Croissance zone euro et Allemagne : net tassement
Conséquence de l’environnement mondial et de l’austérité budgétaire excessive, la croissance de la zone euro se tasse sérieusement y compris en Allemagne. En Allemagne d’après le comité des sages, on a sérieusement révisé à la baisse les prévisions de croissance pour 2018 et 2019: alors qu’au printemps, on s’attendait à une progression de 2,3 % cette année, on n’envisage plus que 1,6 %. Comme la France. Pour l’année prochaine, la prévision est passée de 1,8 % à 1,5 %. L’Allemagne ferait moins bien que la moyenne dans la zone euro: 2 % cette année, 1,7 % l’année prochaine. La locomotive économique du continent marque le pas. Pour l’ensemble de la zone euro, on aura même du mal à atteindre 2 % pour l’année. En France, la situation du troisième trimestre est meilleure (plus 0,4 % au troisième trimestre) mais elle est inférieure aux attentes et vient seulement compenser les résultats très décevants des deux premiers trimestres. En plus des conséquences budgétaires, les incidences aussi de la politique monétaire de la BCE qui choisit le moment où la croissance baisse pour remonter ses taux. Le contraire de la banque centrale américaine qui relève ses taux mais alors que la croissance affiche une santé insolente (+3, 5 % pour le troisième trimestre). Seulement 0,2% de croissance pour la zone euro au troisième trimestre selon la première estimation de l’Office européen des statistiques Eurostat. Le Produit intérieur brut (PIB) avait crû de 0,4% au cours des deux premiers trimestres. Ce chiffre de 0,2% est inférieur aux attentes des analystes interrogés par le fournisseur de services financiers Factset, qui tablaient sur une croissance de 0,4%. L’estimation d’Eurostat, qui n’est que provisoire, s’inscrit dans un contexte économique difficile, marqué par des tensions commerciales, les négociations du Brexit, mais aussi dernièrement. « Ne vous attendez pas à ce que ça s’améliore beaucoup », prévient Bert Colijn, analyste pour ING. Le taux de croissance de 0,4% enregistré au deuxième trimestre, qui avait semblé « décevant à l’époque », pourrait bien avoir été « le dernier hourra du cycle de croissance », ajoute-t-il. En juillet dernier, la Commission européenne avait revu à la baisse sa prévision de croissance pour cette année, à 2,1%, en raison de cette incertitude globale. Elle doit présenter le 8 novembre ses nouvelles prévisions économiques. Dans l’ensemble de l’Union européenne, la croissance a progressé de 0,3% au troisième trimestre.
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