Unedic : une réforme déjà caduque

Unedic : une réforme déjà caduque

 

Le problème de la demande de réforme formulée par le gouvernement devant les partenaires sociaux c’est qu’elle est déjà caduque et que l’objectif de réduction des dépenses ne pourra pas être tenu en raison de la conjoncture économique et sociale. En effet on demande à Unedic qui effectivement est dans une situation financière difficile  de réaliser chaque année une économie d’un milliard au moins pendant trois ans. La question est de savoir sur quelle assiette de chômeurs on peut ce fixer. Contrairement à ce qu’affirme le premier ministre non seulement le chômage ne diminue pas mais il reprend malheureusement.  En effet, les experts prévoyaient une croissance de 2,3 % en 2018 prolongeant ainsi le dynamisme de 2017. Le gouvernement avait fondé son budget sur une perspective d’une hausse du PIB de 2 %. Or le gouvernement a été contraint de revoir sa projection à la baisse et de retenir 1,7 %. En réalité compte tenu de l’environnement international qui se tasse également on sera entre 1,5 et 1,6 % comme l’indique d’ailleurs l’OCDE. Du coup de cet évolution économique qui ce dégrade découlera une augmentation du nombre de demandeurs d’emploi  et donc des dépenses de l’ASSEDIC. En fait l’économie demandée pourrait être absorbée par la croissance du chômage. L’objectif, dit-on au ministère, est de lutter “contre le chômage en favorisant l’emploi durable pour répondre aux besoins des compétences des entreprises». SUR le principe, le gouvernement souhaite revoir les règles qui “favorisent l’enfermement dans l’emploi”, “responsabiliser les entreprises” qui abusent des contrats courts, mettre en place, si les partenaires sociaux le souhaitent, une allocation chômage de longue durée, et accélérer le désendettement de l’Unedic, dont la dette atteindrait sans changement 35 milliards d’euros en 2019.Une bonne nouvelle cependant, le gouvernement souhaite que les négociations aboutissent sur un “mécanisme” pour limiter le recours récurrent aux contrats de courte durée. Le terme de “bonus-malus” – moduler les cotisations des entreprises en fonction de leur utilisation des contrats courts – ne sera pas mentionné dans la lettre de cadrage. Les partenaires sociaux se sont montrés très critiques sur les orientations de la réforme. “C’est un document sur une réforme à l’envers puisqu’on part d’un objectif budgétaire pour fixer les objectifs dans lequel on va reparamétrer l’assurance chômage”, a dit le vice-président de la CPME, Jean-Michel Pottier, à l’issue de la rencontre. “Malheureusement, il me semble que cette future réforme de l’assurance chômage, même si le gouvernement la veut systémique, est quand même avec un prisme marqué sur les économies”, a dit le négociateur de Force ouvrière, Michel Beaugas. “1,3 milliard d’économies par an, c’est beaucoup.”Pour la CGT, “c’est un projet qui est complètement ficelé d’avance” et qui vise “les travailleurs précaires». Les organisations syndicales et patronales annonceront dans les prochains jours si elles souhaitent participer aux négociations. Pour la CFDT, “la question, c’est de replacer bien le demandeur d’emploi au coeur de cette logique et de sortir de la logique budgétaire qu’a le gouvernement, avec des économies qui nous ont été annoncées, qui sont extrêmement conséquentes”.

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