La disruption : pathologie ou thérapie
La distribution est à la mode et déclinée sous de nombreuses formes. Régulièrement pour être dans le coup, les grands médias nous annoncent les 10 grandes distributions pour les 10 à 20 ans à venir (en général des évolutions déjà connues et largement prévisibles). Schématiquement, il s’agit de provoquer des ruptures, de détruire l’ancien. Souvent une espèce de cocktail entre culture du management et nouvelles technologies. Bien sûr le changement est constitutif de la vie elle même, reste à savoir s’il faut changer brutalement ou de manière plus harmonieuse. Autrement dit si la disruption très à la mode chez les politiques est une pathologie pour répondre à l’exigence médiatique de modernité où une thérapie pour conduire au progrès socio-économique. Aujourd’hui la tendance serait plutôt à la disruption pour la distribution, changer pour changer sans savoir exactement quelle est la vision à long terme. Ce serait même une sorte de maladie chez ceux qui veulent su jouer la nouveauté et le dynamisme. En fait, une forme d’activisme qui veut faire croire que le mouvement est la finalité. Or le mouvement doit être mis au service d’objectifs cohérents. En fait la disruption est surtout de nature verbale car la pratique ressemble curieusement aux vieilles recettes de la politique. Un seul exemple celui de la réforme de l’État, enjeu central pour la compétitivité, l’initiative et la responsabilité. on devait tout chambouler opérer une véritable rupture. L’interventionnisme excessif de l’État devait faire place à une fonction de régulation. On devait en même temps recentrer l’action dans les domaines réellement régaliens. Résultat pas de réforme et on a même enterré est le rapport CAP 22, un bel exemple de description uniquement verbale.
0 Réponses à “La disruption : pathologie ou thérapie”