Air France-KLM : la dernière chance
Les syndicats d’Air France-KLM ont critiqué le choix d’un nouveau directeur général du groupe aérien, le Canadien Benjamin Smith. Certes on aurait pu peut-être trouver un responsable origine française mais la désignation du nouveau patron d’Air France est une garantie en termes d’expérience et de gestion. La première conséquence d’un échec du nouveau patron serait sans doute d’abord d’opérer un divorce entre Air France et KLM, cette dernière compagnie appréciant de moins en moins les soubresauts de sa maison-mère et réclamant justement davantage d’autonomie voire une indépendance totale. Le fameux savoir-faire d’Air France est une illusion car tous ceux qui ont voyagé sur d’autres compagnies ont pu mesurer la qualité de service et la compétitivité des sociétés concurrentes d’Air France. La spécificité d’Air France c’est surtout le cout de ses pilotes (les plus chers du monde) intégrant le temps réel de travail. Sans parler de la velléité permanente du SNPL de vouloir cogérer l’entreprise y comprise au détriment des autres catégories de personnel. Le transport aérien mondial présente la particularité de constituer un marché très concurrentiel où les compagnies sont substituables sans dommage pour la qualité de service et sans dommage pour la compétitivité. Ce que n’ont jamais compris les corporatistes du syndicat national des pilotes de ligne d’Air France qui vivent encore sur le fantasme d’une entreprise nationale disposant d’un monopole.
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