Affaire Benalla : une petite connerie ! (Daniel Soulez Larivière)

Affaire Benalla : une petite connerie ! (Daniel Soulez Larivière)

 Comme la majorité,  Daniel Soulez Larivière critique le comportement des médias et de l’opposition dans l’affaire Benalla, dont le retentissement est selon lui disproportionné au regard de la faute originelle. Un point de vue qui mérite d’être lu pour son caractère pamphlétaire très réducteur mais qui résume la pensée de la majorité.

 

« À la fin de sa vie, l’ancien ministre du général de Gaulle Edgard Pisani s’interrogeait : « La démocratie ne va-t-elle être qu’une parenthèse dans l’Histoire ? » Et il n’était pas le seul parmi nos anciens. À voir ce qui se passe en France et, plus important, aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne, la question mérite d’être posée. S’agissant de la France, comment imaginer, même sans être le Persan de Montesquieu, qu’un tel foutoir existe du fait de l’intervention violente d’un garde du corps du président de la République qui faisait un « stage » dans la police à l’occasion d’une manifestation?

Mais quand un débat constitutionnel qui engage davantage l’avenir de la France est suspendu à cause de l’excitation des parlementaires, quand un éminent professeur de droit constitutionnel (Dominique Rousseau) préconise la comparution du président de la République devant la commission d’enquête parlementaire alors que l’article 67 et le principe de la séparation de la présidence et du Parlement l’interdisent, on se demande où on est.

L’opposition, entravée par un rapport de force politique défavorable après des élections catastrophiques, donne l’impression d’avoir trouvé là un moyen d’hystériser les gens contre un président bien élu, tentant de réformer le pays avec un peu de rigueur et moins de « je-m’en-foutisme » ou de fatalisme que certains de ses prédécesseurs. Pour le moment, les sondages semblent lui donner raison contre le président de la République. Mais demain, après une autre montée d’indignation sous un prétexte banal et sans intérêt, les sondeurs révéleront autre chose. Tant que les poussées émotionnelles sont à la fois fugaces et destructrices, il n’y a pas de « démocratie d’opinion ». Ces deux termes pourtant liés conceptuellement sont en réalité antinomiques et s’annulent l’un l’autre.

Il arrive un moment où il est vraiment difficile d’empêcher un pays de se suicider. Cette histoire misérable se traduit par un excès d’injustice à tous égards, y compris pour le garde du corps gaffeur violent, qui, outre les sanctions légitimes de sa faute, va rester cloué au pilori médiatique pour longtemps. On en reste pantois. Le 6 mai 1871, lorsque le fort d’Issy était écrasé sous les bombes des versaillais, l’assemblée de la Commune se déchirait sur la question dogmatique du retrait du mont-de-piété des objets d’une valeur de moins de 20 francs. Aujourd’hui, l’Assemblée nationale s’étripe et met en cause le président de la République, dont un garde du corps a fait une connerie. Ils sont fous, ces Français. »

 

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