Archive mensuelle de août 2018

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« Hyperloop, une chimère,  » (Yves Crozet)

« Hyperloop,  une chimère,  » (Yves Crozet)

INTERVIEW

Yves Crozet, chercheur au Laboratoire Aménagement Economie Transport à Sciences Po Lyon, sans doute l’un des meilleurs experts en France, s’interroge sur l’utilité et la faisabilité de Hyperloop.  

 

. Est-il réaliste d’envisager un voyage à bord d’Hyperloop dans la prochaine décennie? 
Ces prévisions sont extrêmement optimistes. Les tests actuels s’effectuent sur des distances d’à peine un kilomètre… Et il y a beaucoup d’obstacles techniques à surmonter, par exemple celui de l’étanchéité parfaite des tubes (les navettes sont censées se mouvoir dans des tunnels vides d’air, NDLR). Il y a 10 ans, des ingénieurs suisses ont dû abandonner un précédent projet de train lui aussi à sustentation magnétique, Swissmetro, devant les échecs techniques. Plus globalement, la question des infrastructures toute entière reste une inconnue : comment construire les pylônes et les tubes en un laps de temps si court? Il a fallu 7 ans pour construire la ligne de TGV Tours-Bordeaux, et il ne s’agissait en comparaison que de remblais et de rails… Le projet Hyperloop est encore hors d’atteinte.

 

Et à plus long terme, Hyperloop est-il un investissement intéressant en France? 
A l’origine, l’idée d’un Hyperloop a été suggérée par Elon Musk pour concurrencer le projet d’une ligne de train à grande vitesse en Californie, dont le coût estimé était de dizaines de milliards de dollars. Musk a trouvé cela délirant, beaucoup trop cher. Il a proposé une alternative deux fois moins chère et deux fois plus rapide, forcément intrigant et attractif. Aujourd’hui, en France, les termes ne sont pas du tout les mêmes, que ce soit en terme de vitesse ou de coûts. En gros, le prix de base ne change pas mais la vitesse de l’Hyperloop a été divisée par deux. Une note a été présentée à l’Assemblée nationale sur le sujet, dans laquelle on évoque une vitesse d’environ 600 km/h, loin du projet initial de Musk qui ne promettait rien de moins que la vitesse du son, 1200 km/h. Prenons l’exemple d’une hypothétique liaison Lyon-Paris : à 600 km/h on gagnerait à peine une heure par rapport aux deux heures actuelles de trajet. Hyperloop est au mieux une chimère, au pire une escroquerie.

Même réduite de moitié, la vitesse d’Hyperloop reste significative…
La vitesse n’est pas forcément un progrès. Pour qu’elle marque un mieux dans la mobilité, il faut qu’elle puisse être accessible au plus grand nombre possible, comme l’automobile et le TGV. Quand un mode de transport ne peut pas être démocratisé, il n’a aucune chance de fonctionner. En France, un certain nombre de projets passés en témoignent : on peut prendre l’exemple de l’aérotrain, abandonné avant même d’être en service, puis du Concorde, qui n’a volé que quelques années… Les deux avaient en commun de battre des records de vitesse, mais avec un nombre de voyageurs très limité à bord. Et alors qu’une rame de TGV transporte environ 1.000 passagers, une navette Hyperloop en compterait au maximum une cinquantaine… Ce qui compte à la fin pour la collectivité, ce n’est pas la vitesse, c’est le débit.

 

En multipliant les départs en Hyperloop ne peut-on pas obtenir un nombre de passagers transportés équivalents? 
Un TGV peut transporter 1.000 voyageurs, et un train peut passer toutes les trois ou quatre minutes. C’est une question de sécurité, pour que dans le cas où un problème survient sur le trajet, la rame qui suit ait le temps de s’arrêter. Et à l’arrivée, il faut bien un quai où les usagers puissent débarquer. Même en réduisant l’intervalle de passage à dix secondes, les navettes auraient un débit de voyageurs inférieur à celui potentiel des TGV.

 

Pas de rentrée politique pour LREM

Pas de  rentrée politique pour LREM

Traditionnellement les partis font leur rentrée politique en s’appuyant sur des rassemblements nationaux notamment des universités d’été. C’est l’occasion de faire un bilan économique et politique du pays et de tracer des perspectives d’action. Pour la république en marche il n’y aura pas d’événement de ce type. Une raison fondamentale ce parti n’existe pas. Il n’a aucune structure, pas de militants locaux, aucun fonctionnement démocratique. On connaît tout juste à peine les députés qui ont été désignés au niveau central grâce à des petites annonces. Bref le parti la république en marche est resté un club de supporters pour Macron qui se méfie par ailleurs comme la peste d’un parti qui serait susceptible de contester son autorité. La meilleure preuve de cette inexistence sur le terrain de la république en marche c’est que la majorité va débaucher le plus possible d’élus municipaux de droite et de gauche afin de les présenter avec une étiquette la république en marche. En effet des candidats inconnus auraient peu de chances d’être élu compte tenu de l’inconsistance totale de la présence politique de la république en marche sur le terrain. L’activité politique essentielle de la république en marche consiste comme une start-up à adresser des messages par mail à des adhérents supposés. Des messages à caractère davantage commercial que politique. . Pour l’essentiel on vante en permanence l’action du gouvernement et le débat n’a pas sa place. D’ailleurs on se demande bien avec qui car localement personne ne connaît les responsables désignés eux aussi par Paris et sans doute plus intéressé par d’éventuels responsabilités nationales futures que par l’animation d’un débat démocratique local. La république en marche reste un club de fans, sorte de club de supporters comme au football, voire de club évangélique qui ne peut qu’adhérer à la parole jupitérienne de Macron. Lequel est assez imperméable à toute contestation qu’elle vienne du gouvernement, des parlementaires est encore davantage des troupes plébéiennes.

Air France-KLM : la dernière chance

Air France-KLM : la dernière chance

Les syndicats d’Air France-KLM ont critiqué le choix d’un nouveau directeur général du groupe aérien, le Canadien Benjamin Smith. Certes on aurait pu peut-être trouver un responsable origine française mais la désignation du nouveau patron d’Air France est une garantie en termes d’expérience et de gestion. La première conséquence d’un échec du nouveau patron  serait sans doute d’abord d’opérer un divorce entre Air France et KLM, cette dernière compagnie appréciant de moins en moins les soubresauts de sa maison-mère et réclamant justement davantage d’autonomie voire une indépendance totale. Le fameux savoir-faire d’Air France est une illusion car tous ceux qui ont  voyagé sur d’autres compagnies ont pu mesurer la qualité de service et la compétitivité des sociétés concurrentes d’Air France. La spécificité d’Air France c’est surtout le cout de ses pilotes (les plus chers du monde) intégrant le temps réel de travail. Sans parler de la velléité permanente du SNPL de vouloir cogérer l’entreprise y comprise au détriment des autres catégories de personnel. Le transport aérien mondial présente la particularité de constituer un marché très concurrentiel où  les compagnies sont substituables sans dommage pour la qualité de service et sans dommage pour la compétitivité. Ce que n’ont jamais compris les corporatistes du syndicat national des pilotes de ligne d’Air France qui vivent encore sur le fantasme d’une entreprise nationale disposant d’un  monopole.

Des moyens supplémentaires pour les ponts ! ( Collomb)

Des moyens supplémentaires pour les ponts !  ( Collomb)

Après le terrible accident de gênes, la France découvre brusquement la nécessité d’entretenir ses ponts et plus généralement ses infrastructures. Une déclaration assez surprenante de la part de Gérard Collomb le ministre de l’intérieur qui n’a pas pourtant pas autorité sur ces questions. Une sorte d’annonces de circonstances de la part de Gérard Collomb en l’absence du Premier ministre et du président de la république. Reste qu’il faudra trouver les moyens financiers et que cette question dépend du ministère des transports et surtout des finances. En mal de reconnaissance depuis sa nomination, Gérard Collomb tente de s’investir sur un sujet dont il ignore sans doute tout et qui ne dépend pas de son champ de responsabilité. À noter cependant que la déclaration faite à ce sujet n’engage pas beaucoup : “Ce qui s’est passé à Gênes est terrible et a frappé (…) dans le monde les esprits, donc ce sera dans la loi de mobilité qu’il faudra examiner comment procurer un certain nombre de ressources supplémentaires”, a déclaré Gérard Collomb sur BFMTV. L’effondrement du viaduc, qui a fait pour l’instant plus de 38 morts, a suscité une vague d’interrogations sur l’état des infrastructures routières en France. La ministre des Transports, Elisabeth Borne, a déclaré sur franceinfo mercredi que la sécurité sur les routes serait une priorité. En 2018, le gouvernement a augmenté de 100 millions d’euros les crédits pour l’entretien des ouvrages, précise-t-elle, pour arriver à 800 millions d’euros. Mais la vérité c’est qu’il faudrait sans doute le double pour entretenir des infrastructures dans un état de dégradation inquiétant Un rapport rendu public en juillet sur l’état du réseau autoroutier public français a estimé qu’un tiers des 12.000 ponts de ce réseau nécessitait des réparations et que 7% des ponts présentaient à terme un risque d’effondrement.

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En France, 7% des ponts routiers très dangereux

En France, 7% des ponts routiers très dangereux

Evidemment on ne peut pas se réjouir d’une indécente comparaison entre l’Italie et la France concernant la solidité des ouvrages d’art. Cependant, il faut noter  que les experts français ne cessent de s’inquiéter de la dégradation du réseau national non concédé (et le réseau local est dans le même état). En cause, la baisse des crédits et cette obsession des responsables à consacrer surtout les crédits aux nouveaux équipements au détriment de l’entretien. Politiquement moins vendeurs ; c’est d’ailleurs vrai pour tous les modes fer y compris. Ce qu’avoue la ministre des transports : «  »Notre sous-investissement a été (et reste NDLT)  manifeste » avait-elle déploré, tout en estimant que « 50% des surfaces de chaussées sont à renouveler, alors que près d’un pont sur dix est en très mauvais état». Il faut aussi observer que depuis plusieurs années, le pays n’a été soumis qu’à des hivers très peu rigoureux. Si le gel et surtout le dégel devait durer longtemps, alors les dégâts seraient énormes du fait de la fragilité des revêtements. En France, 30% des 12.000 ponts que compte le réseau routier non concédé à des sociétés privées sont à réparer, et 7% d’entre eux présentent même un « risque d’effondrement » à terme, indique un récent audit demandé par le gouvernement français et publié en avant-première dans Le JDD en juillet dernier. La dégradation des chaussées et des ouvrages d’art est jugée « préoccupante » par le rapport, qui qualifie de « vieillissant et dégradé » le réseau routier français non concédé à des sociétés privées, qui s’étend sur 12.000 km, s’ajoutant aux 9.000 km d’autoroutes concédées. D’autant plus préoccupant qu’en moyenne, un pont « n’est réparé que 22 ans après l’apparition des premières dégradations » relève le document.  Si rien n’est fait, en 2037, 62% des chaussées seront « très dégradées », souligne le document, qui a été demandé par le gouvernement pour l’aider à préparer le budget de la programmation des infrastructures. Plus globalement, le rapport indique que 17% des routes nationales étaient gravement endommagées en métropole en 2016, contre 14% dix ans plus tôt, soit 2.040 kilomètres au total.

 

« La France continue de se désindustrialiser »

« La France continue de se désindustrialiser »

 

 

Dans une interview accordée aux Échos, Patrick Artus, directeur de la recherche chez Natixis, déplore le manque de compétitivité de la France

« Il faut comprendre que la France est le seul grand pays développé qui continue à se désindustrialiser. L’Espagne a réussi à inverser la tendance, l’Allemagne tient bon, mais pas la France », ajoute-t-il.

Patrick Artus reproche notamment aux entreprises françaises d’investir « dans du capital peu sophistiqué », au détriment des nouvelles technologies. « Il y a un problème de qualité d’investissement en France », assure celui qui estime qu’ »avec un capital peu moderne et un coût du travail élevé, un pays ne peut pas être compétitif ».

Le directeur de la recherche chez Natixis n’hésite pas à mettre en cause « la culture des dirigeants » mais également « le manque de compétence de la population française » pour tenter d’expliquer la faiblesse de l’investissement dans les nouvelles technologies en France.  Selon lui, la « seule stratégie possible » pour inverser la tendance serait d’augmenter les « compétences de la population active, notamment en nouvelles technologies » en réformant « la formation professionnelle » et en investissant « dans la formation et l’éducation ».

Air France-KLM un Canadien nommé à cause des pilotes

Air France-KLM un Canadien nommé à cause des pilotes

 

 

 

Les pilotes corporatistes notamment du SNPL sont largement responsables de la nomination d’un étranger à la tête d’Air France. Certes,  ils ont tenu à manifester leur opposition à cette décision mais cela ne remet pas en cause leur responsabilité. Il est clair en effet qu’Air France était devenu difficilement gérable par un patron français lié au pouvoir politique sur lesquels les pilotes d’Air France ont toujours exercé une pression.  Le jusqu’au-boutisme des pilotes français va sans doute conduire à un désengagement progressif du  gouvernement. Si les pilotes devaient s’entêter,  il est à craindre que la gouvernance glisse progressivement sur le territoire néerlandais où se situe KLM avant peut-être de s’inscrire dans une alliance internationale encore plus large qui d’une certaine manière diluerait encore le pouvoir des pilotes Benjamin Smith, qui a 46 ans et maîtrise la langue française, est directeur de l’exploitation d’Air Canada, où il s’est taillé une réputation de fin négociateur. Il a fait toute sa carrière dans l’aérien et est entré en 2002 à Air Canada, dont il est membre du comité exécutif depuis 2007. . “(…) un dirigeant qui n’a pas la fibre nationale aura plutôt tendance à délocaliser l’activité”, a déclaré sur franceinfo Philippe Evain, président du SNPL, principal syndicat de pilotes d’Air France. Pour James Halstead, consultant indépendant pour Aviation Strategy, “la difficulté, c’est qu’Air France n’a pas restructuré ses accords sociaux comme ses concurrents l’ont fait”. “British Airways a accompli ça il y a près de 20 ans. Lufthansa l’a fait progressivement et est parvenue à un compromis correct ces dernières années mais ça leur a pris beaucoup de temps. Air France n’a pas été capable de le faire.” Selon des analystes du secteur aérien, Benjamin Smith est considéré comme l’un des architectes de la transformation d’Air Canada en un groupe aérien d’envergure mondiale et pouvait prétendre à la succession de l’actuel directeur général Calin Rovinescu.

ADP vendu aux fonds étrangers ?

ADP vendu aux fonds étrangers ?

 

 

 

Le gouvernement va vendre les bijoux de famille pour boucher les trous du budget. Évidemment on vend les actifs les plus rentables. C’est le cas des aéroports de Paris qui pourrait rapporter une dizaine de milliards et qui pourrait être vendu à des fonds étrangers et ou à Vinci. Il n’existe guère d’investissement aussi rentables (rien qu’Air France paie plus d’un milliard de redevances par an) ;  puisqu’ils sont systématiquement amortis par les taxes aéroportuaires. En fait le même mécanisme que pour les autoroutes, elles aussi très rentables. Le problème c’est que le pays perd la maîtrise d’infrastructure très stratégique et que la France pourrait vendre à des fonds étrangers notamment américains alors qu’inversement la prise de participation financière dans les équipements américains de ce type est interdite. À ce compte, un jour la France vendra peut-être les routes non concédées, les canaux, les rivières, les ports et même toute la voirie publique. Au moins trois consortiums ont été constitués en vue de présenter une offre pour le rachat de la participation de l’Etat dans ADP, anciennement Aéroports de Paris, qui figure parmi les premières opérations de privatisation prévues au cours de l’année 2019, apprend-on de trois sources proches du dossier. A noter que le groupe italien, Atlantia pourraiat renoncé.   Si Rome impose des mesures punitives à sa filiale Autostrade, opérateur du viaduc, et sa direction pourrait être trop occupée par les implications de la catastrophe pour s’intéresser à autre chose. Quant à Vinci, Reuters a rapporté en juin que le groupe français, qui détient 8% du capital d’ADP, a proposé à des fonds de pension y compris étranger de s’associer à une opération de reprise.

Macron soutien Erdogan……Par téléphone

Macron soutien Erdogan……Par téléphone

 

C’est la nouvelle mode, rendre compte à l’opinion des coups de téléphone de Macron y compris pendant ses vacances. Cette fois nu coup de fil qui ne mange pas de pain pour soutenir Erdogan pris dans uen tempête financière. Aussi directement menacé par l’augmentation des droits de douane américains. Un soutien sans doute tout autant politique qu’économique de Macron. En effet la crise de l’immigration est grandement régulée par l’accord turco-allemand. Économiquement,  la Turquie est victime de la montée des taux d’intérêt américain, d’une inflation inquiétante et d’une dérive des comptes. La croissance est encore forte mais le risque du chômage est sérieux. L’affaire du pasteur américain emprisonné n’arrange pas une situation structurelle déjà fragile.  Le refus d’Ankara de libérer un pasteur évangélique américain, détenu pendant 20 mois à Izmir avant d’être assigné à résidence en juillet dernier, a provoqué une crise diplomatique entre la Turquie et les Etats-Unis.

Ce contentieux a accentué la chute de la livre turque sur les marchés des changes, conduisant la banque centrale à annoncer un plan de soutien de la devise nationale. Depuis le début de l’année, la livre a perdu plus de 40% par rapport au dollar. Les marchés s’inquiètent notamment de l’influence que Recep Tayyip Erdogan exerce sur la politique monétaire turque, en particulier son rejet d’une hausse des taux d’intérêt jugée pourtant nécessaire pour juguler l’inflation.

Recyclage déchets : 1.5 milliards de recettes pour des résultats médiocres

Recyclage déchets : 1.5 milliards de recettes pour des résultats médiocres

 

 

Pour la plupart des produits, une taxe  distribuée ensuite à des organismes de collecte par filière. (En plus évidemment de la redevance d’enlèvement des ordures ménagères). En dépit de ce prélèvement financier, la France est en en queue de peloton européen pour le recyclage : à peine 25% des déchets.  Aujourd’hui, près de 20 filières de recyclage existent (emballages, médicaments, meubles, etc.) qui ne couvrent pas l’intégralité des produits à recycler. Et pour corser le tout me gouvernement veut créer un bonus malus sur les plastiques à recycler. Au lieu interdire purement et simplement ce matériau quand d’autres sont substituables ou inutiles. La Cour des comptes a fortement critiqué le système français.  Bref trop de résultats en termes de recyclage, trop de frais de fonctionnement avec des salaires déraisonnables pour certains responsables, manque visibilité et de transparence, pas assez de concurrence.   La Cour propose une simplification de la gouvernance des filières REP, une harmonisation des conditions d’agrément des éco-organismes d’une filière à l’autre et des poursuites plus systématiques des non contributeurs. Bref beaucoup d’argent recyclé mais pas assez de déchets !

Total fait le dos rond pour fabriquer du carburant avec de l ‘huile de palme importée

Total fait le dos rond pour fabriquer du carburant avec de l ‘huile de palme importée

 

Face aux protestations contre  l’usage d’huile de palme dans les biocarburants, Total annonce s’engager pour une diversification responsable des approvisionnements de sa bioraffinerie de La Mède.  En calait on va diversifier l’origine des huile mais sans supprimer l’huile de palme.  Avec son projet de biocarburant, la raffinerie de Total, près de Marseille, consommerait chaque année, 550.000 tonnes d’huiles de palme. De quoi faire bondir les importations françaises de cette huile végétale tant décriée. De quoi faire bondir aussi les ONG.  Pour Greenpeace et les Amis de la Terre, cette huile produite en Malaisie et en Indonésie entraîne une déforestation et fragilise l’écosystème. Ce qui menace les populations de rhinocéros, d’orangs-outans et de tigres et affecte des populations locales.  Face aux critiques, Total s’engage à se fournir en huiles de palme « labellisées ». Ces systèmes de certification sont toutefois jugée insuffisants par des ONG et des industriels.  Total a dit auparavant vouloir utiliser 60 à 70% d’huiles végétales, de l’huile de palme mais aussi de colza, de soja ou encore de tournesol et de 30 à 40% d’huiles alimentaires usagées et d’huiles résiduelles. La bioraffinerie de Total à la Mède (Bouches-du-Rhône) doit ouvrir à l’été 2018 pour produire 500000 tonnes par an de biodiesel En 2015, cela paraissait une bonne idée pour Total de reconvertir la raffinerie de La Mède dans les Bouches-du-Rhône, en bioraffinerie. Dans un contexte de surcapacité du raffinage pétrolier en Europe, Total décidait donc d’investir 275 millions d’euros sur le site, au lieu de le fermer, pour y produire jusqu’à 500 000 tonnes de HVO (Hydrotreated Vegetable Oil) à partir de 650 000 tonnes de matières premières végétales. Le HVO est ce biodiesel incorporé à hauteur de 5 à 10% dans le diesel d’origine pétrolier pour le verdir un peu. A la clé, le maintien de 250 emplois sur le site, qui accueille aussi une centrale photovoltaïque de 8MW, un centre de formation, un dépôt pétrolier et une unité de fabrication d’un additif réduisant les émissions d’oxyde d’azote des poids lourds.

 

Referendum européen changement d’heure : dernier jour

Referendum européen changement d’heure : dernier jour

 

C’est le dernier jour pour le « référendum » européen sur le changement d’heure. Non seulement le changement d’heure ne permet pratiquement aucune économie d’énergie mais il est néfaste pour la santé. Il faut être un technocrate pour penser le contraire en matière d’énergie. Ce qui est économisé  le matin est dépensé le soir et inversement. C’est un peu comme si on décidait de raccourcir les mois d’une journée pour réduire la consommation mensuelle ! Des études récentes montrent que l’avancement de l’heure au printemps (qui retarde la sécrétion de la mélatonine – l’hormone du sommeil) peut réduire le temps de sommeil de façon transitoire, et ainsi augmenter le nombre et la gravité des accidents cardiaques pendant au moins 7 jours après le changement d’heure et augmenter la fréquence des accidents du travail et de la circulation. Selon le Dr Marc Schwob: « Changer d’heure provoque entre autres des troubles du sommeil et de l’attention. Les enfants et les personnes âgées sont particulièrement touchés et mettent environ une semaine pour s’adapter aux nouveaux horaires ». Au-delà de la phase transitoire d’adaptation au nouvel horaire, le coucher du soleil tardif en été peut rendre l’endormissement plus difficile.  54 % Selon un sondage OpinionWay pour Comprendre Choisir, les Français seraient majoritairement contre cette pratique du changement d’heure (54 %), contre un peu moins d’un sur cinq favorables (19 %) et un peu plus d’un sur quatre indifférents (27 %). Ils ignorent notamment que cela leur permet des économies (59 %) et mettent en avant un impact négatif sur « le sommeil, l’alimentation ou l’humeur » (75 %). Ce dernier constat est régulièrement appuyé par des études sur l’impact du changement d’heure dont une  réalisée par la Commission européenne, qui écrit que « la santé peut être affectée par le changement de biorythme du corps, avec de possibles troubles du sommeil et de l’humeur ». En 2008, une étude suédoise publiée dans le New England Journal of Medicine, s’appuyant sur des statistiques du pays entre 1987 et 2006, constatait elle « une augmentation statistiquement significative du risque de crise cardiaque » dans la semaine suivant le changement d’heure, notamment celui d’été. La baisse de consommation d’éclairage pourrait être compensée par l’augmentation des besoins de chauffage le matin au début du printemps. Un rapport de l’École des Mines de 1992 concluait cependant à un effet minime (< 0,1 TWh pour la France). La généralisation des lampes plus économes en énergie (les lampes fluocompactes et plus récemment les lampes à LED) réduit l’économie d’énergie permise par le passage à l’heure d’été. Une étude portant sur l’État de l’Indiana conclut que la faible économie d’énergie réalisée sur l’éclairage est très largement compensée par une utilisation accrue de la climatisation. Le supplément d’énergie consommée est estimé dans ce rapport d’environ 2 à 4 %.  Un rapport remis au Sénat français en 1997concluait : « Il ressort de l’ensemble de cette étude que les avantages annoncés ou attendus du changement semestriel de l’heure ne sont pas suffisamment importants pour compenser les inconvénients ressentis par les populations », en particulier en ce qui concerne la santé publique, les conditions de travail et les modes de vie, l’agriculture, la protection de l’environnement et la sécurité routière.

 

Emploi, croissance, inflation et justice sociale : les échecs de Macron

Emploi, croissance, inflation et justice sociale : les échecs de Macron

 

 

Jusque-là on a surtout jugé la politique de Macron à partir des modifications législatives. Bref, la réforme par la loi. Un procédé finalement classique en France où on pense que la modernisation peut se faire par décret. Or souvent les textes existent, ils sont peu ou mal appliqués et pas contrôlés désormais ce n’est pas sur l’activisme parlementaire que seront jugés le gouvernement et Macron. Au bout d’un an, il est un effet légitime d’examiner les résultats et non les intentions réglementaires. De ce point de vue, l’échec est patent. Certes 2017 a été satisfaisant mais on le doit surtout à la conjoncture internationale et aussi il faut bien le dire aux mesures prises par François Hollande. Pour 2018, la première déception concerne la croissance. Le gouvernement imaginait que la dynamique de 2017 allait se poursuivre et avait donc programmé une hausse du PIB de 2 %. Alors on atteindra péniblement autour de 1,6 %. En cause évidemment le tassement de la demande internationale mais cette explication ne suffit pas puisque par exemple l’Allemagne va afficher près de 2.5% pour la croissance du PIB.  . Du fait de la faiblesse de la croissance, le chômage aura tendance à stagner en 2018 en France. Les grands équilibres financiers peut ne seront pas établis faute notamment d’efforts de la part de l’État. Pire, on va vendre les bijoux de famille (notamment les aéroports de Paris et la Française des jeux) pour  boucler le budget. Enfin la justice sociale n’aura guère progressé puisqu’au contraire le taux de pauvreté ne cesse de progresser. Dernier élément du bilan : les affaires qui ont grandement terni l’image d’un président voulaient changer la politique mais qui finalement se réapproprie les vieilles méthodes opaques et douteuses. Des méthodes qui ont porté un rude coup à sa posture ; la popularité s’est nettement dégradée et Macron  ne parvient pas à se débarrasser de cette étiquette de président des riches.

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