SNCF: des promesses à la CFDT et à l’UNSA
Elisabeth Borne a rendu publiques des avancées avec la CFDT et l’UNSA ; Sans doute parce que des négociations avancent sur certains sujets aussi parce que comme la CGT et Sud refusent de participer aux réunions, c’est l’occasion accentuer la division entre les organisations. Les avancées concernent les verrous pour empêcher la privatisation, le statut social de la future SNCF ((même régime, représentations syndicales et convention collective à l’échelle du groupe).) et les conditions de transfert de certains cheminots à la concurrence. Reste ensuite aussi à préciser l’importante question de la reprise de la dette par l’Etat. Ces modifications doivent être intégrées sous la forme d’amendements au texte initial de l’exécutif, dont l’examen doit débuter le 29 mai en séance publique au Sénat. Elles portent sur deux volets : l’unité sociale de la future SNCF et les conditions dans lesquelles certains cheminots seront transférés à la concurrence, une fois le marché ouvert, a précisé la ministre lors d’une audition au Sénat. Devant la Commission de l’aménagement du territoire et du développement durable, elle a également confirmé l’inscription de l’incessibilité des titres de la SNCF, comme le réclamait notamment la CFDT. Au passage, elle a adressé un satisfecit à “deux organisations syndicales qui ont accepté de s’inscrire dans une démarche constructive” par opposition à la CGT et SUD, absentes des dernières réunions de négociations. La CFDT a proposé 42 amendements, l’Unsa une trentaine. “Il y a des avancées”, selon Sébastien Mariani, secrétaire général adjoint de la CFDT-cheminots, joint par Reuters. “Des avancées notables”, aux yeux de Florent Monteilhet, de l’Unsa-ferroviaire, deuxième force syndicale de la SNCF. Elisabeth Borne a annoncé entre autres “l’ouverture, pour une période transitoire, d’un droit d’option individuel permettant à un cheminot revenant à la SNCF de choisir soit le nouveau cadre contractuel soit le statut”. Les deux organisations réformistes déplorent cependant que soit maintenue la possibilité d’obliger certains cheminots à passer à la concurrence, alors même qu’elles plaident pour un “droit de refus”. “C’est un point important pour nous”, a dit Sébastien Mariani.
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