Rapport Borloo enterré ?
De toute évidence Macron est plus à l’aise pour supprimer l’ISF que pour lancer un plan banlieue ; Il est clair que le rapport Borloo a redonné des espoirs pour sortir la banlieue de ce ghetto économique, social et culturel. Les propositions sont ambitieuses mais elles se fondent aussi sur le fait que les aides publiques totales à ces quartiers sont inferieures à celle des autres zones. La décision de l’Elysée est sans appel, le rapport Borloo est enterré car dit L’Elysée « L’enjeu n’est pas de réinventer de grands dispositifs », qui « viennent d’en haut ». En clair on va continuer avec les dispositifs qui existent en les aménageant….un peu. Le rapport Borloo est doublement gênant pou l’Elysée car l’auteur a su en faire la promotion en même temps que renforcer sa popularité personnelle. Et Borloo est une des personnalités qui pourrait faire de l’ombre à Macron. Deuxièmement l’Elysée ne veut pas s’engager sur un programme d’une cinquantaine de milliards (sur plusieurs années). Borloo propose, un grand plan 48 milliards d’euros d’investissements supplémentaires pour la qualité urbaine .les pistes de ce plan :
-des investissements avec une relance des grandes opérations de renouvellement urbain, via « des procédures d’instruction et de validation des projets significativement allégés ».
- de la souplesse ensuite, en faisant davantage confiance aux initiatives locales et associatives (et donc… un peu moins aux grands opérateurs nationaux comme l’Afpa ou les Greta) dans le champ de l’insertion professionnelle ou de la « lutte contre l’illettrisme et l’illectronisme » (la fracture numérique).
- Du « décloisonnement » enfin :
« Il ne doit plus y avoir de chasses gardées, le projet de Borloo, c’est de s’attaquer à tout, sinon la République se meurt », précise-t-on parmi ses conseillers.
En matière éducative, cela reviendrait, par exemple, à réviser en profondeur la politique de ressources humaines de l’Education nationale, permettant de déployer des professeurs motivés et formés dans les zones d’éducation prioritaire. Ou à lancer un vaste plan de lutte contre le décrochage en partenariat avec les associations avec pour objectif de « remettre en activité, d’ici 2020, les 170.000 jeunes qui sortent chaque année sans qualification du système scolaire ». L’ancien ministre avait estimé le système actuel était « épuisé, éparpillé, sans stratégie », avant d’appeler à « totalement changer la méthode ».Un rapport et uen promotion qui ont agacé l’Elysée ; Du coup Macron se limitera à quelques annonces mardi. « Il parlera du rapport Borloo, mais pas uniquement. Il s’agit d’une initiative parmi d’autres, sa réflexion s’appuie sur bien d’autres éléments », tempère la présidence, qui cite le groupe « Politique de la ville » formé par une cinquantaine de députés macronistes en décembre dernier et le conseil présidentiel pour les villes, créé par Emmanuel Macron. Ses 25 membres, dont l’humoriste Yassine Belattar, se réuniront pour la première fois autour du président mardi matin.
« Le gouvernement n’a pas attendu Borloo, il a déjà fait beaucoup pour les banlieues », vante une source proche de l’Elysée, qui rappelle le discours de Tourcoing avant d’égrener les emplois francs, le dédoublement des classes de CP, le doublement des fonds consacrés à la rénovation urbaine (de 5 à 10 milliards d’euros) et l’expérimentation de la police de sécurité du quotidien,
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