• Accueil
  • > Archives pour novembre 2018

Archive mensuelle de novembre 2018

Page 18 sur 21

Nouvelle Calédonie : un résultat pas très brillant

Nouvelle Calédonie : un résultat pas très brillant

Certes une majorité s’est dégagée pour dire non à l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie mais le résultat n’est guère brillant. Il est en effet très en dessous des attentes Selon les résultats définitifs communiqués par le Haut-commissariat de la République, le “non” l’emporte à 56,4% contre 43,6% pour le “oui”. La participation, massive dans les 284 bureaux de vote, atteint 80,63%. On prévoyait un score plus massif pour repousser l’indépendance, de l’ordre de 70 %. Du coup, compte tenu de ce résultat relativement médiocre la question d’un nouveau référendum pourrait se poser comme c’est d’ailleurs prévu dans l’accord de Nouméa. L’accord de Nouméa instaure la possibilité d’un second voire d’un troisième référendum sur la même question d’ici à 2022 si un tiers des 54 membres du Congrès local se prononce en ce sens. Sans doute surpris par ce résultat Macron a fait le minimum syndical pour acter le résultat en déclarant :  “ je veux dire que l’Etat est engagé au côté de la Nouvelle-Calédonie pour garantir dans la durée la dignité de toutes les composantes de la société, autour des valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité. Nous pouvons les partager au-delà de nos divergences, dans l’humilité et dans le respect.”Le Premier ministre, Edouard Philippe, est attendu lundi à Nouméa avec la ministre des Outre-mer, Annick Girardin, pour poursuivre les discussions avec les acteurs politiques locaux.

14-18- « Itinérance mémorielle » : la sémantique précieuse ridicule de Macron

14-18- «  Itinérance mémorielle » : la sémantique précieuse ridicule  de Macron

 

L’itinérance mémorielle,  c’est l’expression employée par Macron  pour justifier le voyage officiel de 6 jours dans l’Est et le Nord.  de la France. Une expression de précieuses ridicules qui ne signifie pas grand-chose de la part d’un président qui a l’habitude de solliciter l’ingénierie sémantique pour masquer le vide de son action. En clair, il s’agit simplement d’une tournée électorale pour évoquer la politique du pouvoir et ses perspectives alors que les élections européennes se rapprochent et que le parti du président dans le dernier sondage dégringole encore pour se situer même derrière le rassemblement national. Il s’agit donc bien d’autres choses que la seule célébration de l’armistice de 1918. En très grande difficulté en France, Macron voudra profiter de la présence de nombreux chefs d’État étrangers pour se redonner une stature à dimension internationale. La même opération que celle relative à l’accord sur le climat qui a fait là une des médias internationaux n’est concrètement qui n’a pas changé grand-chose y compris en France ; sauf pour justifier l’injustifiable fiscalité sur les carburants qui une nouvelle fois frappe les moins favorisés, les moins nantis financièrement et ceux qui sont contraints d’utiliser leur véhicule personnel pour se rendre au travail. Pour parler plus clairement, Macron entreprend une campagne électorale d’une part pour justifier sa politique actuelle, d’autre part pour tenter de faire remonter la pente au parti introuvable  d’en marche. Un parti majoritaire à l’assemblée nationale mais complètement absent sur le terrain et comme son inspirateur, hors-sol puisque pour l’essentiel composé de personnalités sans expérience politique et sans légitimité sociale. On connaît Macron, son pire ennemi c’est sans doute lui-même ; il ne manquera sans doute pas l’occasion de sortir l’une de cette petite phrase arrogante dont il a le secret et qui témoigne en faite de son vrai rapport à l’opinion. Macron a commencé dés dimanche en considérant que la fiscalité sur le carburant était préférable à celle sur le travail ! On a du mal à percevoir la pertinence de l’explication. Cela d’autant plus que la fiscalité sur le carburant porte  précisément et essentiellement sur les parcours domiciles travail  en particulier de ceux qui n’ont pas d’autre choix.

La fin de Merkel, pourquoi ?

 La fin de Merkel, pourquoi ?

Une analyse de  sur Xerfi Canal sur  les causes économiques et sociales profondes de la déroute de Merkel (reprise par la Tribune)

 

« En Allemagne, la désaffection des électeurs à l’égard des partis de la grande coalition au pouvoir, la CDU-CSU et le SPD, a des causes économiques et sociales que l’on décrypte mal de ce côté-ci du Rhin. Elle reflète en effet, comme dans un jeu de miroir, l’attrition continue des classes moyennes qui constituent la base électorale traditionnelle de ces partis qui ont gouverné tour à tour ou ensemble le pays pendant des décennies. La réussite économique allemande est en apparence éclatante quand on la mesure à l’aune des chiffres de l’emploi ou des excédents commerciaux ou budgétaires. On sait, en même temps, qu’elle est loin de bénéficier à tout le monde : la montée des inégalités, la pauvreté et de la précarité doit être pointée du doigt. On sait aussi que les réformes du système social et du marché du travail du gouvernement SPD de Gerhard Schröder ont en réalité transformé beaucoup de chômeurs d’hier en travailleurs précaires d’aujourd’hui. Mais le changement de logiciel du modèle allemand n’est pas toujours perçu. En vérité, le modèle de « l’économie sociale de marché » a été profondément remis en question depuis 20 ans. Il y a d’abord le statut des salariés. Outre-Rhin, les conventions collectives négociées dans les branches ne s’appliquent qu’aux entreprises ayant adhéré à ce système paritaire. Or la part des salariés bénéficiant d’une convention collective de branche ou d’un accord spécifique à l’entreprise a fondu de 19 points au cours des 19 dernières années, pour ne plus toucher, grosso modo, qu’un salarié sur deux. Selon Destatis, l’office fédéral des statistiques, 43,3% des salariés des Länder de l’Ouest n’avaient, en 2017, aucune garantie de conditions de travail au-delà du minimum légal, et cette proportion atteignait même 55,7% dans l’ex-RDA. En effet, de nombreuses entreprises ont créé des filiales n’adhérant pas aux accords de branche, et n’étant pas liées par leurs hausses de salaires négociées, leurs primes et leurs conditions d’emploi favorables. Elles ont aussi externalisé, sous-traité, et conditionné leurs nouveaux investissements à l’acceptation de conditions de travail moins favorables, tout en usant et en abusant des services des travailleurs détachés ou frontaliers d’Europe de l’Est. C’est aussi dans ce monde du travail inégal que doivent s’intégrer désormais les réfugiés et les migrants que l’Allemagne a accueilli. Un tel recul des conditions de travail a été permis par l’affaiblissement du mouvement syndical. Si les chiffres restent impressionnants dans quelques grandes entreprises industrielles, le taux de syndicalisation, passé sous la barre des 20%, est désormais inférieur à celui du Royaume-Uni. Après les réformes Schröder, Angela Merkel, tout en gouvernant au centre, n’a apporté que des corrections marginales aux tendances lourdes en défaveur des salariés, se contentant d’édicter d’un salaire minimum peu ambitieux sous la pression de ses partenaires européens. Or l’effet structurel de ces changements sociaux menace à son tour sa base sociale et électorale de classes moyennes. Il est aussi aggravé par deux facteurs. D’abord, dans une Allemagne âgée, les réformes passées des retraites se conjuguent avec un effet-retard du développement des formes atypiques d’emploi, comme les minijobs, dont les droits à la retraite sont, comme les cotisations, symboliques. Ensuite, la bulle immobilière qui a prospéré ces dernières années touche de plein fouet les classes moyennes. L’Allemagne, qui se méfie des bulles financières, avait été longtemps épargnée mais la période prolongée de bas taux d’intérêt a fini par importer le problème, renchérissant le prix des logements et créant des fractures spatiales et sociales dans les métropoles. Si les Allemands sont moins souvent propriétaires de leur logement que les Français, ils n’en sont pas pour autant épargnés : lors des relocations, les loyers ont progressé l’an dernier de 9,25% dans les grandes métropoles, souligne la Bundesbank, une tendance qui ne s’est pas calmée depuis. On perçoit bien, finalement, la conjugaison de facteurs économiques et sociaux qui remettent en cause la direction de l’Allemagne par les partis traditionnels de gouvernement. La situation politique apparait aujourd’hui inextricable, et l’avenir d’Angela Merkel comme chancelière est derrière elle. Mais l’on perçoit encore mal sur quel nouveau compromis politique économique et social une nouvelle équipe pourrait prendre la tête la première puissance économique européenne. »

 

Chine: tassement de l’activité dans les services

Chine: tassement de l’activité dans les services

Signe du ralentissement provoqué notamment par les sanctions américaines, l’activité dans les services s’est nettement repliée en Chine en octobre, tombant à son plus bas niveau depuis plus d’un an, selon un indice indépendant publié lundi par le groupe de médias Caixin. L’indice des directeurs d’achat (PMI) du secteur, calculé par le cabinet IHS Markit, a chuté le mois dernier à 50,8 contre 53,1 en septembre, soit son niveau le plus bas depuis septembre 2017.Les analystes sondés par l’agence financière Bloomberg tablaient sur un repli beaucoup moins marqué, à 52,8. Un chiffre supérieur à 50 témoigne d’une expansion de l’activité, et en-deçà d’une contraction.

Actu, infos, économie, social, politique : articles les plus lus

Interdiction de la chasse le dimanche ?

Interdiction de la chasse le dimanche ?

La fin de la chasse le dimanche ainsi que de la chasse à courre, ce que soutient Christophe Marie, le porte-parole de la Fondation Brigitte Bardot (ainsi que 79 autres organisations) sur franceinfo

 

Franceinfo : Votre tribune dit que « le gouvernement et le président Macron sont à genoux devant les chasseurs », l’expression n’est-elle pas excessive ?

Christophe Marie : Non, pas du tout. On l’a vu récemment puisqu’Emmanuel Macron avait reçu le président de la fédération de chasse et qu’il a fait des cadeaux aux chasseurs. C’est totalement aberrant, parce que l’attente sociétale est tout autre. Il y a de plus en plus de sensibilisation sur la condition animale et là, il n’y a pas de réponse apportée si ce ne sont des cadeaux offerts aux chasseurs. On l’explique du fait des lobbies très présents au niveau du gouvernement et auprès d’Emmanuel Macron.
Ce n’est pas vraiment une surprise parce que pendant les élections, pendant la campagne, il s’affichait déjà avec le lobbyiste Thierry Coste qui fait un lobby des armes de manière générale. Donc ce n’est pas une grosse surprise, mais c’est une grosse déception parce qu’il y a un moment où il faut quand même entendre l’attente sociétale. Plus de 98 % des Français ne chassent pas et ils ont le droit de se promener sans se prendre du plomb. C’est pour ça qu’on demande notamment l’interdiction de la chasse le dimanche.

Après la mort d’un cycliste tué par un chasseur en octobre, les préfets ont demandé aux chasseurs de renforcer la sécurité. Est-ce suffisant ?

Ce qu’ils ont demandé, c’est simplement de faire respecter les règles, donc c’est quand même le minimum. Il faut aller bien au-delà. Les accidents de chasse sont très nombreux en France. La saison dernière, il y a eu 13 morts, donc les chasseurs sont très contents de dire que c’est moins que les années précédentes, mais depuis l’an 2000, il y a eu quand même plus de 400 morts et plus de 3 000 blessés en France du fait des chasseurs. Il ne faut pas oublier que la chasse n’est jamais qu’un loisir, ce n’est pas du tout une nécessité puisqu’on sait très bien qu’ils n’ont aucun effet de régulation. Au contraire, il y a 15 millions d’animaux qui sont élevés aux grains et qui sont lâchés quelques jours avant la chasse pour faire un véritable ball-trap. C’est ça la chasse aujourd’hui, ce sont des gens qui se font plaisir et qui mettent en danger la population.

La chasse est une tradition française, n’est-il pas trop compliqué de l’abolir ?

On demande l’abolition des pratiques barbares comme la chasse à courre, comme le déterrage des blaireaux, des renards. Il y a beaucoup de possibilités de réformer la chasse, de faire en sorte de mettre en sécurité les Français. On n’est pas encore au stade malheureusement de demander l’abolition de la chasse, on n’en est pas là, même si évidemment ce serait souhaitable pour tout le monde.

Les Anglais ont une tradition beaucoup plus ancrée de chasse à courre et pourtant ils l’ont abolie. Les Espagnols, dans un autre domaine, dans certaines régions en tout cas, abolissent la corrida et nous, en France, on ne l’abolit pas. Donc la France est très en retard sur les autres pays de l’Union européenne notamment. Il y a un moment où il faut quand même bouger. La société bouge sur la question animale et le politique ne répond pas à cette attente sociétale.

 

Le foot revient sur Canal+

Le foot revient sur  Canal+

Canal+ va peut-être endiguer sa chute dramatique d’abonnés avec le retour du foot de la première ligue anglaise. Sans doute le championnat le plus intéressant d’Europe en raison de la concurrence de plusieurs grands clubs. À l’inverse par exemple de la France ou de l’Italie où un seul club domine et d’une certaine façon diminue l’intérêt du championnat. Ce retour sera sans doute le bienvenu car la moitié des abonnés à Canal+ étaient justement motivés par la présence du foot. En outre, cela simplifiera peut-être les adhésions aux amoureux du football qui pour les matchs les plus intéressants devaient être abonnés non seulement un canal mais aussi à being et depuis peu à RMC. Trois abonnements qui commencent à peser dans le porte-monnaie.

Mondialisation « La Fin heureuse est terminée » ? (Geoffroy Roux de Bézieux)

Mondialisation « La Fin  heureuse est terminée » ? (Geoffroy Roux de Bézieux)

Le président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux constate que la croissance ne génére pas une baisse significative du chômage, il en incombe la responsabilité au contexte international mais aussi aux postes non pourvus. Un dernier aspect  assez réducteur même si le phénomène existe. Cela dit cela concerne environ 300 000 postes non pourvus quand le nombre de chômeurs atteints 5.5 millions de personnes. (Interview JDD)

Quel regard portez-vous sur ce taux de chômage qui a cessé de baisser et les difficultés de recrutement qui s’accroissent? 
Cette situation est complètement paradoxale même si elle n’est pas nouvelle. Cet écart s’amplifie et nous avons une responsabilité collective. La France crée des emplois. Entre le 1er janvier 2014 et le 31 décembre 2017, près de 777.000 emplois ont été générés en partie grâce au crédit impôt compétitivité emploi et à l’action des entreprises. En 2017, le taux de croissance a atteint 2,3 %, ce que notre pays n’avait pas connu depuis la crise. Mais cette croissance ne se traduit pas par une baisse importante du chômage.

 

Allez-vous vous engager à créer un million d’emplois comme votre prédécesseur?
Il y en a déjà eu 770.000 ! Mais il faut être lucide, Le sujet est très complexe, multicausal et il n’y a malheureusement pas de formule magique. Je m’engage néanmoins à ce que le Medef de propositions que je porte réfléchisse à ce scandale français que sont les difficultés de recrutement dans une période de chômage de masse et fasse des suggestions pour trouver des solutions.

La situation internationale vous inquiète-t-elle?
La mondialisation heureuse est terminée. Il y a une très forte agressivité commerciale de certains pays et, face à cela, nous devons avoir une Europe combative au service des producteurs et pas seulement des consommateurs, et qui tombe l’habit de la naïveté. Le rétablissement des sanctions américaines face à l’Iran est un scandale absolu ! Ça n’est pas à Donald Trump de dire si les entreprises françaises peuvent commercer avec ce pays ou pas. Nous touchons là la limite de la démocratie et réalisons que la souveraineté économique de l’Europe n’existe pas. Il serait pourtant crucial pour notre avenir commun que celle-ci existe.

Nouvelle politique accomodante de la BCE ?

Nouvelle politique accomodante de la BCE ?

Face aux incertitudes qui affectent l’Europe dans le domaine monétaire mais aussi économique, La Banque centrale européenne (BCE) annonce qu’elle pourrait reprendre sa politique accommodante de rachat de titres pour redonner de l’oxygène au système financier. La zone euro est en effet secouée par la crise italienne, troisième économie de l’Europe que la BCE est condamnée à tenir sauf à mettre en péril la monnaie unique. face à ces menaces,se pose aussi  la question du futur contexte mondial des échanges internationaux avec en particulier la montée du protectionnisme qui nuit aux exportations européenne. Dernier danger celui d’une croissance qui se ralentit sérieusement avec une petite progression du PIB limité à 0,2 % au dernier trimestre. Un effet qu’on doit partiellement à la hausse des carburants. La BCE fait donc de la prévention monétaire en indiquant qu’elle pourrait reprendre sa politique accommodante de rachat et de prèts au système financier sans parler de maintien de taux bas. La BCE utilisera tous ses outils de politique monétaire si et quand nécessaire, a déclaré vendredi le gouverneur de la banque centrale finlandaise Olli Rehn, interrogé sur la possibilité que la BCE puisse prolonger son programme de prêts à long terme au secteur bancaire. “Si besoin, nous envisagerons alors l’ensemble de la boîte à outils que nous avons à disposition”, a-t-il dit à Athènes, en réponse à une question sur la possibilité de nouvelles opérations ciblées de refinancement de long terme (TLTRO).Le président de la BCE, Mario Draghi, et le gouverneur de la Banque de France, Villeroy de Galhau, ont tous deux indiqué la semaine dernière que la mise en oeuvre de nouvelles TLTRO était une option qui pourrait être envisagée en temps voulu. La précédente opération TLTRO, d’une maturité de quatre ans, expire mi-2020 et les banques devront commencer à décider un an avant de la façon dont elles comptent remplacer ce financement. Les banques de la zone euro ont emprunté 739 milliards d’euros lors dans le cadre de la dernière tranche de TLTRO qui a eu lieu en mars 2017. Sur ce total, 14,6 milliards ont été remboursés, le reste arrivant à échéance en 2020 et 2021. Cela pourrait s’avérer douloureux par exemple pour les banques italiennes, qui doivent rembourser 250 milliards d’euros de TLTRO, dans un contexte et de hausse des taux et d’incertitudes politiques.

Macron : une fin de mandat pathétique ?

Macron : une fin de mandat pathétique ?

 

Dans un sondage YouGov publié jeudi, Emmanuel Macron perd 4 points d’opinions favorables pour tomber à 21%.La popularité d’Emmanuel Macron chute de 4 points en raison notamment de la principale préoccupation concernant le pouvoir d’achat. La hausse du carburant annule en effet à peu toutes les autres mesures d’allégements fiscaux. Tous les indicateurs économiques et sociaux sont dans le rouge (le chômage, le pouvoir d’achat, les déficits sans parler des inquiétudes relatives à la protection sociale ou à l’insécurité. La fin de mandat risque d’être pathétique. Le chef de l’État a perdu l’atout politique essentiel, à savoir : la confiance. Par exemple plus de 80 % des Français n’attendent plus grand-chose de ce gouvernement notamment concernant le pouvoir d’achat. Face à cette descente aux enfers Macron va évidemment parler, parler de plus en plus, s’agiter. Ce qu’il va  faire notamment lors des commémorations de la fin de la guerre de 14 18 en multipliant les discours et les visites sur le terrain ;  mais cet accès activisme débordant risque de l’enfoncer un peu plus. On connaît en effet la ligne politique et le tempérament du chef de l’État. Il ne cessera d’affirmer qu’il ne changera pas, que le rythme des réformes n’évoluera pas au contraire. Bref, il va s’enliser. Le pire dans ce genre de circonstances de déclin politique c’est que Macron qui sera bien sûr critiqué pour les aspects néfastes de sa politique le sera également lorsqu’il prendra des mesures plus pertinentes. C’est la logique cruelle du déclin. quand les résultats sont en rendez-vous, quand la confiance est là,  un responsable peut se permettre quelques écarts voir quelques bavures on lui pardonnera toujours en raison du crédit qu’on lui porte. Inversement, aucune mesure ne bénéficiera de la moindre bienveillance des Français quand le responsable perd sa crédibilité politique. D’une certaine façon, c’est le phénomène dont a été aussi victime François Hollande qui dans les derniers mois de son mandat n’a pas trop mal réussi mais qui n’a guère été récompensé car son crédit politique était trop hypothéqué.

Edouard Philippe : »dérèglement fiscal, climatique ou intellectuel » ?

Edouard Philippe : »dérèglement fiscal,  climatique ou intellectuel » ?

Il faut vraiment être un énarque comme Edouard Philippe pour faire uen déclaration aussi nulle concernant l’augmentation de la fiscalité sur le carburant : “J’entends parfaitement la grogne, le mécontentement parfois, la colère aussi qui peut s’exprimer mais je dis aujourd’hui, comme je l’ai toujours dit, qu’il n’y a pas de solution magique au problème du dérèglement climatique”, a déclaré Edouard Philippe, en visite au Vietnam. Sil n’y a pas de remède miracle (effectivement il faut une transformation qui ne peut être que progressive qui articule les modes de production et de consommation) alors pourquoi cette seule arme de la fiscalité ?  Et Edouard Philippe de s’enfoncer uen plus en ajoutant : “Toutes les formations politiques étaient favorables à cette taxation carbone. Les candidats aux élections présidentielles faisaient la promotion de cette taxation carbone” a-t-il ajouté. Comme si les promesses de coiffeurs lors des campagnes électorales conféraient une pertinence économique, sociale ou environnementale. Si Philippe continue de s’enfermer dans son stupide raisonnement il risque de plonger dans les profondeurs de l’impopularité comme Macron. En effet La popularité d’Emmanuel Macron chute de 4 points en un mois à 21%,  en raison notamment de la fronde sur la taxation du carburant.  Selon un sondage YouGov diffusé le 1er novembre.

 

Démocratie en Arabie saoudite : le corps de l’opposant dissous dans l’acide !

 

Démocratie à l’ancienne dans certaines monarchies arabes où il ne fait pas bon être opposant. Des monarchies que les démocraties occidentales ménagent en raison de leurs poids économique comme l’Arabie saoudite ou le Qatar (on va même y organiser la coupe du monde de foot alors que ce sport est à peu prés inexistant dans ce pays).  Propagandiste du salafisme, l’Arabie saoudite montre son vrai visage. Le corps du journaliste Jamal Khashoggi, tué le 2 octobre dans le consulat de son pays à Istanbul, a été démembré pour pouvoir être « dissous » plus facilement, a affirmé un conseiller du président turc cité ce vendredi 2 novembre par le quotidien « Hürriyet ». « Nous voyons à ce stade qu’ils ne se sont pas contentés de le démembrer, ils s’en sont débarrassés en le dissolvant », a déclaré au quotidien « Hürriyet » Yasin Aktay, conseiller du président Recep Tayyip Erdogan au sein de l’AKP, le parti au pouvoir. « Selon les dernières informations dont nous disposons, la raison pour laquelle ils ont découpé le corps, c’est pour le dissoudre plus facilement. » L’éditorialiste Jamal Khashoggi, collaborateur du « Washington Post », a été tué le 2 octobre dans le consulat saoudien d’Istanbul où il s’était rendu pour des démarches administratives en vue de son mariage avec une Turque.

Carburant et environnement : le mensonge du gouvernement

 

 

Virginie Pradel, fiscaliste., dénonce dans le Figaro la fumisterie du rapport entre les hausses actuelles du carburant et la qualité de l’environnement. Pour elle, l’Etat se gave

 

Le prix du gazole a bondi de 23 % en un an, et de plus de 5 % depuis le mois dernier. Pourquoi?

 

Virginie PRADEL.- Cette hausse du prix du gazole s’explique, d’une part, par la remontée du prix du baril de pétrole et, d’autre part, par l’augmentation de certaines taxes ; sachant que ces dernières représentent environ 60 % de son prix pour les automobilistes. Ainsi, pour un litre de gazole dont le prix moyen s’élève actuellement à 1,53 centimes d’euros, l’automobiliste paie 0,59 centimes d’euros au titre de la seule TICPE (taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques qui s’applique également à l’essence et au fioul), à laquelle s’ajoute aussi la TVA.

Comment expliquer ce montant très élevé de TICPE qui représente plus d’un tiers du prix du litre de gazole pour les automobilistes? C’est à cause de la mise en œuvre en 2014 de la contribution Climat-Energie, plus connue sous le nom de taxe «carbone», qui est une nouvelle composante de la TICPE. Dès sa mise en œuvre, la taxe «carbone» devait faire l’objet d’une hausse programmée: d’un montant initial de 7 euros par tonne de CO2, elle est ainsi passée à 14,50 euros en 2015 et à 22 euros en 2016. Cela étant, à l’initiative de Nicolas Hulot, le gouvernement d’Édouard Philippe a décidé fin 2017 d’amplifier notablement la hausse déjà prévue de la taxe «carbone» dans la loi de finances pour 2018 ; au lieu de s’élever à 39 euros, la tonne de CO2 s’est donc élevée à 44,6 euros en 2018 (soit une hausse de 5,6 euros) ; ce qui explique la hausse impressionnante de la TICPE au 1er janvier 2018, le montant de celle-ci étant passé de 0,53 centimes d’euros en 2017 à 0,59 centimes d’euros par litre de gazole en 2018 (soit une hausse d’environ 0,6 centimes d’euros) et donc, la hausse du prix du gazole pour les automobilistes. Pour rappel, le montant de la TICPE s’élevait seulement de 0,43 centimes d’euros en 2013, avant l’instauration de la taxe carbone. Les automobilistes ont donc déjà subi en 5 ans une hausse de 0,16 centimes d’euros de la TICPE.

 

Malheureusement, la hausse massive du prix du gazole est loin d’être terminée pour les automobilistes : en effet, la taxe carbone va encore continuer d’augmenter chaque année jusqu’en 2030 (à cette date, elle s’élèvera à 100 euros par tonne de CO2 !), ce qui va nécessairement impliquer la hausse corrélative de la TICPE. Cette hausse s’élèvera à environ 5 centimes par an jusqu’en 2021. Entre 2017 et 2022, le montant de la TICPE pour un litre de gazole va ainsi augmenter de plus de 25 centimes d’euros (contre 12,7 centimes d’euros pour l’essence). Illustrons cette hausse notable par un exemple: pour le conducteur d’une voiture diesel (qui consomme 4 litres pour 100 km) parcourant environ 15 000 km, le montant annuel de la TICPE payée s’élèvera à 356 euros en 2018, 388 euros en 2019 et à 469 euros en 2022.

Edouard Philippe a déclaré aux députés: «pour mettre en place la transition et prendre en compte l’économie décarbonée, il faut envoyer un signal prix». Qu’est-ce que cela veut concrètement dire?

Le prix d’un produit est en principe fixé librement, en fonction de plusieurs facteurs, dont celui de l’offre et la demande. Ce dernier peut toutefois être artificiellement plafonné, augmenté ou diminué par l’État afin de soutenir des politiques publiques. Pour aider la transition énergétique française, les gouvernements de Jean-Marc Ayrault et d’Édouard Philippe ont pris le parti d’augmenter considérablement le prix des carburants (essence et gazole) par le biais de la hausse de la TICPE, qui représente plus d’un tiers du prix du litre de gazole. Autrement dit, pour financer la transition énergétique et dissuader les Français d’utiliser leur voiture, nos gouvernements successifs ont opté pour la surtaxation des automobilistes.

Cette hausse des taxations sur le pétrole s’ajoute à l’annonce de la probable mise en place de péages à l’entrée des grandes villes: est-ce efficace, sur le plan environnemental, de cibler en permanence les automobilistes?

La surtaxation des automobilistes a pour principal objectif non pas de sauver l’environnement, mais de remplir les caisses de l’État.

Le fait de surtaxer les automobilistes par le biais des taxes sur les carburants ou des redevances sur les péages urbains n’a aucune efficacité démontrée sur l’environnement. Preuve en est, l’Allemagne, qui prélève plus de taxes sur les carburants que la France, est aussi le plus gros pollueur de l’Union européenne.

Comment expliquer cet échec? Tout simplement par le fait que la majorité des automobilistes, en particulier ceux résidant en banlieue ou à la campagne, n’ont aucune alternative pour se déplacer (même si le gouvernement s’obstine à déclarer le contraire). Par conséquent, des millions d’automobilistes continuent, en dépit des hausses substantielles et constantes, à utiliser leur véhicule et donc à polluer…

Ne soyons pas dupes, la surtaxation des automobilistes a pour principal objectif non pas de sauver l’environnement, mais de remplir les caisses de l’État. Ce qu’elle fait d’ailleurs très bien puisque la TICPE représente l’une de ses principales recettes fiscales (après la CSG, la TVA, l’impôt sur le revenu et l’impôt sur les sociétés). D’après le projet de loi de finances pour 2018, la TICPE lui a rapporté 10,4 milliards d’euros en 2017 et devrait lui rapporter 13,3 milliards d’euros en 2018… Une véritable manne fiscale en temps de disette budgétaire.

De manière plus générale, la «fiscalité verte» est-elle selon vous un instrument d’action publique légitime?

La fiscalité «verte» peut être un instrument d’action publique légitime, sous réserve qu’elle soit appliquée de façon rationnelle et équilibrée, et non de façon idéologique et punitive. Pour rappel, la France n’est pas un cas isolé: tous les pays de l’UE appliquent depuis plusieurs années une «fiscalité verte». L’UE a d’ailleurs fixé comme objectif que les taxes «vertes» représentent 10 % de l’ensemble des prélèvements obligatoires d’ici 2020. À cet égard, la France a beaucoup de retard à rattraper puisque ces taxes «vertes» ne représentaient en 2016, selon Eurostat, que moins de 5 % des prélèvements obligatoires (soit 49,7 milliards sur plus de 1 000 milliards d’euros de prélèvement globaux) contre 7,2 % au Royaume-Uni, 8,6 % au Danemark et 8,7 % au Pays-Bas ; la moyenne de l’UE s’élevant à 6,3 %.

La France augmente sa « fiscalité verte » tout en maintenant les autres impôts à un niveau très élevé.

Cela étant précisé, les pays de l’UE ont opéré ce qu’on appelle un «green tax shift», qui consiste à augmenter la fiscalité verte en contrepartie d’une diminution des autres impôts pesant sur le revenu des particuliers ou sur les bénéfices des entreprises. C’est ce qui était d’ailleurs prévu en France dans l’article 1er de la loi de 2015 relative à la transition énergétique, comme l’a récemment rappelé Ségolène Royal qui était alors ministre de l’Ecologie. Malheureusement, la France n’a pas pris cette voie puisqu’elle augmente sa «fiscalité verte» tout en maintenant les autres impôts à un niveau très élevé.

Dernier point à souligner: la «fiscalité verte» française a pour spécificité d’être très éparpillée (on recensait environ 70 taxes distinctes en 2016), ce qui ne permet pas de la rendre efficace.

Dans une interview récente au Figaro, Gérald Darmanin affirmait que «le mois d’octobre sera le mois de la baisse d’impôt»: promesse tenue?

Cette affirmation de Gérald Darmanin se réfère à la suppression totale des cotisations salariales chômage et maladie le 1er octobre 2018 ; suppression qui, rappelons-le, a été décalée par le gouvernement pour des raisons budgétaires. Cette affirmation est cynique et trompeuse. En réalité, le gouvernement n’a aucunement réduit la fiscalité sur le travail, comme il le répète à l’envi, mais l’a au contraire sensiblement augmenté en décrétant la hausse de 1,7 point de la CSG au 1er janvier 2018. Car n’en déplaise au gouvernement (qui feint toujours de l’ignorer…), la CSG est bel et bien un impôt: c’est notre deuxième impôt sur le revenu «universel» qui pèse sur l’ensemble des revenus d’activité des Français, au taux désormais stratosphérique de 9,2 % (pour rappel, ce taux s’élevait à seulement 1,1 % en 1991).

La suppression en deux temps des cotisations salariales chômage et maladie, qui entraîne une hausse du salaire net, ne correspond quant à elle pas à une baisse d’«impôt» et donc de la fiscalité mais à une baisse de «cotisation». Ce qui est totalement différent pour les contribuables-salariés, car la hausse de la CSG ne leur donne droit à rien en contrepartie, tandis que la cotisation salariale chômage conditionnait le montant des allocations qu’ils pouvaient percevoir lorsqu’ils étaient au chômage. Autrement dit, le gouvernement a substitué pour les salariés un impôt qui n’offre droit à rien (la CSG) à une cotisation (cotisation salariale chômage) qui donnait droit à une contrepartie indirecte: le chômage. Qu’on se le dise, la suppression de la cotisation salariale chômage n’est pas un cadeau du gouvernement mais un moyen de justifier, à l’avenir, la baisse du montant des allocations-chômage versé à certains salariés.

On peine à voir la baisse de la fiscalité annoncée par Gérald Darmanin…

À cette hausse de la fiscalité sur le travail s’ajoutent aussi la hausse de la fiscalité «verte», qui porte notamment sur les carburants et le gaz, et celle sur le tabac. Quant à la baisse de la fiscalité locale par le biais de la baisse d’un tiers de la taxe d’habitation pour 80 % des foyers, on a pu constater qu’elle était moins importante que prévu, puisque plus de 6 000 maires ont augmenté le taux de cette taxe et que d’autres taxes locales ont été soit créées (comme la taxe inondation), soit augmentées (taxe foncière, taxe ordure, etc.) En somme, on peine à voir la baisse de la fiscalité annoncée par Gérald Darmanin… Comme on peine à voir la simplification qu’il nous a annoncée de l’impôt sur le revenu par le biais de l’introduction du prélèvement à la source. Gérald Darmanin devrait faire attention à ne pas tromper les contribuables: la colère de ces derniers monte lentement mais sûrement.

Effondrement de la popularité Macron : l’arrogance et l’incompétence sanctionnées

Effondrement de la  popularité  Macron : l’arrogance et l’incompétence sanctionnées

Après 18 mois, les résultats de Macron sont catastrophiques et  les sondages sanctionnent non seulement l’arrogance de Macron mais aussi son incompétence. Le bilan est globalement très négatif :reprise du chômage, atteinte au pouvoir d’achat, croissance en berne et déficits qui repartent à la hausse ;   La descente aux enfers s’accélère donc  pour Macron qui perd quatre points, à 21% de bonnes opinions, un plus bas depuis son élection, dans le baromètre de novembre de l’institut de sondages YouGov pour Le HuffPost et CNews diffusé le  premier novembre. Il y a de toute évidence quelque chose de pathétique dans la dégringolade de la popularité de Macron vis-à-vis de l’opinion publique. Depuis maintenant quatre mois,  le président ne cesse de chuter dans tous les sondages et plus de 70 % rejettent sa politique notamment économique. Ce qui est pathétique, c’est que désormais quoi qu’il dise quoi qu’il fasse Macron, n’est plus crédible. Cela d’abord en raison de résultats économiques catastrophiques. En effet alors qu’on espérait une croissance de 2,3 % en 2018, on atteindra seulement de 1,5 %. Un niveau particulièrement dangereux, celui qui commence à faire augmenter le chômage et qui provoque des déséquilibres financiers. Non seulement rien n’a changé depuis Macron mais la situation s’est détériorée. Comme tous les autres politiques, Macron a cru pouvoir changer la société par des lois et des décrets et en plus en se privant de la médiation des corps intermédiaires. Une erreur stratégique grave. D’abord parce que Macron ne connaît les réalités sociales et économiques qu’à travers les discussions de salon des élites, deuxièmement parce qu’il se prive des relais d’opinion que constituent les organisations politiques, professionnelles, syndicales et même du parlement et des médias. La posture d’arrogance qu’il a adoptée vis-à-vis de tous ses interlocuteurs y compris vis-à-vis des collaborateurs proches est devenue intolérable. Son message ne passe plus d’autant que de toute évidence, il a choisi de privilégier les plus aisés. Si les résultats économiques étaient au rendez-vous on lui pardonnerait sans doute un peu cette posture jupitérienne. Malheureusement, les résultats sont absents. En raison bien sûr de la dégradation de la situation internationale mais pas seulement ; il y a des raisons supplémentaires en France liées aux erreurs de gestion du pays par exemple ce manque d’équilibre entre orientation économique et orientation sociale. Au boulet de l’arrogance, Macron ajoute maintenant le boulet de l’incompétence. Une situation qui n’est pas vraiment surprenante car ceux qui connaissent un peu les milieux politiques et économiques savent que Macron  ne dispose que d’une formation littéraire et que ses relations avec les réalités sociales et économiques ne sont qu’approximatives. Et ce n’est pas son passage éclair chez Rothschild qui a pu combler cette lacune. A 21 % de popularité la question de la légitimité de Mâcon se pose nécessairement. Non pas la légitimité juridique car son élection ne peut être remise en cause mais sa capacité à diriger un pays qui le rejette à plus de 70 % et n’espère rien gouvernement sur les questions centrales à 80 % et plus.

Actu, infos, économie, social, politique : articles les plus lus

1...161718192021



L'actu écologique |
bessay |
Mr. Sandro's Blog |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | astucesquotidiennes
| MIEUX-ETRE
| louis crusol