Le retour de la vignette auto et PL
Le ministre de la Transition écologique François de Rugy a déclaré avec pédagogie et d’hypocrisie aussi qu’il envisageait le retour de la vignette :
«Nous travaillons, comme d’autres pays d’Europe d’ailleurs, sur une forme de vignette, notamment pour permettre de taxer en quelque sorte les camions étrangers qui ne font que traverser la France. Il y en a qui ne font même pas un plein de carburant, donc ils ne paient même pas les taxes sur les carburants et ils ne paient pas l’usure des routes», a déclaré le ministre de l’environnement. En fait, il s’agit de contourner le dangereux dossier de l’écotaxe pour y substituer autre chose. Le gouvernement reprend le dossier mais avec une extrême prudence pour ne pas mécontenter les routiers français. Du coup, François Rugy, le nouveau ministre de l’environnement, au lieu de taxer tous les poids-lourds propose de n’’imposer un nouvel impôt qu’aux transporteurs étrangers. Mais d’après des informations de France Info, cette vignette concernerait en réalité tous les poids-lourds français étrangers. Une information qui contredit donc le raisonnement du ministre de l’environnement. À entendre les défenseurs du retour de la vignette, cette taxe devrait aussi concerner les automobilistes. Bref on revient à la fameuse vignette pour les vieux qui d’ailleurs n’en ont jamais vu la couleur et qui a simplement servi à boucher les trous du budget. Les professionnels routiers par la voix notamment de la fédération FNTR a fait connaître son opposition à cette nouvelle fiscalité. Attentif à la sensibilité des routiers, le gouvernement pourrait donc instaurer la vignette d’abord pour les étrangers les poids-lourds étrangers, puis les poids-lourds français enfin sur toutes les automobiles. On peut sérieusement s’interroger sur le fond comme sur la forme de cette nouvelle fiscalité alors que déjà les prix du carburant sont au plus haut du fait de l’envolée des prix du pétrole et de la fiscalité dite énergétique. En quelque sorte cette vignette constituerait une sorte de double peine. S’agit-il d’entretenir les infrastructures ou de boucher les trous du budget. En termes de régulation, il y a aussi d’autres moyens pour rationaliser l’utilisation des moyens de transport. Rappelons qu’en mai dernier, la ministre des Transports Elisabeth Borne avait déjà indiqué que le gouvernement travaillait à une «vignette» pour que les transporteurs routiers contribuent au financement des infrastructures, mais sans plus de précision sur l’origine des camions. Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux avait dans la foulée souligné que «frapper les transporteurs par des vignettes parce qu’ils sont des utilisateurs importants de nos infrastructures routières, et donc qu’ils puissent participer aussi à la fois à l’entretien et au fonctionnement mais aussi à l’investissement pour permettre des infrastructures de meilleure qualité, ne me paraît pas être une mauvaise piste».
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