Manifs fonctionnaires : échec
En dépit du caractère unitaire très exceptionnel, la manif des fonctionnaires n’a réussi à réunir qu’ peu plus de 100 000 fonctionnaire sur près de 6 millions. En cause sans doute la répétition de manifestations de différentes catégories qui finissent par lasser faute de débouchés. Aussi en raison du flou de l’objectif où sont amalgamés comme d’habitude service public et statut. Deux sujet différents car certains services publics peuvent- et sont- assurés par délégation à des entreprises de droit privé. La question du relèvement des salaires est également ambigüe ; certes le point d’indice n’a pas été relevé mais grâce au GVT (en gros avancement automatique) la masse salariale à augmenté de 3%. L’opinion publique ne soutient ce mouvement qu’à hauteur de 40% en raison sans doute du fait que ce mouvement donne l’impression de défendre davantage les fonctionnaires que le service public lui-même. Une grève qui apparaît surtout défensive et trop confuse car si certains fonctionnaires travaillent beaucoup et sont peu payés ‘ (enseignants, infirmière etc.), il en va différemment pour d’autres en particulier dans certaines fonctions des collectivités territoriales. Le ministère de l’Intérieur n’a compté que 124.000 personnes dans les rues de France, la CGT évoquant quant à elle des “centaines de milliers” de manifestants. Ce chiffre est à comparer avec les 323.000 manifestants qui avaient manifesté le 22 mars dans toute la France et aux 209.000 de la mobilisation du 10 octobre, selon la police. En fin de journée, le taux de participation au mouvement de grève s’élevait à 10,29% dans la fonction publique d’Etat (contre 12,80% lors de la dernière journée de mobilisation des fonctionnaires, le 22 mars), à 6,57% dans la fonction publique territoriale (contre 8,11% en mars) et à 7,5% dans la fonction publique hospitalière (contre 10,9%), selon le ministre de l’Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin.
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