Manif : une marée plutôt basse
Il est toujours difficile de prévoir l’évolution sociale et politique mais on reteindra sans doute que cette manif du 26 mai constitue uen sorte de cérémonie d’enterrement de la convergence des luttes. Il y plusieurs manières de tuer la mobilisation mais la plus sure est d’en abuser pour user les manifestants ; Trop de mobilisation tue la mobilisation surtout quand elle repose sur un amalgame politique et syndical ambigu. Les chiffres de mobilisation varient selon la police et les organisateurs mais globalement la journée a été un échec. A Paris, la manifestation a réuni 21.000 personnes selon la préfecture de police, 80.000 selon les organisateurs.
Ces derniers annoncent une participation de 280.000 personnes sur l’ensemble du territoire (Paris compris). Les chiffres du ministère de l’Intérieur n’étaient pas disponibles samedi en début de soirée. A Lyon, la mobilisation a rassemblé 1.600 personnes, selon la police, 2.000, selon les organisateurs. A Marseille, 4.200 manifestants ont été recensés selon la police et 65.000 selon les organisateurs. La “marée populaire” était convoquée par des syndicats comme la CGT, Union solidaires et la FSU; des partis politiques, comme La France insoumise, le NPA (Nouveau parti anticapitaliste) ou le PCF (Parti communiste français) ainsi que par des associations comme Attac et la Fondation Copernic. Découplée officiellement du Parti communiste (PCF) en 1996 dans le sillage de la chute de l’URSS, la CGT a défilé pour la première fois en plus de vingt ans aux côtés de partis politiques, au risque de voir ces derniers lui porter ombrage, estiment certains analystes. Force ouvrière et la CFDT n’ont pas participé à cette journée “par souci d’indépendance”.
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