Le déficit commercial : encore plus important
Le trou des échanges extérieurs s’est approfondi au premier trimestre. Finalement, on tourne toujours autour de 60 milliards de déficit sur un an. Pendant ce temps l’Allemagne compte environ 250 milliards d’excédents commerciaux et aux 300 milliards pour la balance des paiements courants. En cause évidemment le manque de compétitivité notamment de l’industrie française mais aussi l’absence d’une vraie politique industrielle enfin un tissu de PME peu structuré et peu attiré par les marchés international à l’inverse de l’Allemagne. Politique industrielle et structuration du tissu de PME ne semblent pas les priorités du gouvernement qui estiment que la libéralisation à elle seule permettra de combler son déficit de compétitivité mais aussi de qualité. Après trois trimestres consécutifs relativement stables, le déficit commercial a augmenté au cours du premier trimestre pour s’établir à 15,8 milliards d’euros. Selon les chiffres communiqués par les douanes ce vendredi 4 mai, ce déficit reste néanmoins inférieur à celui du premier trimestre 2017 (19 milliards). Sur douze mois, le déficit cumulé atteint 59,2 milliards d’euros, contre 62,7 milliards pour l’année 2017, précise le communiqué. Le déficit commercial s’est encore creusé de 25% ces deux dernières années, au point de peser sur le PIB d’environ 0,6 point par an. Le solde commercial s’est également dégradé en raison de la hausse du pétrole mais aussi des moins bonnes exportations du secteur manufacturier. La contraction s’explique également par des contre-performances dans l’aéronautique « et, dans de moindres proportions, de la baisse des ventes de la plupart des autres produits manufacturés. « Le montant trimestriel des livraisons aéronautiques décroît fortement en raison de difficultés temporaires de production. Le solde aéronautique se dégrade de 1,6 milliard au premier trimestre, soit quasiment l’équivalent du creusement du déficit commercial. »
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