Mayotte : un plan de 1.3 milliards
Un plan pour sortir Mayotte de la crise notamment de l’insécurité qui règne dans ce département particulièrement pauvre. Reste à savoir si ce plan sera aussi capable de réguler la vague d’immigration en provenance des Comores ; ce plan fait suite aux blocages et grèves qui ont paralysé l’île pendant plusieurs semaines. Ce département – le plus pauvre de France – a connu en février et en mars un mouvement social d’ampleur né d’un sentiment d’insécurité notamment aux abords des établissements scolaires et d’une crise sociale dans la santé, le logement, les transports et l’éducation. A cela s’ajoute une immigration illégale massive comorienne “qui ne fait qu’amplifier les effets, au point de les rendre insupportables”, a précisé Annick Girardin. Cette dernière a donc annoncé un plan de “53 engagements, regroupant près de 125 actions” pour un montant global de 1,3 milliards d’euros sur le quinquennat. En termes de sécurité, le gouvernement prévoit la mise en place d’une police de sécurité du quotidien ainsi qu’une augmentation des effectifs de police et de gendarmerie. La présence des forces de l’ordre sera ainsi renforcée aux abords des établissements scolaires et dans les transports. Une agence de santé sera créée afin de renforcer l’autonomie de gestion et de décision du territoire. Les moyens dédiés à la prévention seront portés à hauteur de 15 millions d’euros à partir de 2019 et 200 millions d’euros seront consacrés à la modernisation de l’hôpital. Des mesures permettront également de faciliter l’accès aux soins. Près de 500 millions d’euros seront engagés pour l’éducation, tandis que le programme d’investissements dans les transports sera porté à 110 millions d’euros dans les quinze prochaines années, dont 40 millions sur le quinquennat afin de fluidifier la circulation. Reste en suspend la question du retour des clandestin en provenance des Comores que le gouvernement comorien refuse de recevoir.
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