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Archive mensuelle de septembre 2018

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Actu, infos, économie, social, politique : articles les plus lus

Parti socialiste : que les gauchistes partent !

Parti socialiste : que les gauchistes partent !

Il est clair que le parti socialiste est toujours travaillé entre deux lignes historiquement opposées à savoir une ligne gauchiste et une ligne social-démocrate. En dépit de la déculottée de François Hamon lors des présidentielles (qui a réduit l’audience du parti socialiste à 6 %) l’organisation est encore traversée par ce clivage récurrent. Certains autour d’Emmanuel Maurel et de Marie-Noëlle Lienemann menacent même de créer leur propre formation qui pourrait s’allier à la France insoumise. Du coup, ceux qui restent majoritaires souhaitent résolument clarifier la ligne réformiste du parti en particulier vis-à-vis de l’Europe. Or sur ce point les gauchistes du parti socialiste rejoignent les critiques de Mélenchon vis-à-vis de l’Europe. Conclusion de Ségolène Neuville : «Qu’ils aillent au bout de leurs convictions et qu’ils s’en aillent!» Ancienne secrétaire d’État sous François Hollande, ex-députée des Pyrénées-Orientales, vice-présidente de son département et toujours membre du Bureau national du PS, sur son aile droite, Ségolène Neuville est plus que lassée par l’attitude de l’eurodéputé Emmanuel Maurel et de ceux, avec lui, qui hésitent à quitter le PS pour rejoindre Jean-Luc Mélenchon en vue des européennes. «Manifestement, ils ne se sentent pas bien dans le parti et ils ne sont pas capables de respecter le vote militant», confie-t-elle au Figaro, en référence à la remise en cause par l’aile gauche du travail et des choix posés par le premier secrétaire Olivier Faure, élu en avril dernier. «Si nous voulons exister, insiste Neuville, si nous voulons avoir une chance d’être entendus, nous devons vraiment clarifier la ligne de notre parti et présenter ce que nous portons pour l’Europe dans une opposition franche et très claire à Emmanuel Macron». Sur ce point-là, Pierre Moscovici est dans sa ligne de mire. Le commissaire européen socialiste doit indiquer début octobre s’il est disponible ou non pour guider la liste de son parti. «S’il est en opposition au gouvernement actuel, il faut qu’il le dise», précise l’ex-secrétaire d’État.

Elections européennes : l’union tout seul pour Nicolas Dupont-Aignan

Elections européennes : l’union tout seul pour  Nicolas Dupont-Aignan

Nicolas Dupont-Aignan a annoncé une liste de l’union pour les européennes dimanche 23 septembre lors du Congrès de Debout la France au Cirque d’hiver à Paris, le problème c’est que Dupont Aignan sera seul. En effet, pas question pour lui de s’allier avec les Républicains, ni d’accepter la proposition de Marine Le Pen de faire une liste commune. Comme le parti républicain, Dupont ayant espère bien récupérer des voix du rassemblement national. En dépit de la dégradation de l’image de Marine Le Pen le Rassemblement national conserve une bonne audience auprès de l’opinion publique au point de se situer dans les sondages justes derrière le parti en marche. Selon un sondage Odoxa-Dentsu Consulting pour franceinfo et Le Figaro publié de septembre, le parti présidentiel récolte 21,5% des intentions de vote, tandis que 21% des sondés voteraient pour le parti de Marine Le Pen si les élections avaient lieu dimanche prochain. LREM, associée au Modem, fait les frais de l’impopularité du président de la République. Avant l’été, le parti majoritaire à l’Assemblée nationale enregistrait entre 23 et 26% dans les sondages d’intentions de vote effectués au mois de juin par l’Ifop (23%) et Ipsos (26%). Le score de La République en marche se situe également près de trois points en dessous du score d’Emmanuel Macron au premier tour de la présidentielle. Le parti de Marine Le Pen progresse par rapport aux enquêtes du mois de juin. Il était crédité de 18% des suffrages selon Ipsos, et de 19% selon l’Ifop. La France insoumise ne profite pas vraiment de l’impopularité d’Emmanuel Macron. Avec 12,5% des intentions de vote, le parti de Jean-Luc Mélenchon n’arriverait que quatrième du scrutin européen, soit à la même place que lors de la présidentielle de 2017. Autre enseignement de l’enquête d’Odoxa-Dentsu Consulting : les très faibles scores de LR et du PS. Avec 14% des intentions de vote, Les Républicains perdent du terrain depuis la présidentielle. LR recule de six points par rapport à l’échec de François Fillon en 2017. Le parti de Laurent Wauquiez engrangerait même moitié moins de suffrages que lors du scrutin européen de 2014. A l’époque, l’UMP avait remporté 27% des voix. Enfin, le Parti socialiste continue sa chute. Selon le sondage, il n’est crédité que de 4,5% des suffrages, soit « le record absolu de gadin pour ce parti toutes élections confondues et toutes époques confondues », soulignent les auteurs de l’enquête.  Si les élections avaient lieu dimanche prochain, le PS ferait jeu égal avec la liste EELV de Yannick Jadot (5%) et celle de Génération.s soutenue par Benoît Hamon (4%). Quant au parti de Dupont Aignan, t les différents sondages lui attribuent un score de cinq à 6 % loin derrière le rassemblement national et derrière les républicains.

 

Attention à une nouvelle crise financière mondiale (BRI)

Attention à une nouvelle crise financière mondiale (BRI)

Les conditions d’une nouvelle crise financière mondiale pourraient être réunies si des mesures d’assainissement ne sont pas rapidement prises notamment vis-à-vis du gonflement de la dette. . C’est le cri d’alerte lancée par la banque des règlements internationaux. » De nouvelles turbulences risquent de se produire « probablement à un moment donné car les marchés des économies avancées affichent des valorisations excessives, les conditions financières sont trop souples et la dette, à l’échelle mondiale, est trop élevée ». La BRI critique notamment la situation du marché en particulier les prêts à effet de levier notamment aux États-Unis ; bref, l’emballement de produits dérivés.  D’après l’économiste allemand Claus Vogt, auteur du livre « The Global Debt Trap », « La situation actuelle est bien pire que celle de 2000 ou 2007, et avec des taux d’intérêt proches de zéro, les banques centrales ont déjà épuisé leurs munitions. De plus, l’endettement total, en particulier celui des gouvernements, est bien plus élevé qu’il ne l’a jamais été ». « Lorsque la confiance dans la Réserve fédérale, la Banque centrale européenne et les institutions similaires ailleurs commencera à disparaître, il y aura un exode massif hors des marchés d’actions et d’obligations. Je pense que nous sommes très proches de ce moment clé de l’histoire financière », ajoute-t-il. Mais pour le moment, les marchés actions poursuivent leur envolée, et des sociétés de l’Internet qui n’existaient même pas il y a 10 ans sont supposées valoir des milliards de dollars, alors qu’elles ne réalisent parfois aucun bénéfice. De nos jours, Wall Street récompense même les entreprises qui enregistrent régulièrement des pertes conséquentes. Le réveil sera dur, prédit Snyder. Il pense que nous nous dirigeons vers le plus grand krach financier de tous les temps. « 199.000 milliards de dollars de dettes sont sur le point de s’effondrer, et chaque homme, femme ou enfant de cette planète éprouvera la douleur de ce désastre », conclut-il. Ce que dit d’une autre manière le FMI « De hauts niveaux de dette sont coûteux parce qu’ils conduisent souvent à des récessions financières qui sont plus marquées et plus longues que les récessions normales », a estimé Vitor Gaspar, directeur du département des affaires budgétaires au FMI. Cette flambée de l’endettement tient principalement au secteur privé, qui a profité à plein de l’ère de « l’argent pas cher » alimentée par les politiques monétaires ultra-accommodantes des grandes banques centrales. Sur fond de croissance atone, cet endettement se révèle toutefois aujourd’hui un lourd handicap pour de nombreuses entreprises, Dix ans après la chute de Lehman Brothers, ce « bond du financement bancaire à destination des emprunteurs très endettés » (ou en catégorie hautement spéculative) « peut créer des fragilités. » Dans une étude détaillée sur le marché des financements à effet de levier, un autre économiste de la BRI, Tirupam Goel, souligne que l’ensemble de la dette à effet de levier (y compris les obligations  »high yield », à haut rendement) à haut rendement) a « doublé en taille depuis la crise financière mondiale ». Il excède désormais 2.600 milliards de dollars, dont l’essentiel aux Etats-Unis. Pour la première fois depuis une décennie, les prêts à effet de levier ont dépassé celui des obligations « high yield » et le cap des 1.000 milliards de dollars depuis fin avril.  « Sur le plan financier, les choses semblent plutôt fragiles. Les marchés des économies avancées sont encore survalorisés et les conditions financières encore trop faciles. Surtout, il y a trop de dettes : par rapport au PIB, dans le monde, l’ensemble de la dette (privée et publique) est maintenant considérablement plus élevée qu’avant la crise » martèle-t-il.

Procédure antitrust contre Google et Facebook (Trump)

Procédure antitrust contre Google et Facebook (Trump)

 

Trump pourrait bien régler leurs comptes à Google, Facebook, Twitter et compagnie moins pour des questions d’opposition commerciale dominante que pour des questions d’influence sur l’opinion politique. Trump a toujours considéré en effet que ces plates-formes privilégiaient la pensée de l’opposition. « Les médias sociaux sont totalement discriminatoires contre les voix républicaines, conservatrices », a déclaré Donald Trump sur Twitter en août. « … Nous ne laisserons pas cela se produire. Ils réduisent les opinions de nombreuses personnes à DROITE, tout en ne faisant rien aux autres », a-t-il poursuivi. Des dirigeants de Facebook et Twitter ont également dû s’expliquer longuement début septembre devant le Congrès, notamment sur ce sujet. Google a refusé de participer à ces auditions. Selon un projet de décret, les autorités américaines antitrust sont invitées à « enquêter de manière approfondie sur la question de savoir si une plate-forme en ligne a enfreint les lois antitrust». Si ce décret était signé, il représenterait une escalade significative dans la guerre larvée de Donald Trump contre la Silicon Valley. Le locataire de la Maison Blanche a récemment multiplié les attaques notamment contre Google qu’il accuse de censurer les voix conservatrices et de favoriser les articles provenant de médias classés à gauche dans ses résultats de recherche.
 

 

 

Une «vignette» pour les camions étrangers

Une «vignette» pour les camions étrangers

Refroidi par le fiasco de l’écotaxe poids lourds, le gouvernement reprend le dossier mais avec une extrême prudence pour ne pas mécontenter les routiers français. Du coup François Rugy, le nouveau ministre de l’environnement,  au lieu de taxer tous les poids-lourds propose de n’’imposer un nouvel impôt qu’aux transporteurs étrangers. Une vieille proposition par ailleurs soutenue par les transporteurs français qui il est vrai sont de plus en plus concurrencés non seulement sur le marché international mais aussi sur le marché national dans des conditions de concurrence discutables notamment sur le plan social et fiscal.

«Nous travaillons, comme d’autres pays d’Europe d’ailleurs, sur une forme de vignette, notamment pour permettre de taxer en quelque sorte les camions étrangers qui ne font que traverser la France. Il y en a qui ne font même pas un plein de carburant, donc ils ne paient même pas les taxes sur les carburants et ils ne paient pas l’usure des routes», a déclaré le ministre de l’environnement. Qui ajoute qu’il ne veut pas que se produise en France un accident tel que celui de Gènes. Un ministre de l’environnement dont les autres argumentations sont plus douteuses quand il évoque les investissements de transport. On sait en effet que la fiscalité transport est surtout destinée à boucher les trous du budget et non à améliorer les infrastructures. Quant à son allusion à l’accident de Gênes, elle est pour le moins inappropriée tant qu’on ne sait pas s’il s’agit d’un problème d’entretien ou  d’une question de conception technique. Reste à savoir enfin si cette nouvelle fiscalité sur les véhicules étrangers ira bien au financement des équipements transport.

En mai dernier, la ministre des Transports Elisabeth Borne avait déjà indiqué que le gouvernement travaillait à une «vignette» pour que les transporteurs routiers contribuent au financement des infrastructures, mais sans plus de précision sur l’origine des camions.

Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux avait dans la foulée souligné que «frapper les transporteurs par des vignettes parce qu’ils sont des utilisateurs importants de nos infrastructures routières, et donc qu’ils puissent participer aussi à la fois à l’entretien et au fonctionnement mais aussi à l’investissement pour permettre des infrastructures de meilleure qualité, ne me paraît pas être une mauvaise piste».

Pétrole: baisse des prix : on verra plus tard ! (OPEP)

Pétrole: baisse des prix : on verra plus tard ! (OPEP)

 

 

Les membres de l’OPEP qui se sont mis d’accord sur un contrôle de la production du pétrole depuis 2016 semblent avoir été peu impressionné par la mise en demeure de Trump d’augmenter la production afin de faire baisser les prix. Il est vrai que l’accord de 2016 a eu du mal à se mettre en marche. Progressivement cependant la production a été davantage contrôlée et parallèlement en 2017 la croissance mondiale s’est un peu emballée, du coup, mécaniquement les prix du pétrole se sont nettement envolés en raison du déséquilibre offre-demande. En 2018, la situation est différente puisqu’un tassement de l’économie mondiale s’amorce et pourrait se poursuivre en 2019 et 2020 selon les institutions internationales.  En outre,  la conjoncture économique internationale mondiale pourrait être impactée d’une part par les risques liés à un éventuel éclatement de la bulle financière de la dette, aussi par les conséquences des sanctions américaines sur les importations notamment chinoises mais pas seulement. La croissance pourrait donc fléchir et la demande de pétrole avec ;  ce que pensent les membres de l’OPEP cités qui ne veulent pas répondre aujourd’hui de manière positive à l’appel du président américain. Ils déclarent qu’ils étudieront une possible hausse de la production « au moment approprié », « Si l’équilibre entre l’offre et la demande reste satisfaisant, nous continuons de les surveiller de près et nous répondrons de manière appropriée et au moment approprié, autant que cela sera nécessaire », a indiqué Khalid Al-Falih, président du Comité ministériel de suivi de cet accord (JMMC), semblant répondre aux pressions du président américain.  Donald Trump souhaite notamment que les pays de l’OPEP compensent la baisse de production de l’Iran suite aux sanctions économiques américaines.

Baisse de fiscalité 2019 : de l’affichage douteux

Baisse de fiscalité 2019 : de l’affichage douteux

La plus forte de baisse de fiscalité depuis Sarkozy en 2007, voilà l’emballage du dispositif fiscal prévu pour 2019. Il s’agit d’un emballage d’un dispositif très confus qui agglomère des dispositions déjà prises en 2018 et qui fait l’impasse sur de nombreuses réalités économiques et sociales. Une annonce sans doute pour satisfaire Bruxelles qui est inquiète  de la dérive budgétaire de la France mais aussi pour rassurer les électeurs encore assommés par la fonction fiscale en 2018.  Une baisse de fiscalité qui risque d’être très fictive. Une baisse importante provient de la suppression de la taxe d’habitation pour 80 % des Français, soit autour de 4 milliards. Malheureusement certaines collectivités locales ont déjà prévu un transfert de ressources sur l’impôt foncier car il est clair que cette suppression ne sera pas entièrement compensée aux collectivités locales. À noter que le gouvernement n’intègre pas la reprise de l’inflation qui mécaniquement fera augmenter certaines ressources fiscales comme la TVA par exemple. En outre, des prestations comme les pensions de retraite ou les aides sociales  ne seront pas réévaluées à hauteur de cette inflation. Pour les retraites, l’augmentation sera de seulement 0.3% en 2019 et 2020.  Ce qui constitue une perte de 2 % chaque année. Notons aussi que la hausse de la fiscalité énergétique cumulée avec la hausse du pétrole et les autres sources d’énergie va affecter pouvoir d’achat des ménages. L’évaluation du gouvernement est donc très contestable. Elle est déjà contestée pour partie par l’observatoire français des conjonctures économiques qui  abouti à une estimation de 3,5 milliards d’euros de gains de pouvoir d’achat pour les Français en 2019 attribuables aux mesures gouvernementales. L’OFCE inclut dans son évaluation l’évolution des prestations sociales qui devraient, est-il précisé dans l’étude, amputer le pouvoir d’achat des ménages de 2,5 milliards en raison principalement de la désindexation des pensions de retraite, des prestations familiales et des allocations logement. Mais une étude qui ne prend pas en compte la dérive de l’inflation probable. De toute manière,  la réalité de la politique fiscale sera vite vérifiée dans le niveau de consommation des ménages. Une consommation des ménages complètement atone depuis le matraquage fiscal de début 2018 et qui ne reprend pas de manière significative.

 

Brexit : un nouveau referendum ?

Brexit : un nouveau referendum ?

 

Trois solutions politiques s’offrent maintenant à la Grande-Bretagne après l’échec des discussions sur le Brexit avec l’union européenne : soit l’acceptation du compromis que propose l’union européenne, soit de nouvelles élections soient encore un nouveau référendum. Il se pourrait que ce nouveau référendum constitue la seule solution pour sortir la Grande-Bretagne de l’impasse politique dans laquelle elle s’est mise elle-même. Il faut bien constater que les négociations concernant le Brexit sont actuellement dans une impasse totale qui ne fait qu’accentuer la position particulièrement délicate de la première ministre britannique. Teresa May doit en effet affronter une forte opposition au sein de son propre parti mais aussi l’opposition du labour et des libéraux. Pour schématiser il y a les durs qui veulent une rupture nette et brutale avec l’union européenne, de l’autre côté ceux  qui se rendent bien compte des difficultés que cela entraînerait pour la Grande-Bretagne et qui seraient prêt à renoncer au Brexit site via un éventuel référendum. Parmi ces derniers,  il faut compter maintenant les travaillistes qui seraient désormais près pour  un nouveau référendum. Le leader travailliste, contraint par la base,  semble prêt à changer de position et à admettre une nouvelle consultation des Britanniques. Selon un sondage YouGov publié ce week-end, 86 % des membres du parti de gauche britannique sont favorables à une nouvelle consultation populaire et 93 % d’entre eux voteraient dans ce cas pour rester dans l’Union européenne. Mais à six mois de la sortie de l’UE, face aux soubresauts des négociations sous la houlette de Theresa May, le leader travailliste et rattrapé par sa base. Plusieurs syndicats, soutiens essentiels du Labour, dont la confédération TUC (Trades Union Congress), et des poids lourds du parti comme le maire de Londres, Sadiq Khan, appellent à un second référendum. Le fiasco de May au sommet européen de Salzbourg la semaine dernière précipite ce sentiment que, si les politiques n’y arrivent pas, autant remettre la question entre les mains du peuple. Une telle promesse pourrait de plus rapporter 1,5 million d’électeurs supplémentaires au Labour, en cas d’élections.

Où va le gouvernement ? (Bayrou)

Où va le gouvernement ? (Bayrou)

C’est en substance ce qu’a demandé François Bayrou à l’occasion des journées de l’université d’été du MoDem. François Bayrou pointe les insuffisances de Macron qui cumule les réformes pour démontrer sa volonté de transformation. Mais cet empilage manque sérieusement de vision globale. On sait que l’apport personnel de Bayrou lors de la campagne présidentielle a été déterminant pour créer une dynamique majoritaire en faveur de Macron. Or depuis cette élection, le MoDem est relativement marginalisé au sein de la majorité. Non seulement il se sent écarté des principales responsabilités mais il a l’impression d’être méprisé par le parti en marche. François Bayrou a donc rappelé le droit à la différence et en a profité pour mettre le doigt sur les insuffisances du pouvoir  Il a estimé que les Français ne voyaient plus où conduisaient les réformes, ce qui expliquait selon lui la chute de la popularité d’Emmanuel Macron dans les sondages. “Les Français ont besoin non pas seulement de l’énoncé des réformes successives et séquentielles mais les Français ont besoin de plan d’ensemble. La politique ce n’est pas dossier après dossier. (…) On a besoin non pas seulement de savoir les pas qu’on fait mais on a besoin de savoir où on va.” Emmanuel Macron a perdu cinq points dans les sondages en septembre, selon le baromètre Ifop pour le Journal du dimanche. Seules 29% des personnes interrogées se disent satisfaites du chef de l’Etat, contre 34% à la fin du mois d’août. “La majorité a besoin de voix libres qui s’expriment en son sein,(…) pas de corsets”, a déclaré François Bayrou. “C’est naturellement toujours quand on est responsable (…) qu’on a envie que tout soit aligné, carré. Mais en réalité, la liberté d’expression, la liberté de pensée, est beaucoup plus fructueuse que ça.” “J’appelle tout ceux qui croient à cette vision de la majorité à exprimer les attentes profondes et les propositions qui sont les leurs sans que l’on considère qu’il y ait eu une atteinte à quelque pacte majoritaire que ce soit.” François Bayrou a également critiqué les “craintes infondées” de la majorité concernant la commission d’enquête menée par le Sénat sur l’affaire Benalla. La majorité considère comme cette affaire une ingérence du pouvoir législatif dans le fonctionnement du pouvoir exécutif. “C’est le jeu des institutions et c’est le bienfait de la démocratie”, a-t-il dit. “Le parlement, la presse, les associations, l’opinion organisée, le pouvoir doit accepter les contre-pouvoirs, les regarder comme nécessaires et comprendre que c’est cet équilibre qui tient lieu de garde-fou”. Un rappel à la démocratie sans doute particulièrement destiné au président de la république.

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Affaire Benalla : ras le bol

Affaire Benalla : ras le bol

 

 

Sans doute à juste titre, les Français commencent à considérer à exprimer leur ras-le-bol par rapport à l’affaire Benalla qui occupe les « une » depuis l’été il est clair que l’été constitue une certaine période de diète pour les médias et que tout événement même mineur peut prendre un certain relief pour remplir la ligne éditoriale. On a donc reproché aux médias d’en faire trop, c’est aussi l’avis des Français d’après un sondage Odoxa. Une nette majorité des Français (58%) jugent, par ailleurs, que les médias parlent trop de l’affaire Benalla. Un quart d’entre eux (26%) estiment que les médias sont dans la juste mesure, alors que 15% trouvent que le retentissement médiatique donné à l’affaire n’est pas suffisant.

Ce sentiment de saturation médiatique est à mettre en parallèle avec le gros succès d’audience de l’audition d’Alexandre Benalla mercredi au Sénat. Si les chaînes d’information qui l’ont retransmise ont réuni près de 750 000 téléspectateurs, le sondage révèle que plus de quatre millions de personnes ont suivi en intégralité ou en partie l’audition, soit plus de 8% de la population adulte. À cela doit s’ajouter ceux, trois fois plus nombreux, qui ont vu des extraits a posteriori, soit un quart des Français interrogés. Les auteurs de l’enquête soulignent que l’impact de cette audition va encore bien au-delà des personnes qui y ont été personnellement exposées. À ces téléspectateurs ou auditeurs directs ou indirects, s’ajoutent tous ceux qui ont entendu parler de cette audition en voyant, lisant ou entendant des commentaires dans les médias. Au total les trois quarts des Français ont entendu parler de cette audition, selon ce sondage. Pourquoi un tel emballement médiatique ? Non pas tellement parce qu’il  s’agit réellement d’une grande affaire d’État mais que cela révèle un certain dysfonctionnement résultat du centralisme de Macron. Si les médias en ont rajouté c’est aussi justement du faite de l’intervention malvenue de l’Élysée et du gouvernement dans cette affaire. À plusieurs reprises l’Élysée directement ou encore Griveaux, le porte-parole de la majorité ou encore Castaner membre du gouvernement et responsable du parti en marche enfin la ministre de la justice elle-même n’ont cessé d’intervenir pour empêcher l’audition de Benalla devant le Sénat. Pourquoi une telle obstination si dans le même temps le pouvoir en place considère  Benalla  comme un personnage secondaire responsable d’une bavure personnelle. Conclusion l’État consciemment ou non a contribué à donner à un caractère d’État à une affaire qui ne l’était sans doute pas.

 

 

Mousline : du bio….venu d’Allemagne

Mousline : du bio….venu d’Allemagne

La mode du bio déferle et c’est sans doute tant mieux pour la santé et l’environnement mais parfois avec des contradictions. Comme la purée mousline dont les pommes de terre bio viennent d’Allemagne. Un transport qui évidemment a un impact négatif sur les conditions de production du produit et qui pose aussi la question de la relation à l’économie circulaire. Quel est en effet par exemple l’intérêt de produire des tomates bio au Maroc si c’est ensuite pour leur faire subir des milliers de kilomètres. Sans parler de l’intérêt de manger des produits hors saison ajoutons à cela une  anarchie et une confusion quant à l’origine réelle de produits qualifiés français qui ne sont réellement français que dans la phase finale parfois du mode de production et de distribution Depuis début septembre, de nouveaux paquets Mousline se sont glissés dans les rayons des supermarchés, labellisés « agriculture biologique », avec des pommes de terre cultivées et transformées …en Basse-Saxe et Saxe-Anhalt, avant d’être ramenées dans le nord la France pour être conditionnées.  Au risque de brouiller les cartes pour les consommateurs. « On peut se demander l’avantage d’un produit qui a fait des milliers de kilomètres. C’est un nouvel exemple absurde qui risque de nuire à l’image du bio », estime Robert Bréhon, président de l’UFC-Que Choisir des Hauts-de-France, d’autant que l’origine des pommes de terre n’apparaît pas sur l’emballage.

Intelligence artificielle : limite de la prédictivité des algorithmes, éthique et régulation

Intelligence artificielle : limite de la prédictivité des algorithmes, éthique et régulation

 

Vincent Berthet, expert en IA pose les limites de prédictivité de l’intelligence artificielle et le futur cadre de sa régulation (article de la Tribune )

 

« Dans les années 1950, Paul Meehl mit en exergue le fait que des formules objectives sont souvent plus performantes que le jugement humain pour des décisions et des prédictions récurrentes. Par exemple, si une université dispose d’une base de données historiques comportant pour chaque étudiant des informations telles que ses résultats au lycée, son score à un test d’aptitude, son résultat final en première année, etc., un modèle statistique permettra de capturer les relations entre ces variables. On peut alors montrer qu’un modèle basé seulement sur les résultats au lycée et le score à un test d’aptitude prédit mieux la réussite des étudiants qu’un conseiller scolaire. Depuis, les progrès technologiques ont donné à ce phénomène une tout autre dimension. D’un côté, l’explosion de la quantité d’informations disponibles fait que les bases de données historiques sont devenues gigantesques, ce que l’on appelle le big data. D’un autre côté, l’intelligence artificielle (IA) rend les outils automatisés de traitement de l’information toujours plus performants. Grâce à des techniques statistiques sophistiquées telles que l’apprentissage profond (le deep learning), les algorithmes actuels sont capables de capturer les régularités cachées dans de larges bases de données historiques. Ce couplage de l’IA et du big data tend à automatiser un nombre croissant de décisions humaines récurrentes dans tous les secteurs d’activités. Cette automatisation de décisions routinières – simples et répétitives – permet notamment le recentrage des professionnels sur des tâches où leur valeur ajoutée est la plus forte.

Tout comme le modèle simple de prédiction de la réussite des étudiants, les algorithmes qui ont appris une relation critère-indices en parcourant une base de données historiques peuvent être utilisés comme des outils prédictifs. Les sociétés modernes ont ainsi fait place au recrutement prédictif, la police prédictive, la justice prédictive, la médecine prédictive, etc. qui permettent aujourd’hui d’anticiper (et peut-être demain de remplacer) des décisions humaines. En particulier, le développement récent d’algorithmes prédictifs dans le domaine du droit, où la jurisprudence constitue une base de données historiques, a bousculé les codes et les habitudes de la profession. L’ouverture des bases de jurisprudence dans le cadre de l’open data a permis à une nouvelle génération de startup (les Legal Tech) de développer des logiciels qui scannent la jurisprudence et délivrent un pronostic sur les risques et les chances de succès des justiciables (par exemple, l’évaluation des indemnisations octroyées à un salarié dans le cadre de l’application des barèmes en matière de licenciement). Cette augmentation de la prédictibilité des décisions de justice par les algorithmes de justice prédictive permet d’accélérer le règlement des litiges. Cependant, si cette approche est particulièrement adaptée aux pays de common law (comme le Royaume-Uni) où la source principale du droit est la jurisprudence, elle est moins pertinente pour les pays de droits de tradition civiliste (comme la France) où la source principale du droit est le droit codifié. Quoi qu’il en soit, les algorithmes prédictifs font et feront évoluer les pratiques, en droit comme ailleurs, et ces évolutions – inévitables – devront être encadrées afin qu’elles soient maîtrisées plutôt que subies.

L’automatisation croissante de décisions jusque-là assurées par des humains soulève des interrogations. Outre les considérations économiques, une première question importante concerne le caractère figé de telles décisions. Autrement dit, le traitement automatisé des décisions écarte la singularité de chaque décision. Dans son intervention sur la justice prédictive le 12 février 2018, Jean‑Marc Sauvé, Vice-président du Conseil d’État, attire l’attention sur ce point en soulignant que le propre de la justice est que chaque affaire soit examinée pour ce qu’elle est, avec sa part d’originalité et d’irréductible complexité qui ne saurait être systématisée par un logiciel, aussi puissant soit-il.

À son époque, Paul Meehl releva cette limite et l’illustra au travers du « cas de la jambe cassée ». Prenez une personne qui se rend tous les mardis soir au même cinéma. Une règle actuarielle simple consiste à prédire que chaque mardi soir, la probabilité que cette personne se rende dans le cinéma est très élevée. Un lundi, cependant, cette personne se casse la jambe. Dans ce cas précis, un humain pourra ajuster sa prédiction en revoyant la probabilité à la baisse alors que le modèle actuariel continuera à faire la même prédiction, qui en l’occurrence sera absurde.

Une seconde question posée par l’automatisation des décisions renvoie aux considérations éthiques. Ces considérations sont d’abord générales, elles concernent par exemple la question de l’autonomie et de l’identité humaines face aux machines, les biais et les discriminations, et le respect des droits et libertés fondamentaux. Mais les considérations morales renvoient aussi à des questions concrètes que pose l’utilisation de dispositifs automatisés. Par exemple, en cas d’accident inévitable, un véhicule autonome doit-il être programmé pour sacrifier la vie des passagers ou bien celle des piétons ? Dans le cadre du projet « Moral Machine » mené en partenariat avec des universités américaines et débuté en 2016, le psychologue Jean‑François Bonnefon et ses collaborateurs ont mis en ligne des tests qui simulent des situations où une voiture autonome doit choisir entre différents cas d’accidents inévitables.

 

 

 

Gaz : encore une hausse

Gaz : encore une hausse

 

Après de nombreux produits et surtout de nombreux services, le gaz lui aussi va subir une augmentation qui fait d’ailleurs douter de la pertinence méthodologique de l’observation des prix par l’INSEE. En effet les dépenses contraintes ne cessent d’augmenter tandis que les dépenses ajustables se réduisent de plus en plus dans le budget des ménages. Il s’agit des tarifs réglementés du gaz  qui par ailleurs vont disparaître d’ici 2024. Il faudra s’attendre pour ce type d’énergie à des fluctuations très importantes des prix comme on n’en constate les tarifs non réglementés. Pour le chauffage, on  constate par exemple des évolutions des niveaux tarifaires qui varient du simple au double. On comprend que le prix du gaz doive suivre l’indicateur majeur que constitue les prix du pétrole qui s’envole depuis plusieurs mois. Reste une augmentation de 3 % des tarifs réglementés va encore peser sur le pouvoir d’achat des ménages d’autant qu’il a été décidé de limiter l’augmentation par exemple des pensions de seulement 0,3 % en 2009 et 2020 alors qu’actuellement l’inflation annuelle de croissance de 2,3 %.  Cette majoration de 3% au 1er octobre va concerner un peu moins de 4,5 millions de foyers. Il s’agit de la frange de la population qui est encore abonnée aux tarifs réglementés du gaz.

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