la TICPE au 1er janvier 2018, le montant de celle-ci étant passé de 0,53 centimes d’euros en 2017 à 0,59 centimes d’euros par litre de gazole en 2018 (soit une hausse d’environ 0,6 centimes d’euros) et donc, la hausse du prix du gazole pour les automobilistes. Pour rappel, le montant de la TICPE s’élevait seulement de 0,43 centimes d’euros en 2013, avant l’instauration de la taxe carbone. Les automobilistes ont donc déjà subi en 5 ans une hausse de 0,16 centimes d’euros de la TICPE.

 

Malheureusement, la hausse massive du prix du gazole est loin d’être terminée pour les automobilistes : en effet, la taxe carbone va encore continuer d’augmenter chaque année jusqu’en 2030 (à cette date, elle s’élèvera à 100 euros par tonne de CO2 !), ce qui va nécessairement impliquer la hausse corrélative de la TICPE. Cette hausse s’élèvera à environ 5 centimes par an jusqu’en 2021. Entre 2017 et 2022, le montant de la TICPE pour un litre de gazole va ainsi augmenter de plus de 25 centimes d’euros (contre 12,7 centimes d’euros pour l’essence). Illustrons cette hausse notable par un exemple: pour le conducteur d’une voiture diesel (qui consomme 4 litres pour 100 km) parcourant environ 15 000 km, le montant annuel de la TICPE payée s’élèvera à 356 euros en 2018, 388 euros en 2019 et à 469 euros en 2022.

 

Edouard Philippe a déclaré aux députés: «pour mettre en place la transition et prendre en compte l’économie décarbonée, il faut envoyer un signal prix». Qu’est-ce que cela veut concrètement dire?

Le prix d’un produit est en principe fixé librement, en fonction de plusieurs facteurs, dont celui de l’offre et la demande. Ce dernier peut toutefois être artificiellement plafonné, augmenté ou diminué par l’État afin de soutenir des politiques publiques. Pour aider la transition énergétique française, les gouvernements de Jean-Marc Ayrault et d’Édouard Philippe ont pris le parti d’augmenter considérablement le prix des carburants (essence et gazole) par le biais de la hausse de la TICPE, qui représente plus d’un tiers du prix du litre de gazole. Autrement dit, pour financer la transition énergétique et dissuader les Français d’utiliser leur voiture, nos gouvernements successifs ont opté pour la surtaxation des automobilistes.

Cette hausse des taxations sur le pétrole s’ajoute à l’annonce de la probable mise en place de péages à l’entrée des grandes villes: est-ce efficace, sur le plan environnemental, de cibler en permanence les automobilistes?

 

La surtaxation des automobilistes a pour principal objectif non pas de sauver l’environnement, mais de remplir les caisses de l’État. Le fait de surtaxer les automobilistes par le biais des taxes sur les carburants ou des redevances sur les péages urbains n’a aucune efficacité démontrée sur l’environnement. Preuve en est, l’Allemagne, qui prélève plus de taxes sur les carburants que la France, est aussi le plus gros pollueur de l’Union européenne.

Comment expliquer cet échec? Tout simplement par le fait que la majorité des automobilistes, en particulier ceux résidant en banlieue ou à la campagne, n’ont aucune alternative pour se déplacer (même si le gouvernement s’obstine à déclarer le contraire). Par conséquent, des millions d’automobilistes continuent, en dépit des hausses substantielles et constantes, à utiliser leur véhicule et donc à polluer…

Ne soyons pas dupes, la surtaxation des automobilistes a pour principal objectif non pas de sauver l’environnement, mais de remplir les caisses de l’État. Ce qu’elle fait d’ailleurs très bien puisque la TICPE représente l’une de ses principales recettes fiscales (après la CSG, la TVA, l’impôt sur le revenu et l’impôt sur les sociétés). D’après le projet de loi de finances pour 2018, la TICPE lui a rapporté 10,4 milliards d’euros en 2017 et devrait lui rapporter 13,3 milliards d’euros en 2018… Une véritable manne fiscale en temps de disette budgétaire.

De manière plus générale, la «fiscalité verte» est-elle selon vous un instrument d’action publique légitime?

La fiscalité «verte» peut être un instrument d’action publique légitime, sous réserve qu’elle soit appliquée de façon rationnelle et équilibrée, et non de façon idéologique et punitive. Pour rappel, la France n’est pas un cas isolé: tous les pays de l’UE appliquent depuis plusieurs années une «fiscalité verte». L’UE a d’ailleurs fixé comme objectif que les taxes «vertes» représentent 10 % de l’ensemble des prélèvements obligatoires d’ici 2020. À cet égard, la France a beaucoup de retard à rattraper puisque ces taxes «vertes» ne représentaient en 2016, selon Eurostat, que moins de 5 % des prélèvements obligatoires (soit 49,7 milliards sur plus de 1 000 milliards d’euros de prélèvement globaux) contre 7,2 % au Royaume-Uni, 8,6 % au Danemark et 8,7 % au Pays-Bas ; la moyenne de l’UE s’élevant à 6,3 %.

La France augmente sa « fiscalité verte » tout en maintenant les autres impôts à un niveau très élevé.

Cela étant précisé, les pays de l’UE ont opéré ce qu’on appelle un «green tax shift», qui consiste à augmenter la fiscalité verte en contrepartie d’une diminution des autres impôts pesant sur le revenu des particuliers ou sur les bénéfices des entreprises. C’est ce qui était d’ailleurs prévu en France dans l’article 1er de la loi de 2015 relative à la transition énergétique, comme l’a récemment rappelé Ségolène Royal qui était alors ministre de l’Ecologie. Malheureusement, la France n’a pas pris cette voie puisqu’elle augmente sa «fiscalité verte» tout en maintenant les autres impôts à un niveau très élevé.

Dernier point à souligner: la «fiscalité verte» française a pour spécificité d’être très éparpillée (on recensait environ 70 taxes distinctes en 2016), ce qui ne permet pas de la rendre efficace.

Dans une interview récente au Figaro, Gérald Darmanin affirmait que «le mois d’octobre sera le mois de la baisse d’impôt»: promesse tenue?

Cette affirmation de Gérald Darmanin se réfère à la suppression totale des cotisations salariales chômage et maladie le 1er octobre 2018 ; suppression qui, rappelons-le, a été décalée par le gouvernement pour des raisons budgétaires. Cette affirmation est cynique et trompeuse. En réalité, le gouvernement n’a aucunement réduit la fiscalité sur le travail, comme il le répète à l’envi, mais l’a au contraire sensiblement augmenté en décrétant la hausse de 1,7 point de la CSG au 1er janvier 2018. Car n’en déplaise au gouvernement (qui feint toujours de l’ignorer…), la CSG est bel et bien un impôt: c’est notre deuxième impôt sur le revenu «universel» qui pèse sur l’ensemble des revenus d’activité des Français, au taux désormais stratosphérique de 9,2 % (pour rappel, ce taux s’élevait à seulement 1,1 % en 1991).

La suppression en deux temps des cotisations salariales chômage et maladie, qui entraîne une hausse du salaire net, ne correspond quant à elle pas à une baisse d’«impôt» et donc de la fiscalité mais à une baisse de «cotisation». Ce qui est totalement différent pour les contribuables-salariés, car la hausse de la CSG ne leur donne droit à rien en contrepartie, tandis que la cotisation salariale chômage conditionnait le montant des allocations qu’ils pouvaient percevoir lorsqu’ils étaient au chômage. Autrement dit, le gouvernement a substitué pour les salariés un impôt qui n’offre droit à rien (la CSG) à une cotisation (cotisation salariale chômage) qui donnait droit à une contrepartie indirecte: le chômage. Qu’on se le dise, la suppression de la cotisation salariale chômage n’est pas un cadeau du gouvernement mais un moyen de justifier, à l’avenir, la baisse du montant des allocations-chômage versé à certains salariés.

On peine à voir la baisse de la fiscalité annoncée par Gérald Darmanin…

À cette hausse de la fiscalité sur le travail s’ajoutent aussi la hausse de la fiscalité «verte», qui porte notamment sur les carburants et le gaz, et celle sur le tabac. Quant à la baisse de la fiscalité locale par le biais de la baisse d’un tiers de la taxe d’habitation pour 80 % des foyers, on a pu constater qu’elle était moins importante que prévu, puisque plus de 6 000 maires ont augmenté le taux de cette taxe et que d’autres taxes locales ont été soit créées (comme la taxe inondation), soit augmentées (taxe foncière, taxe ordure, etc.) En somme, on peine à voir la baisse de la fiscalité annoncée par Gérald Darmanin… Comme on peine à voir la simplification qu’il nous a annoncée de l’impôt sur le revenu par le biais de l’introduction du prélèvement à la source. Gérald Darmanin devrait faire attention à ne pas tromper les contribuables: la colère de ces derniers monte lentement mais sûrement.

 

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Sondage : trop de pouvoir pour la finance

Sondage : trop de pouvoir pour la finance

Dans un sondage Ifop pour Ouest France, ils sont 54% à estimer que les marchés financiers détiennent le pouvoir contre 49% pour le président de la République et son gouvernement (deux réponses pouvaient être données à cette question). Selon les Français les multinationales ont d’ailleurs autant de pouvoir que le gouvernement, alors que les médias (13%), et les citoyens et les électeurs (8%) pèsent peu. Pour 78% des sondés, ces mêmes marchés financiers ont trop de pouvoir tout comme les multinationales (74%). S’ils estiment que les médias ont peu de pouvoir, 52% des Français pensent qu’ils en ont malgré tout trop. Enfin, ils estiment à 85% que les électeurs et les citoyens, « n’ont pas assez de pouvoir ».

« La France et le pouvoir », un sondage Ifop pour Ouest France réalisé auprès de 1006 personnes, interrogées les 16 et 17 octobre.

Classement environnement Business : la France recule

Classement environnement Business : la France recule

La France recule à la 29ème place dance ce classement de la Banque Mondiale., elle a cédé deux rangs. Ce n’est pas faute d’avoir mis en place des réformes facilitant la vie des entreprises. La Banque mondiale se félicite ainsi de l’abaissement de la redevance pour la création de bureaux dans la loi de finance rectificative de décembre 2015. Egalement à l’actif de la France, la réforme du printemps 2016 des prud’hommes, l’ouverture des magasins le dimanche dans les zones touristiques et l’extension des horaires nocturnes sont également salués. En revanche, la Banque reproche « un renchérissement du transfert de la propriété ». Si l’Hexagone est loin derrière d’autres pays européens comme le Royaume-Uni ou l’Allemagne, il devance néanmoins l’Espagne, l’Italie ou la Belgique. Selon les critères retenus, la France conserve sa première place pour la facilité d’exportation et d’importation à partir de son territoire. Elle a raccourci de 4 à 3,5 jours le délai nécessaire pour démarrer une activité. Il en faut plus de 5 aux Etats-Unis, plus de 10 en Allemagne et près de 30 en Chine. Le temps de construction d’un hangar est encore long puisqu’il faut 183 jours contre 64 au Danemark, 93 en Nouvelle- Zélande mais 227 en Italie et 244 en Chine. Il faut, en moyenne, 71 jours pour être raccordé au réseau électrique, alors que 28 sont nécessaires en Allemagne, mais près de 90 aux Etats-Unis et 143 en Chine.

« Combler l’insuffisance numérique »

« Combler l’insuffisance numérique »

Cofondateur et directeur de la recherche de la Fondation Internet Nouvelle Génération (Fing), Jacques-François Marchandise propose des moyens de combler la faille numérique dans une interview à la Tribune.  

- Selon le gouvernement, il y aurait 13 millions de Français « en grande difficulté » avec le numérique. Que vous inspire ce chiffre ?

Ce n’est pas si simple. Je ne suis pas, personnellement, d’accord avec l’approche qui consiste à séparer d’une traite ceux qui maîtrisent le numérique, pour qui tout va bien, et ceux qui ne le maîtrisent pas, pour qui tout va mal. Cette vision des choses, censée mettre en lumière le retard de certains à se saisir du digital n’a pas lieu d’être, puisque les raisons pour lesquelles ils ne sont pas usagers ou éprouvent des difficultés vis-à-vis du numérique sont extrêmement variées.

Comment définissez-vous, alors, l’exclusion numérique ?

Il y en a de nombreuses sortes. Il y a d’abord les fractures principales de la société, c’est-à-dire les difficultés sociales et économiques des gens. Par exemple, si l’on vit en dehors de tout lien social, du circuit économique, et que l’on n’a pas d’emploi, le numérique peut accroître l’isolement, même si l’on utilise un ordinateur depuis vingt ans. C’est ce que certains appellent la « fracture numérique secondaire ». Mais pour certaines personnes confrontées à la perte d’emploi, au départ à la retraite ou à d’autres événements de la vie, le numérique peut a contrario avoir un effet de rattrapage, d’amortisseur et de reconnexion, permettant de rétablir ou de maintenir des liens. Une autre forme d’exclusion numérique est liée à la connaissance et à la capacité d’apprentissage. Ce n’est pas toujours, comme on pourrait le penser, une question d’études ou diplôme : il y a de nombreux exemples d’autodidaxie, plus rarement chez des personnes isolées ; mais il faut aussi avoir « appris à apprendre », comprendre le fonctionnement des moteurs de recherche et la manière dont l’information circule en ligne. Il arrive que des personnes qui ont des formations classiques, des diplômes, soient incompétentes en environnement numérique, parce qu’elles ne comprennent pas forcément que plus l’on pose de questions à un moteur de recherche, plus celui-ci restreint les réponses. Nos étudiants d’aujourd’hui sont encore loin d’être tous à l’aise avec cela.

Quoi qu’il en soit, vous êtes opposé à la « rhétorique du retard », qui cible depuis longtemps certaines populations qui utilisent peu le numérique…

Effectivement. Parce que certaines personnes utilisent parfois des outils non-digitaux pour arriver à leurs fins. Et elles s’en sortent bien mieux comme ça ! Or ces personnes ne sont pas forcément en difficulté vis-à-vis du numérique, même si elles peuvent être considérées comme en dehors. Dans les années 2000, la rhétorique du retard a été utilisée pour expliquer le fait que les Français étaient réticents à abandonner le Minitel pour passer à Internet. Mais si cette situation a duré aussi longtemps, c’est parce que les services Minitel marchaient très bien. Ils n’étaient certes pas aussi sophistiqués qu’aujourd’hui, mais on y trouvait déjà des services bancaires, de la livraison de courses à domicile, et on pouvait trouver très vite beaucoup d’informations utiles, comme des horaires de trains. C’était un retard pour le développement du marché, pas forcément pour les usagers.

Est-ce la raison pour laquelle déterminer les populations vraiment en difficulté vis-à-vis du numérique s’avère difficile ?

Certaines personnes qui n’utilisent que très peu Internet ne sont pas en difficulté avec cet outil. Si elles ont des proches ou des collègues qui s’en servent et peuvent les aider, leur peu d’appétence pour le numérique ne les empêche pas de remplir leur déclaration d’impôts en ligne sans problème, de faire des recherches sur Google ou d’accéder à Wikipedia.

Dans quels cas de figure Internet est-il véritablement source de problèmes ?

Dans une enquête récente, nous avons posé le problème dans l’autre sens. Nous nous sommes demandé dans quels cas de figure le numérique donnait du pouvoir d’agir, dans la vie quotidienne ou les choix personnels. On s’est aperçu que, de manière un peu paradoxale, plus on a d’usages numériques, plus on a d’ennuis. En clair, lorsque certaines personnes se contentent d’aller sur Google et de transférer des photos à des proches, elles ont peu de soucis avec Internet. C’est lorsque l’on a plusieurs dizaines d’usages différents – ce qui est le cas pour un internaute moyen – que les problèmes apparaissent. On perd des documents, on ne sait pas comment publier et dépublier des messages sur certains sites, on est parfois angoissé par certains actes sur une appli bancaire ou en traitant ses impôts… Ces nouveaux embarras numériques, comme je les appelle, concernent les gens qui sont déjà connectés. Ensuite, on a constaté que plus les Français ont d’usages numériques non choisis, plus ils ont des ennuis.

C’est par exemple le cas lorsque l’État impose la dématérialisation de certains services administratifs ou de l’impôt sur le revenu ?

Les démarches administratives en ligne sont difficiles pour beaucoup, alors qu’elles sont très utiles pour d’autres. Avant le numérique, il y a d’abord une fracture administrative, le non-recours aux droits, la difficulté à s’orienter, que la suppression de nombreux guichets physiques risque de ne pas arranger. Le numérique peut être positif s’il atténue les difficultés des gens qui ont du mal avec l’administration. Mais le numérique n’a pas le pouvoir de corriger les acronymes incompréhensibles ou la multiplicité des exceptions des procédures administratives. Il arrive souvent que le passage au numérique soit pensé pour simplifier les démarches. L’idée est, par exemple, de cesser de questionner quelqu’un sur ses enfants alors qu’il a indiqué, au début d’un formulaire, qu’il n’en avait pas. Mais historiquement, chaque service administratif a fait sa cuisine de son côté. Tous les ministères, les administrations territoriales et sociales ont procédé à une intégration verticale du numérique, avec leurs propres règles du jeu, leurs modes de navigation et leurs logiques de conservation des documents. Lesquels sont, en outre, souvent modifiés d’une année sur l’autre. Ce qui, in fine, met beaucoup d’usagers dans une situation difficile.

Le monde des services Internet apparaît au moins aussi compliqué…

C’est l’autre espace numérique avec lequel les internautes peuvent être en grande difficulté. C’est ce que j’appelle la fracture servicielle. Ici, le jeu s’est énormément ouvert ces dernières années. De nombreuses plateformes interviennent dans beaucoup de domaines, comme les services à domicile pour les seniors, les services bancaires, l’assurance, la vente à distance. Le problème, c’est qu’une partie d’entre nous ne sait plus très bien de qui il est client. Pour certains, habitués à s’adresser à des vendeurs dans des boutiques physiques classiques, c’est très déstabilisant, déboussolant, et débouche parfois sur une profonde perte de confiance vis-à-vis de ces nouveaux usages.

Qui est concerné par ces fractures administrative ou servicielle ? On présente souvent les jeunes défavorisés ou les seniors comme les populations les plus déconnectées, ce qui impliquerait de concentrer sur elles les politiques d’inclusion numérique…

Certains disent en effet que, de manière caricaturale, l’inclusion numérique concerne les personnes âgées et les pauvres. Mais dans les deux cas, ce n’est pas tout à fait vrai. Il y a des préjugés sociaux énormes sur les personnes en difficulté économique. Plusieurs études ont montré que les ménages modestes étaient autant – voire plus – équipés en matériel technologique que les ménages plus aisés. Pour y arriver, beaucoup se sont endettés fortement dès le début des années 2000. Ils se disaient que s’ils ne prenaient pas un crédit sur un ordinateur, ils allaient, en gros, mettre en péril l’avenir de leurs enfants… Enfin, les jeunes seniors, eux, constituent, et de loin, la population qui a connu la plus forte augmentation en matière d’usages numériques lors de la dernière décennie. Pourquoi ? Parce que, selon certaines études, ceux qui partent en retraite et sortent d’un environnement professionnel et socialisé se convertissent à Internet pour ne pas se retrouver isolés. En parallèle, certains jeunes ont de réelles difficultés numériques.

Pourquoi ?

Pour diverses raisons. Par exemple, le fait d’exister en ligne suppose d’oser écrire en ligne, ce qui est parfois un problème. Il existe aussi beaucoup d’espaces sociaux numériques dans lesquels la difficulté principale va être la langue – sachant, en outre, qu’on vit dans un pays impitoyable avec l’orthographe. D’autres jeunes, eux, ont du mal à changer de registre en fonction de l’espace numérique (forums, réseaux sociaux, messageries instantanées, e-mails) dans lequel ils se trouvent.

Qui sont alors ceux pour qui Internet pose problème ?

Il existe plusieurs familles de difficultés. Une partie des gens pour qui Internet pose problème considèrent que ce n’est pas de leur époque, que c’est trop compliqué, qu’ils n’y arriveront jamais, qu’ils sont moins bons que les autres. Il y a, ici, une question d’estime de soi. Un autre important facteur d’exclusion numérique, c’est l’isolement tout court. Lorsque l’on n’a pas beaucoup de liens sociaux, un carnet d’adresses pauvre et peu d’échanges avec les autres, on ne sait pas à qui s’adresser pour résoudre ses difficultés sur Internet. Ce qui est intéressant, c’est que, par des biais détournés, le numérique permet de reconstituer un chemin de mise en relation avec autrui. On a par exemple constaté que sur leboncoin.fr, certaines personnes mettent en vente des objets à des prix très bas. Leur véritable objectif n’est pas de vendre, mais d’avoir une interaction physique et sociale avec l’acheteur… Une situation de grave solitude face au numérique, c’est la famille monoparentale, précaire, avec des ennuis qui saturent le temps et l’attention, et personne pour l’aider dans un environnement proche. Ici, la difficulté numérique découle d’abord et avant tout d’un problème social, que l’on soit jeune ou âgé. L’exclusion et l’adolescent isolé dans la cour de récréation sont des problèmes qui n’ont pas magiquement disparu avec le numérique.

Existe-t-il d’autres facteurs de difficulté numérique ?

Il y a le sujet de l’argent et des difficultés économiques. Pendant des années, certains pensaient que pour réduire la fracture numérique, il fallait donner des ordinateurs aux foyers les plus pauvres. Mais ce qu’on constate, c’est qu’il y a déjà du matériel chez les plus défavorisés. En revanche, le prix des abonnements Internet fixe et mobile pose problème. C’est souvent ce qui met en danger le budget des familles les plus pauvres.

Outre les abonnements, il y a encore, notamment dans certains bourgs et villages, des zones blanches où le mobile ne passe pas, et des endroits où se connecter à Internet relève du chemin de croix…

Oui, et cette situation était prévisible il y a vingt ans lorsque les États ont libéralisé le secteur des télécoms. Nous avons créé une situation où l’État n’a pas assez le bénéfice des réseaux les plus solvables dans les zones les plus densément peuplées. Cela l’empêche de réaliser correctement la péréquation dans les campagnes et banlieues moins peuplées et moins rentables, qui intéressent peu – ou pas – les opérateurs privés. Cet ancien choix politique a favorisé la concurrence et le développement numérique, mais laisse le contribuable payer la note des réseaux moins profitables…

Comment, d’après vous, faut-il s’y prendre pour mener une politique d’inclusion numérique efficace ?

Pour y arriver, il faut d’abord utiliser le numérique en articulation plutôt qu’en substitution. Le numérique constitue souvent une stratégie perdante lorsqu’il remplace purement et simplement des interactions existantes. Certaines personnes ne seront pas plus à l’aise qu’avant avec un service entièrement digitalisé parce qu’elles étaient déjà en difficulté précédemment. D’autres personnes, elles, risquent de se retrouver perdues devant un service 100 % en ligne si elles ne bénéficient pas d’aide extérieure ou de médiation pour comprendre comment il fonctionne. D’où l’importance, par exemple, de repenser les médiations sociales et leurs insuffisances au sens large, avec tous les acteurs existants (et pas seulement ceux qui seraient nativement digitaux), en y incluant les médiations numériques. En outre, étant donné que l’isolement constitue un problème majeur, il est fondamental de repenser nos cadres collectifs dans un monde traversé par le numérique. Cela peut permettre, notamment, de mieux former les aidants, les acteurs sociaux et associatifs, aux difficultés numériques – mais aussi de former les acteurs du numérique aux questions sociales.

MINIBIO

Cofondateur et directeur de la recherche de la Fondation Internet nouvelle génération (Fing), Jacques-François Marchandise travaille depuis des années sur la manière dont la société s’approprie les outils digitaux. Il a également fondé, en 1997, le cabinet de conseil en stratégies numériques Items Proposition. Jacques-François Marchandise a notamment participé à la création de plusieurs services numériques, comme celui de servicepublic.fr

Confiance chefs d’entreprise : en hausse

Confiance chefs d’entreprise : en hausse

Paradoxalement la confiance des patrons remonte alors que la croissance se tasse. Cette confiance en septembre, est remontée à 125, soit une hausse de 26 points. Selon la dernière grande consultation réalisée par OpinionWay pour CCI France, La Tribune, Europe 1, l’indicateur, qui mesure l’optimisme des patrons, a fortement rebondi au mois d’octobre passant de 99 à 125. Après avoir atteint un bas niveau à la rentrée, la confiance des entreprises revient à des niveaux proches de ceux connus en début d’année.

Bien qu’ils ne montrent pas d’engouement à l’égard des mesures testées par OpinionWay, les chefs d’entreprise semblent avoir une idée claire des chantiers qu’ils jugent prioritaires. Parmi les chantiers les plus urgents, la réforme des retraites arrive en première position (96% d’entre eux estiment qu’elle est importante et 50% prioritaire), devant la réforme du système de santé (93%, dont 35% prioritaire). L’accélération de la transition écologique et la révision d’indemnisation de la transition écologique arrivent toutes les deux en troisième position à 28%. Par contre, la pénalisation des entreprises qui abusent des contrats courts arrive, en toute logique, en dernière position. Seulement 14% des interrogés jugent cette mesure prioritaire.

Méthode : étude réalisée auprès d’un échantillon de 616 dirigeants d’entreprise La représentativité de l’échantillon a été assurée par un redressement selon le secteur d’activité et la taille, après stratification par région d’implantation. L’échantillon a été interrogé par téléphone du mercredi 17 au mardi 24 octobre 2018.

Éoliennes en mer pour masquer le nucléaire

  1. Éoliennes en mer pour masquer le nucléaire

Pour mieux masquer la priorité qui sera donnée au nucléaire dans la très prochaine programmation énergétique, le ministère de l’environnement s’agite en favorisant le déploiement les  moulins à vent que sont les éoliennes. Des éoliennes anecdotiques (à peine 7% de la production d’électricité et encore de manière aléatoire.) inefficaces, coûteuses et qui massacrent l’environnement. Un parc de 62 éoliennes au large des îles d’Yeu et de Noirmoutier vient d’être autorisé. ,. «Le préfet de la Vendée vient de signer les premières autorisations» concernant la prise en compte des «incidences du projet sur les milieux aquatiques» et accordant «une concession d’utilisation du domaine public maritime», a détaillé la préfecture L’électricité produite, plus chère que le prix de marché, est rachetée par EDF, notamment au moyen de la Contribution au service public de l’électricité payée par les foyers français. Pourtant, 76% des personnes qui s’étaient exprimées sans l’enquête publique avaient dit être opposées au projet. «La décision du préfet de ce jour, face à un dossier incomplet, exprime un état de panique de la préfecture», estimait hier dans un communiqué le collectif «Touche pas à nos îles». Les décisions préfectorales pour les parcs éoliens sont d’ordinaire «livrées en bloc», et les opposants soulignent donc la «fuite en avant» que représentent ces premières autorisations, qui ne concernent qu’une partie du projet: les travaux de raccordement électrique des éoliennes au réseau terrestre, par exemple, ne sont pas concernés. L’association souligne que les parcs éoliens font «face des oppositions populaires et même ministérielles grandissantes», évoquant des débats internes au ministère de l’Écologie et dans certains organismes publics. Pour souligner les dissensions au sein de l’administration, «Touche pas à nos îles» cite notamment le Conseil national de la protection de la nature (CNPN), qui avait rendu un avis (consultatif) défavorable au projet le 22 juin dernier. En cause: l’impact négatif sur la biodiversité et les risques pour les espèces d’oiseaux protégées. En tout état de cause, les opposants n’ont pas dit leur dernier mot: «toutes les voies de recours seront mises en œuvre face à cette décision inique». L’association «Non aux éoliennes entre Noirmoutier et Yeu» qui dit compter 250 adhérents et le collectif «Yeu Vent Debout» sont également opposés au projet.

« Possible retour aux années 1930 » (Macron), la faute à qui ?

 « Possible  retour aux années 1930 » (Macron), la faute à qui ?

 

 

Macron compare la période actuelle au contexte de la crise de 1929. « Je suis frappé par la ressemblance entre le moment que nous vivons et celui de l’entre-deux-guerres », indique le chef de l’Etat dans des propos tenus à Ouste France.  Macron n’a sans doute pas totalement tort car des risques pèsent sur le système financier, la croissance est menacée dans nombre de pays et des menaces politiques fragilisent la démocratie. Évidemment Macron ne va pas au bout de l’analyse île se limite à la critique des nationalismes. Il devrait pourtant y ajouter la crise économique et sociale qui se nourrit surtout de la spéculation, de la main mise  des grands groupes financiers et des inégalités. En France en particulier où les dividendes versés aux actionnaires sont bien souvent supérieurs aux  vrais résultats des entreprises, supérieurs à la progression de la production, supérieurs à la productivité quand les salaires stagnent ou reculent. D’une certaine manière, c’est le triomphe du néolibéralisme qui a donné tous les pouvoirs à la finance qui nourrit le désespoir des peuples qui cherchent  une réassurance identitaire dans le repli sur soi et le populisme. De ce point de vue, Macron est largement responsable de cette montée des populismes en France. Il a lâché les vannes des cadeaux aux plus riches et tentent maintenant de boucher les trous financiers avec des ponctions sur les moins nantis. Parallèlement comme Sarkozy avant lui, comme François Hollande, Macron n’a pas fait avancer d’un iota la construction européenne toujours aussi peu démocratique, toujours aussi technocratique, toujours aussi peu charismatique. Une Europe maintenant sans leader depuis que Merkel a décidé de raccrocher en 2021. Et ce n’est pas Macron aussi méprisant à l’extérieur en France qui risque de devenir le nouveau leader en Europe. Pire, Macron est en délicatesse avec la plupart des pays concernant la réforme européenne. L’Allemagne et les pays du nord qui  ne l’écoutent plus, nombre de pays de l’Est le détestent  et l’Italie ne le supporte plus.

Pétrole : baisse mais pas à la pompe

Pétrole : baisse mais pas à la pompe

 

Nette baisse des cours du pétrole en octobre autour de 10 % ; paradoxalement ; les prix à la pompe n’ont cessé d’augmenter en France. Première observation, il y a forcément un décalage entre les cours d’achat du pétrole et la mise en vente du produit sur les marchés. Les prix à la pompe subissent donc encore les précédentes hausses de cours. Toutefois il faut observer que les prix à la pompe augmentent presque aussitôt que la hausse des cours tandis qu’inversement en période de baisse du prix du baril, les prix du carburant ne diminuent qu’après un grand décalage temporel. Autre explication spécifiquement française, la hausse de la fiscalité. Le gouvernement n’a rien trouvé de mieux que de matraquer les prix du carburant alors que les cours pétrole sont relativement hauts. Le Brent comme le WTI sont tombés à leurs plus bas en près de deux mois et demi et ont affiché une baisse mensuelle respective de 8,7% et 11,1%, le plus fort recul sur un mois depuis juillet 2016. De son côté  L’OPEP a porté en octobre sa production à un niveau inégalé depuis 2016, selon une enquête Reuters publiée mercredi, la hausse des extractions notamment aux Emirats arabes unis (EAU) et en Libye l’ayant emporté sur la baisse des livraisons iraniennes pour cause de sanctions américaines. L’OPEP hors Congo a extrait 530.000 bpj de plus que cet objectif implicite en octobre. Hors OPEP, la Russie a produit 11,41 millions de bpj, un record pour l’ère postsoviétique, après 11,36 millions de bpj en septembre, a dit mercredi une source industrielle à Reuters. Les Etats-Unis ont pour leur part augmenté leur production en août de 416.000 bpj au record de 11,346 millions bpj, a annoncé mercredi l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA).

 

Sondage Macron : encore plus bas

Sondage  Macron : encore plus bas  

 

Cette fois Macron franchit le seuil des 70% chez les mécontents. Plus encore que le niveau, c’est la tendance qui est inquiétante car Macron a perdu l’atout le plus précieux en politique : la confiance.  Près de trois quarts des Français (71%) ne font pas confiance à Emmanuel Macron pour résoudre les problèmes auxquels la France est confrontée, selon le baromètre Kantar Sofres-onepoint pour Le Figaro Magazine publié mercredi. Seules 26% des personnes interrogées disent avoir confiance dans le chef de l’Etat, soit une baisse de 4 points par rapport au mois d’octobre et une baisse de 15 points en six mois. La cote de confiance du Premier ministre Edouard Philippe stagne quant à elle à 31%, contre 64% de personnes interrogées qui ne lui font pas confiance.

Le sondage a été réalisé du 24 au 27 octobre auprès d’un échantillon national de 1.000 personnes constitué selon la méthode des quotas et représentatif de l’ensemble de la population âgée de 18 ans et plus, interrogées à leur domicile.

Pouvoir d’achat : hausse ou baisse ?

Pouvoir d’achat : hausse ou baisse ?

 Un économiste de l’OFCE, interrogé Pierre Madec,  tente d’expliquer sur France info le décalage entre la perception des Français et les chiffres. Sauf que cet économiste oublie de parler de l’inflation et qu’il conteste l’obsolescence de l’indice des prix de l’INSEE. L’inflation officielle de 2.2% sur un an annule la plupart des gains de pouvoir d’achat et la structure de consommation des plus modestes en cesse de se déformer (de plus en plus de dépenses contraintes dont les prix augmente (l’essence par exemple)  de moins en moins de dépenses ajustables. Où quand la macroéconomie voit les choses d’un peu trop haut !

 

 

Franceinfo : Peut-on mesurer l’impact des mesures prises par le gouvernement sur le pouvoir d’achat des Français ?

Pierre Madec : Plusieurs choses influent sur le pouvoir d’achat. Il y a les mesures mises en place par le gouvernement, à l’image de la suppression de la taxe d’habitation ou de la baisse des cotisations sociales, mais aussi d’autres évolutions, comme par exemple la situation de l’emploi. Cependant, concernant les mesures lancées par Emmanuel Macron, on constate un effet plutôt neutre sur le pouvoir d’achat en 2018. On prévoit en revanche un effet plutôt positif en 2019, avec notamment la suppression de la deuxième tranche de la taxe d’habitation et la suppression de la seconde et dernière partie des cotisations salariales d’assurance-chômage, intervenue en octobre.

Toutefois, selon les ménages, on va se retrouver avec des ressentis très différents. Par exemple, si vous êtes un citadin et que vous vous déplacez en métro, vous n’avez pas été touché par la hausse de la fiscalité écologique. A l’inverse, si vous habitez en pleine campagne, vous êtes pénalisé par l’augmentation des prix à la pompe.

Quels sont les gagnants et les perdants en termes de pouvoir d’achat ?

Il y a de grands gagnants avec les ménages les plus aisés, qui ont à la fois bénéficié de la transformation de l’ISF [impôt sur la fortune] en impôt sur la fortune immobilière et de la mise en place du prélèvement forfaitaire unique[la fameuse « flat tax » qui s’applique aux revenus du capital]. Il y a d’autres gagnants, comme les ménages qui profitent de la suppression partielle de la taxe d’habitation, s’ils ne sont pas touchés par ailleurs par d’autres mesures comme la hausse de la fiscalité écologique ou l’augmentation du prix du tabac.

Mais on a aussi des ménages extrêmement perdants. D’abord les retraités, pénalisés par la hausse de la CSG, mais aussi en 2019 le quasi-gel des pensions de retraite. Il existe d’autres perdants, notamment ceux qui subissent la hausse de la fiscalité écologique ou ceux concernés par la baisse des APL [aide personnalisée au logement]. Globalement, les retraités sont perdants et les actifs plutôt gagnants, si l’on prend en compte l’exonération des cotisations sur les heures supplémentaires ou la revalorisation de la prime d’activité.

Comment expliquer le décalage entre les chiffres avancés par l’Insee, et mis en avant par le gouvernement, et le sentiment des Français ?

Effectivement, d’un côté, le gouvernement communique sur une hausse du pouvoir d’achat de 6 milliards en 2019, qui est en réalité plutôt de 3 milliards d’euros, et, de l’autre, les Français estiment à 80%, dans les sondages, que leur pouvoir d’achat va baisser l’an prochain.

D’abord, il y a une question de calendrier dans l’application des mesures. Par exemple, la suppression de la taxe d’habitation, une mesure qui représente quand même 10 milliards d’euros de gains pour les ménages, met du temps à être mise en place avec une baisse en trois fois, sur trois ans, alors même qu’on en a beaucoup parlé pendant la campagne présidentielle. A l’inverse, quand vous allez faire votre plein à la pompe toutes les semaines, vous voyez immédiatement l’augmentation des prix – il faut rappeler que la hausse est également liée à celle du coût du baril de pétrole.

Ensuite, quand vous baissez les impôts, vous faites payer moins les contribuables, mais ce n’est pas perçu de la même façon que lorsque vous augmentez des prestations sociales. Quand on vous prend un euro de moins, vous n’avez pas forcément l’impression de gagner un euro. Autrement dit, l’euro qu’on ne vous prend pas, vous n’avez pas l’impression de le gagner. Le gouvernement apparaît donc doublement perdant avec ce choix d’une baisse de la fiscalité financée par des baisses de prestations sociales. Il ne parvient pas à capter l’effet positif des baisses et il subit de plein fouet l’effet négatif des Français pénalisés.

Ces inégalités entre les perdants et les gagnants ne renforcent-elles pas le décalage entre l’impression des Français et les statistiques ?

C’est un peu le problème. Pour les salariés du secteur privé, vous avez une baisse d’environ 3,15 points des cotisations sociales, pour une hausse de 1,7 point de CSG, donc un gain de 1,45 point au final. En face, vous avez juste la hausse de 1,7 point de CSG pour les retraités, donc le gain pour les actifs est moins important que la hausse pour les retraités, puisque ces derniers sont moins nombreux. Vous allez avoir des actifs qui vont se dire que oui, leur pouvoir d’achat a peut-être un peu augmenté, alors qu’en face les retraités se rendent compte rapidement de leur perte de pouvoir d’achat.

 

L’économiste Philippe Herlin remet aussi en cause la hausse du pouvoir d’achat, en affirmant que l’inflation est sous-estimée par l’Insee. Les données disponibles sont-elles fiables ?

Je n’ai pas lu sa démonstration, mais j’accorde plutôt de la confiance à l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques), qui a le mérite d’être objectif. Certes, c’est toujours compliqué de raisonner en moyennes, parce qu’il y a de grandes disparités dans la population, notamment entre les catégories aisées et les plus défavorisées. On peut sans doute apporter des améliorations, notamment dans le calcul des prix du logement, mais pour l’instant personne n’a réussi à faire mieux.

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