Archive mensuelle de août 2018

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La Turquie n’est pas la Chine, donc pas de concession (Trump)

La Turquie n’est pas la Chine, donc pas de concession (Trump)

 

 

 

Donald Trump ne semble pas du tout inquiet par la tension des relations entre la Turquie et les États-Unis. Il faut dire que la Turquie n’est pas la Chine et que le commerce entre les deux pays est relativement marginal d’un point de vue américain. Il en va différemment pour la Turquie. Du coup Donald Trump n’entend rien concéder à propos de la libération du pasteur emprisonné pour  terrorisme. D’une certaine manière le président américain agit avec la Turquie comme avec l’Iran en utilisant l’arme de l’asphyxie économique. Cette fois les effets  risquent d’être catastrophiques pour un petit pays comme la Turquie. Avant même le différend concernant l’emprisonnement du pasteur, la Turquie  connaissait des difficultés financières. La première conséquence de cette situation est l’affaiblissement considérable de la monnaie turque qui a perdu presque la moitié de sa valeur en quelques mois et qui risque de voir l’inflation s’envoler surtout depuis que les agences de notation ont nettement dégradé le pays. Le président américain a décidé de doubler les droits de douane sur l’acier et l’aluminium turcs importés aux Etats-Unis, ce à quoi Ankara a répliqué la semaine dernière en relevant les tarifs douaniers sur l’importation de plusieurs catégories de produits américains. “Je ne suis pas du tout inquiet. Je ne suis pas inquiet. C’est la chose appropriée à faire”, a déclaré Trump, interrogé par Reuters sur les conséquences potentiellement négatives que ces droits de douane pourraient avoir sur d’autres économies.

La réforme de la constitution enterrée ?

La réforme de la constitution enterrée ?

Bien que l’Élysée s’en défende, il se pourrait bien que la réforme de la constitution soit enterrée. Ou bien seulement limitée à la question des cellules : nombre de parlementaires et limitation du mandat. Les autres dispositions réclament en effet un avis favorable des trois cinquièmes des parlementaires ou alors un référendum. Le quota nécessaire de parlementaires sera difficile  à atteindre compte tenu de l’opposition du Sénat. Quant à l’hypothèse d’un référendum,  il est vraisemblable que le chef de l’État ne voudra pas prendre le risque d’une consultation qui sert souvent d’exutoire à tous les mécontents. Dernier élément qui plaide en faveur d’un abandon de la réforme : l’affaire Benalla. Une affaire qui a mis en évidence le manque d’équilibre des pouvoirs entre l’exécutif et le Parlement.

L’escroquerie de l’électricité verte

L’escroquerie de l’électricité verte

 
 

Nombre d’articles, suggérés par les lobbys qui bénéficient largemenet des subventions de l’Etat, vantent la commercialisions de l’électricité verte. D’autant plus que l’électricité verte serait moins chère dans les années à venir que l’électricité classique.   Avec force arguments écolos qui ne peuvent que séduire, en tout cas les plus naïfs. Les lobbys cherchent ainsi à attirer les capitaux de grands utilisateurs, voire de particuliers pour reverdir leur image comme si on pouvait distinguer dans  les « tuyaux » (le réseau)  l’électricité classique et l’électricité écolo. La vérité c’est qu’en général l’électricité issue des énergies renouvelable va dans le réseau général pour des questions d’équilibre et de continuité. Même Leclerc promet à se clients particulier de l’électricité verte. Que Leclerc se lance dans la vente d’électricité pourquoi pas. Jusqu’à maintenant fois les Français se sont montrés particulièrement réticents pour passer un contrat avec les sociétés concurrentes d’EDF. En cause surtout la qualité du service notamment en matière d’après-vente. C’est une chose que de commercialiser l’énergie électrique et évidemment autre chose que d’être en capacité de faire face aux dysfonctionnements. C’est sans doute pourquoi environ 85 % des abonnés sont fidèles à EDF. Là où on peut s’étonner c’est que Leclerc promet de vendre une électricité verte. La grande marque de distribution nous a habitués à des annonces tonitruantes et sulfureuses. C’était la marque de fabrique du fondateur de Leclerc, une communication de camelot qui continue avec le fils Leclerc actuellement responsable du groupe. On voit mal comment Leclerc pourrait assurer la commercialisation d’énergies vertes dans toute la France dans la mesure où l’électricité provenant de sources non nucléaires est réinjectée pratiquement de façon systématique dans le réseau global. Cette annonce est une fumisterie qui récupère la mode écolo avec des arguments particulièrement mensongers. Le pire c’est sans doute l’offre tarifaire particulièrement intéressante de Leclerc qui permettrait d’obtenir des tarifs réduits de la de 25 % mais traduits en bons d’achat chez Leclerc uniquement. De quoi rendre de vieux clients nettement dépendants. On se demande pourquoi Leclerc qui vend aussi beaucoup de fuel au particulier n’annonce pas aussi la vente de fuel vert !

Le pétrole : yo-yo sur tendance haussière

Le pétrole : yo-yo sur tendance haussière

Le pétrole pourrait faire du yo-yo entre 70 dollars pour le Brent et 75 voire 80 dollars sur une tendance légèrement haussière.  Les cours du pétrole ont ainsi terminé en hausse de quelque 0,8% sur le marché new-yorkais Nymex, commençant la semaine sur une note positive après sept baisses hebdomadaires d’affilée, à la faveur d’un apaisement des craintes concernant une guerre commerciale entre la Chine et les Etats-Unis. Le contrat septembre sur le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) a gagné 52 cents, soit 0,79%, à 66,43 dollars le baril. Au moment de la clôture du Nymex, le Brent prenait 28 cents (+0,39%) à 72,11 dollars. Le Brent a accusé la semaine dernière un troisième repli hebdomadaire de suite en raison de la perspective de voir les tensions entre Pékin et Washington entraîner un ralentissement de la croissance mondiale et, partant, de la demande pour l’or noir. Une délégation chinoise menée par le vice-ministre du Commerce, Wang Shouwen, se rendra aux Etats-Unis pour des négociations commerciales à la fin du mois d’août, des pourparlers organisés à l’initiative des Etats-Unis et se tiendront avec le sous-secrétaire américain au Trésor pour les affaires internationales. Par ailleurs, la remise en place de sanctions américaines à l’encontre de l’Iran, troisième plus gros producteur de brut au sein de l’Opep, est également un facteur de soutien des cours.

Actu, infos, économie, social, politique : articles les plus lus

Zone euro: inflation à 2,1%

Zone euro: inflation confirmée à 2,1%

L’inflation sur un an dans la zone euro a bien été de 2,1% en juillet, soit au-dessus de l’objectif de la Banque centrale européenne (BCE), selon les chiffres définitifs en la matière publiés .

En raison des coûts de l’énergie, la hausse des prix à la consommation s’est accélérée par rapport en juin, quand l’inflation était ressortie à 2,0%. Cette évolution devrait être bien accueillie par la BCE, qui compte mettre un terme d’ici la fin de l’année à son programme de rachats de 2.600 milliards d’euros d’actifs. Hors énergie et produits alimentaires frais, l’inflation ressort à 1,3%. Pays par pays, la hausse des prix a été la plus marquée en Estonie, en Lettonie et en Belgique et la moins prononcée en Grèce et en Irlande. Sur un mois, l’inflation a été confirmée à 0,3%. La BCE se fixe pour objectif une inflation juste en-deçà de 2%.

Fiscalité l’immobilier : 32,5 milliards d’euros en plus

Fiscalité  l’immobilier : 32,5 milliards d’euros en plus

Les ventes en forte hausse en 2017  ont permis à l’Etat d’empocher un excédent de 32,5 milliards d’euros de recettes fiscales, ce qui correspond à environ 1,5 point de PIB.

Ce jackpot, révélé dans les « comptes du logement » publiés cet été par le ministère de la Transition écologique et solidaire, est dû aux importantes rentrées de TVA liées à la mise sur le marché de logements neufs mais surtout à la hausse des transactions dans l’ancien, qui ont fait bondir les frais de notaires de 17,6 % en un an. Et si ces frais sont dits « de notaire » car c’est à eux que l’on doit les régler, ils sont constitués à 80% de taxes, qui vont directement dans les caisses de l’Etat et des collectivités locales. Mais ces 32,5 milliards d’euros ont été intégrés dans les comptes 2017, en clair, r ils ont rejointe le trou du déficit. . Le déficit à 2,6 % du PIB l’an passé inclut ce bon résultat. »  Loin de recevoir un cadeau, les acheteurs et futurs locataires vont être une nouvelle fois mis à contribution : dans le projet de loi de finances pour 2019, le gouvernement pourrait à nouveau « toucher aux aides personnalisées au logement » (APL), « relever la TVA à taux réduit pour les travaux des particuliers » ou encore « s’attaquer à la niche fiscale du crédit d’impôt pour la transition énergétique » (CITE), détaille une source proche du dossier interrogée par le Parisien.

État des routes et des ponts en France : « absence de transparence (Pierre Chasseray)

État des routes et des ponts en France : « absence de transparence (Pierre Chasseray)

Ce que regrette  sur franceinfo Pierre Chasseray, délégué général de l’association 40 millions d’automobilistes.

 

Franceinfo : Vous avancez que, chaque jour, un pont devient inutilisable en France, pourtant on ne trouve pas de liste concernant ces infrastructures ?

Pierre Chasseray : Il y a un manque de transparence. L’État a choisi de ne plus entretenir le réseau routier et il y a eu des conséquences extrêmement fâcheuses. On commence à pointer cela du doigt depuis quelques semaines. Il y a cet événement terrible en Italie qui nous ramène à cette triste réalité de l’état du réseau routier français, et je crains que si on continue à ne rien faire, on se retrouve dans la même situation malheureuse et dramatique dans les années à venir. Si on publie la liste des ponts, certains automobilistes vont la consulter et vont se faire peur. On réclame à l’État une transparence globale et des investissements. Comment peut-on aujourd’hui dire qu’il y a 7% des ponts qui sont dans un état catastrophique et ne pas en donner la liste ? La moindre des choses serait d’investir au plus vite. La France, c’est 200 000 ponts, et chaque jour il y en a un qui disparaît. C’est un chiffre extrêmement symbolique, car c’est la preuve par A+B qu’on fait le choix de fermer, donc de ne plus entretenir, plutôt que de corriger le tir et de sécuriser un patrimoine routier. On a mis de l’argent à construire nos routes, nos ponts, il faut les préserver, sinon ce serait une catastrophe pour cet argent investi.

 

Certaines DIR (Direction Interdépartementale des Routes), comme la DIR Est, en Lorraine, ont publié ces derniers jours la liste des ponts qui nécessitent une maintenance urgente. Vous demandez à ce que ce soit le cas partout ?

Il faut que ce soit le cas partout ! Il ne faut pas qu’on ait peur de faire peur aux Français. Le seul moyen de corriger le tir, c’est d’avoir cette transparence et de montrer qu’on connaît le réseau routier et ses défaillances. Élisabeth Borne a pointé du doigt cette problématique du manque d’entretien des réseaux français. Aujourd’hui la balle est dans le camp de Bercy, l’argent est là, il existe, l’argent qui est dévolu à l’entretien des réseaux routiers et des ponts. Ce n’est plus possible de ne pas informer, de ne pas entretenir, on ne pourra pas dire qu’on ne savait pas. Il faut un audit des infrastructures routières !

Craignez-vous qu’une catastrophe comme celle de Gênes se produise en France ?

La catastrophe a lieu tous les jours. Tous les jours on constate des accidents liés au mauvais état de l’infrastructure routière. Un rapport de 1995 pointait du doigt le fait que dans un accident sur deux, la route jouait un rôle important. Tous les jours, on a des décès sur les routes qui sont en partie dus au manque d’entretien du réseau routier français. Cette catastrophe est lissée, inaudible, on préfère parler d’un 80 km/h qui soi-disant irait sauver des vies alors que ça ne sauve personne. La catastrophe italienne nous montre à quel point de temps à autre, sur un enjeu majeur, on peut avoir des dizaines et des dizaines de victimes. Mais chaque année, ce sont des centaines, de milliers de victimes sur les routes.

Nucléaire : comme le Canada, des petits réacteurs ?

Nucléaire : comme le Canada des  petits réacteurs ?

 

 

Prétextant les retards (effectifs) des deux réacteurs nucléaires à Hinkley Point, des experts recommandent  en Grande Bretagne de développer comme au Canada la filière des petits réacteurs. Dans un communiqué publié jeudi 22 février 2018, le ministère des Ressources naturelles canadien a dévoilé ses nouvelles ambitions en matière de technologies nucléaires. Le gouvernement de Justin Trudeau souhaite mettre au point de « petits réacteurs nucléaires modulaires » pouvant être déployés de manière autonome et présentant de nombreux avantages en termes de coûts et de flexibilité. Si ces modèles, en cours de recherche et développement, ne dépasseront pas les 300 MW de puissance (à comparer aux 1650 MW d’un réacteur de taille standard), ils présentent un atout non négligeable pour équiper les sites isolés et les régions et pays en développement qui ne disposent pas de réseaux électriques de grosses capacités. Le problème central de la vision diffusion de petits réacteurs nucléaires sera encore davantage qu’aujourd’hui la sécurité. Encore plus que pour d’autres énergies l’installation du nucléaire, son fonctionnement et son contrôle exigent un très haut niveau de technicité qui pourrait ne pas être respectée dans des milieux économiques dont la production principale est la compétence sont éloignées du nucléaire.

 

Turquie : les agences de notation baissent la note

Turquie : les agences de notation baissent la note

 

Conséquence de la crise financière (la monnaie a perdu 40 % de sa valeur en quelques mois) les agences de notation baissent la note de la Turquie. En clair cela signifie que la Turquie devra emprunter à des taux plus élevés ce que précisément Erdogan refusaient de faire. À cela s’ajoute évidemment les sanctions prises récemment par les États-Unis suite à l’emprisonnement d’un pasteur américain. S&P a rétrogradé la Turquie de B+ contre BB-, tout en maintenant une perspective stable, tandis que Moody’s a abaissé sa note de Ba2 à Ba3 et l’a assortie d’une perspective négative. S&P précise dans un communiqué qu’elle anticipe désormais une contraction de l’économie du pays en 2019 et que les risques économiques sont “aggravés par l’absence de réaction politique rapide et efficace” des autorités turques. Elle n’ajoute que le nouveau modèle récemment présenté par le gouvernement turque manque de propositions précises. S&P, dont les notes sont en territoire spéculatif à partir de BB, souligne en outre les risques de sanctions américaines et l’instabilité régionale du pays. Moody’s pointe de son côté la fragilisation des institutions publiques turques et le fait que cet affaiblissement rend plus imprévisible la politique économique et monétaire du pays et de moins en moins probable un “atterrissage en douceur” de l’économie dans un contexte de tensions avec les Etats-Unis.

L’agence souligne que l’effondrement de la livre turque, qui a perdu 40% de sa valeur par rapport au dollar depuis le début de l’année, et plus généralement des conditions financières moins favorables, sont susceptibles d’alimenter l’inflation et de mettre un frein à la croissance de la Turquie. Moody’s rappelle enfin les inquiétudes pour l’indépendance de la Banque centrale turque et juge que l’écart entre ses objectifs en matière d’inflation et le “manque de volonté” politique pour les atteindre porte atteinte à sa crédibilité.

Syndicats : après le mépris une tentative de séduction

Syndicats : après le mépris une tentative de séduction

 

Pendant près d’un an le gouvernement a manifesté le plus grand mépris à l’égard des syndicats. Non seulement il les a ignorés mais il a tenté d’écraser et d’humilier la CGT. Certes les syndicats ne sont pas sans défauts. Eux aussi ressemblent à des superstructures un peu coupé du réel tant du point de vue économique que sociale. Ils sont cependant indispensables comme outil de médiation à moins d’adhérer pour une démocratie monarchique qui privilégie les relations directes entre le pouvoir central et les salaries. Une pratique bien connue dans les dictatures mais sans doute peu adaptée aux usages et à la sociologie française. Du coup, le gouvernement doit maintenant faire avaler sa difficile réforme des retraites et celle aussi de l’assurance chômage. Pour faire passer la pilule fera sans doute quelques concessions aux syndicats notamment sur les contrats de travail court  L’objectif est d’arriver à un diagnostic commun sur le recours aux contrats de courte durée qui doit servir de base à la lettre de cadrage de la prochaine négociation sur la nouvelle convention de l’assurance chômage. Emmanuel Macron, qui a souhaité avancer ces négociations – elles étaient prévues pour fin 2019, début 2020 -, a fait savoir aux partenaires sociaux que la lutte contre la précarité (recours abusif aux contrats courts) et la “permittence” (cumul emploi-chômage) devait être une de leurs priorités. Au sein de l’exécutif, on se défend de changer de méthode. “Il y a toujours eu un fil de discussion extrêmement intense (avec les partenaires sociaux), que ce soit sur les réformes globales ou sectorielles”, a déclaré une source à l’Elysée. Mais on dit tout de même “entrer dans une nouvelle phase”. Le gouvernement, qui a voulu construire un modèle de “flexisécurité” à la française en cette première année du quinquennat, compte maintenant bâtir un “Etat-providence du 21e siècle”. Toujours le m^me décalage entre le 18ème et le 21è siècle ! Pour cela, il a besoin du soutien des corps intermédiaires. “On est à un moment où on doit mettre en oeuvre les réformes. On a besoin qu’il y ait la mobilisation de tous (…) partenaires sociaux, entreprises, territoires, associations”, dit cette source de l’Elysée. Pour l’équipe du cabinet de la ministre du Travail, ce soutien est d’autant plus important qu’il soit crucial pour permettre au pays de diminuer le taux de chômage. Emmanuel Macron s’est donné pour objectif durant la campagne de l’amener à 7% d’ici 2022. “Si on n’est pas capable de réduire le chômage au moment où il y a une forte croissance avec une forte demande de travail des entreprises, quand ça va redescendre, ça va être très compliqué. Il faut absolument être capable d’y répondre maintenant”, avait déclaré un proche de Muriel Pénicaud au moment de voter le projet de loi réformant la formation professionnelle et l’assurance chômage. Le problème c’est que contrairement à ce qu’affirment Muriel et Nico la ministre du travail dans une période de forte croissance. En effet cette croissance fixée par le gouvernement à 2 % va retomber de 1,5 %. C’est-à-dire à un niveau où il n’est plus possible de dégager un solde positif de création d’emplois

Macron : retour vers le futur

Macron : retour vers le futur

La perspective politique de Macron ressemble un peu à ce film de science-fiction, retour vers le futur, qui a pour objet de surmonter les contradictions temporelles. D’une certaine façon, Macron s’est aussi trompé d’époque d’un côté il rétablit le rituel monarchique du XVIIIe siècle, de l’autre, il ’imagine la société de 2050 ou l’ensemble de la production sera ubérisée et le salariat supprimé, en même temps que la politique sociale qui « coûte un pognon dingue ». L’efficacité de ce grand écart temporel se mesure aux résultats. Or ces résultats sont mauvais. La croissance n’est pas repartie, au contraire elle se tasse encore davantage qu’ailleurs en Europe, mécaniquement le chômage n’évolue pas d’un iota, il y a toujours autour de 7 millions de Français dits actifs mais sans travail.  Le pouvoir d’achat a été plombé par les mesures fiscales de début d’année et la consommation des ménages principal moteur de la croissance est complètement atone. Quant à la justice sociale, elle se caractérise surtout par des cadeaux faits aux plus riches sans aucune assurance que cet argent serait investi dans l’appareil productif français. Les résultats sont décevants parce que Macron a fait une grossière erreur temporaire temporelle. En effet il a commencé par privilégier l’offre en plombant la demande mais cette demande ne se redressera pas car trop atteinte par les hausses de fiscalité en particulier sur le carburant auquel s’ajoute l’envol du pétrole. Témoin l’inflation qui s’envole.  L’erreur aura été d’ignorer qu’il convient d’équilibrer les mesures en faveur de l’offre et de la demande. Désormais, c’est  la confiance qui est atteinte, une confiance par ailleurs hypothéquée par les affaires Benalla et Koehler. Le plus grave c’est cette perte de confiance dans la capacité de Macron à redresser l’économie ; ce que pense aussi 70 % des Français.

Européennes : Yannick Jadot renvoie Hamon à son club

Européennes : Yannick Jadot renvoie Hamon à son club

Encore assommé par les piètres résultats de Benoît Hamon aux présidentielles, Yannick Jadot qui s’était à l’époque rallié à la candidature du socialiste refuse cette fois toute possibilité de réaliser une liste commune entre le club de Benoît Hamon et les écologistes d’Europe écologie les Verts. Il est clair que pour cette élection, l’objet central de la consultation européenne sera largement dépolitisé. D’abord faut s’attendre comme d’habitude à un très fort taux d’abstention. Ensuite comme d’habitude aussi pour cette élection les électeurs se prononcent moins  sur la question européenne que sur leur mécontentement de tous ordres. Les grandes organisations auront sans doute beaucoup à souffrir vote européen. Pour preuve dans certaines formations politiques on ne parvient pas à trouver candidat qui veuille assumer les risques d’une défaite. C’est le cas pour le Front National, Marine Le Pen ne veut pas être tête de liste, c’est le cas chez les républicains ou Laurent Wauquiez refuse aussi de figurer en tête enfin chez les socialistes on cherche un bouc émissaire pour gérer une nouvelle défaite assez certaine. On a même envisagé un moment d’avoir recours à un belge ! Il semblerait que le mouvement écologiste Europe écologie les Verts semble compter cette sur cette désaffection des parties traditionnelles. Europe écologie les Verts est aussi très sévère vis-à-vis du gouvernement et de Nicolas Hulot en particulier.

Travail dominical, le «choix de la liberté» …. chinoise

Travail dominical, le «choix de la liberté» …. chinoise

 

 

 

Il est clair  que des députés de la République en marche ne s’embarrassent pas de principes pour défendre les intérêts des lobbys. En l’occurrence,  celui des chaînes commerciales. Parmi ces députés,  Buon Tan, député de Paris, et Benoît Potterie, député du Pas-de-Calais. De députés propriétaires de grandes boutiques. L’un a même exercé ses activités dans le quartier chinois du 13e arrondissement où les commerces sont peu regardants avec la législation du travail quand les salariés sont déclarés ! Bref la fameuse liberté pour le travail du dimanche ressemble à la liberté chinoise. La liberté évoquée est surtout celle des patrons et les salariés qui trouvent toutefois parfois leurs comptes n’ont pas d’autre choix que d’accepter. Certes le travail le dimanche n’est pas une nouveauté ;  dans nombre de secteurs publics,  il est même indispensable (santé, transports etc.). Dans le privé des commerces de détail d’alimentation également ouvert le dimanche matin voir toute la journée. De là à généraliser le travail le dimanche partout et dans tous les secteurs il y a sans doute un pas à ne pas franchir. En effet après le dimanche,  on pourrait tout aussi bien envisager l’ouverture de nuit, en clair l’ouverture 24 heures sur 24. Dans les très grandes agglomérations il y a toujours un marché à toute heure.  ce qui est un peu gênant dans la proposition des députés de la république en marche c’est qu’il s’assoit allègrement sur le concept de conflit d’intérêts. Pas étonnant ces députés ont été choisis au hasard de petites annonces sur Internet. Certes ils ont été élus mais n’importent quel chèvre aurait été élué avec l’étiquette Macron. Ce qui est en cause c’est le contenu idéologique du macronisme,  sorte de cocktails attrape-tout avec des slogans de gauche mais surtout une politique de droite qui gère le pays avec des technos comme on gère des start-up. Le travail le dimanche est indispensable pour avancer et pour «revitaliser nos centre-villes». C’est le message qu’une vingtaine de députés LaREM ont donc décidé de faire passer via une tribune publiée dans Le Journal du Dimanche de cette semaine. «Ouverture dominicale : faisons le choix de la liberté» peut-on lire en titre.

«La loi Macron de 2015 a été un succès. Qu’attendons-nous pour aller plus loin ?» La tribune explique ce succès en précisant qu’au sein des zones touristiques créées à l’époque, le chiffre d’affaires des magasins a augmenté de 15%, le nombre d’emplois a progressé de 10%, et 1500 postes ont été créés dans les grands magasins parisiens. On ne dit pas le nombre d’emplois qui ont été supprimés dans les petits magasins qui n’ont pas les moyens d’embaucher un salarié supplémentaire pour ouvrir le dimanche.

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