Grève SNCF : la dixième séance
Il est clair que d’une certaine façon, on choisit le pourrissement du mouvement en comptant sur l’épuisement des troupes. Cependant si le taux global des grévistes diminue de manière sensible il demeure majoritaire chez les conducteurs. Cette stratégie du pourrissement aura évidemment des conséquences sur le climat social, il fabriquera surtout des mécontents. Pas vraiment une stratégie gagnant-gagnant. Mais cette grève aura des conséquences aussi sur le plan économiques du fait des restrictions mises à la mobilité de personnes mais aussi des biens transportés par rail. De ce point de vue la croissance du second trimestre pourrait être très affectée (par d’autres facteurs aussi) et elle pourrait être aussi décevante que celle du premier trimestre. Les prévisions sont certes meilleures que lors du dernier épisode de grève, lundi, déclaré “journée sans cheminots” par les syndicats opposés aux projets du gouvernement. Après cette “parenthèse”, les chiffres de vendredi “correspondent plutôt à la tendance à la baisse observée depuis le 3 avril, à la fois au niveau de mobilisation, et à l’amélioration continue du plan de transport et des trafics organisés par la SNCF”, a déclaré à la presse Mathias Vicherat, directeur général adjoint de la compagnie. La mobilisation organisée à l’appel de la CGT, de l’Unsa, de Sud et de la CFDT, court normalement jusqu’au 28 juin.
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