Audiovisuel public : une réformette budgétaire
Il n’y aura pas de grand soir pour l’audiovisuel public mais simplement du bricolage pour économiser de l’ordre de 10% des 4 milliards que coute le fonctionnement. Il s’agit surtout de préoccupations budgétaires qui ne prennent pas en compte l’énorme révolution médiatique depuis 10 ou 20 ans notamment du fait de la multiplication des chaines télé et du numérique. Certes certaines chaines et radio sont utiles mais beaucoup font double emploi avec le privé et n’apportent pas de réelle valeur ajoutée. Pire, le cout du fonctionnement est tel (notamment le cout du personnel) que le service public consacre l’essentiel de budget au fonctionnement et ne dispos plus assez de moyens pour la production. Moderniser l’offre tout en faisant des économies. C’est tout l’enjeu de la réforme (à risque) de l’audiovisuel public piloté par la ministre de la Culture Françoise Nyssen et dont les premières propositions ont été dévoilées à la presse ce lundi. Pas de grand chamboulement, mais des pistes pour lancer un média jeunesse en basculant la chaîne France 4 sur le numérique ou rapprocher France 3 et France Bleu afin de renforcer les programmes régionaux.
La réforme vise à créer plus de synergies entre les groupes France Télévision, Radio France, France Médias Monde (France 24, RFI), l’INA, Arte et TV5 Monde, qui comptent quelque 17.000 salariés. Par là, l’État cherche aussi à réaliser des économies, chiffrées entre 250 et 500 millions d’euros d’ici à 2022, principalement à France Télévisions, selon la presse, sur un budget total de 3,9 milliards d’euros en 2018.
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