Croissance zone euro : ralentissement ?
Selon les dernières enquêtes d’IHS Markit la croissance a tendance à se tasser. Le niveau est au plus bas depuis 20 mois. En cause surtout des éléments géopolitiques comme la menace des Etats-Unis sur les importations américaines, sur l’Iran. Parallèlement le pétrole comme l’inflation remontent. En zone euro s’ajoutent les incertitudes concernant la politique qui pourrait être conduite ne Italie. L’emploi en France a continué de progresser, là encore à un rythme inférieur à celui des derniers mois bien qu’encore soutenu. Mais le chômage a légèrement augmenté au premier trimestre (et sans doute au second). L’euro est tombé à un creux de six mois après les PMI allemands, faisant craindre que le ralentissement de la première économie européenne ces derniers mois ait eu des répercussions plus importantes qu’on ne le pensait. L’indice composite PMI de la zone euro, considéré comme un baromètre fiable de la croissance, a reculé à 54,1 ce mois-ci, contre 55,1 en avril, alors que les économistes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur un repli moindre, à 55,0. Le seuil de 50,0 distingue croissance et contraction de l’activité. L’économie de la zone euro, après avoir surperformé en 2017, tourne désormais au ralenti. Les indicateurs avancés inclus dans les PMI se sont également détériorés, suggérant l’absence de tout rebond dans l’immédiat. “La baisse de l’indice PMI de la zone euro en mai est une nouvelle fois liée en partie à des facteurs temporaires, mais la faiblesse persistante des enquêtes au deuxième trimestre est certainement préoccupante”, a déclaré Jessica Hinds de Capital Economics, ajoutant que le repli des composantes avancées était quelque peu “préoccupant”. IHS Markit a indiqué qu’au regard des PMI la croissance du deuxième trimestre s’orientait vers un rythme de 0,4%, en retrait par rapport à un consensus Reuters qui donnait 0,6% le mois dernier. Avec la décélération de l’inflation dans la zone euro, revenue à 1,2% en avril, la composante des prix à la production (mais pas à la consommation) de l’enquête PMI s’est repliée à 53,0 contre 53,4 en avril. Malgré les pressions à la baisse sur les prix, l’indice PMI des services est tombé à son plus bas depuis début 2017, à 53,9 contre 54,7, à comparer à un consensus de 54,6. Avec le ralentissement de la croissance des nouveaux contrats, l’optimisme est tombé à son plus bas en neuf mois, avec un sous-indice à 64,4 ce mois-ci contre 66,2 en avril. La déception a été la même dans le secteur manufacturier, avec un indice “flash” à un plus bas de 15 mois de 55,5 contre 56,2 en avril et un consensus à 56,0. Le sous-indice mesurant la production, qui entre dans le calcul du PMI composite, a reculé à un plus bas de 18 mois de 54,5 contre 56,2. Le sentiment s’est également détérioré dans le secteur manufacturier, avec un sous-indice de l’emploi à 55,5, à son plus faible niveau en neuf mois, contre 56,6 en avril.
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