Sans doute pour sauver sa place, la ministre de la justice enfonce Gérard Collomb. Il faut dire que Nicole Belloubet n’a pas spécialement brillé dans la gestion de son portefeuille. Du coup, elle a régulièrement tenté de compenser son insuffisance par un surplus de courtisanerie à l’égard de Macron. Par exemple, dans l’affaire Ben alla, elle n’a pas hésité à intervenir pour critiquer les commissions parlementaires mises en place à cet effet. C’est sûrement le genre de ministre que Macron apprécie, pas très compétent, maladroit mais servile à souhait. A quelques heures du remaniement, la ministre de la Justice Nicole Belloubet réagit dans le JDD à la démission la semaine dernière de Gérard Collomb du gouvernement. « J’ai le sentiment qu’il s’est trouvé pris dans un piège qu’il s’était lui-même tendu. À partir du moment où il a annoncé son départ, le regard des autres a changé. Aujourd’hui, lorsqu’on est ministre, on ne peut pas dire : « Je vais partir, je vais faire ça dans deux ou trois ans. » À partir du moment où il s’est exprimé, son départ était inéluctable », explique-t-il. En faite une analyse aussi alambiquée que celles concernant l’intervention du pouvoir dans la nomination du procureur de Paris qui aura notamment à juger de plusieurs affaires concernant l’entourage de Macron. La ministre défend également le processus de nomination du procureur de Paris: « Je vous le dis très clairement, il n’y a ni évaluation, ni prise en compte de critères politiques dans ce genre de décision. Les convictions politiques des candidats à ce type de fonction n’entrent pas en ligne de compte. [...] Il est évident, compte tenu de la sensibilité et de l’importance d’une telle fonction, qu’il y a un dialogue permanent entre le Président, le Premier ministre et moi. »
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