Air France : risque de disparition
Les syndicats de pilotes d’Air France sont sans doute convaincus que leur entreprise ne peut mourir. C’est pourtant ce qui est arrivé à nombre de société depuis la grande libéralisation mondiale y compris aux Etats-Unis. Nul n‘ignore que comparée aux autres compagnies Air France souffre un manque de compétitivité chronique. Un manque de compétitivité longtemps masqué par le fait que l’Etat portait à bout de bras sa compagnie nationale en particulier concernant l’attribution de créneaux horaires et de dessertes. Globalement les couts d’Air France sont supérieurs d’environ 20% pour le personnel navigants. Il en va différemment pour le personnel au sol qui compte de nombreux bas salaires. Depuis toujours, les pilotes d’Air Franc sont parmi les mieux payés au monde. Ils ont certes fait des efforts mais on est encore loin de ce qui a été réalisé dans la concurrence. En cause, le fait que les pilotes ont en fait cogéré l’entreprise mais de manière très corporatiste. Pour le ministre de l’Économie, invité de BFM Politique, Air France est menacée de disparition si elle ne se met pas au niveau de compétitivité de ses rivales en Europe et dans le monde. Il appelle au retour du dialogue social, en jugeant injustifiées les prétentions salariales des pilotes. Bruno Le Maire en appelle « à la raison » et « au sens des responsabilités de chacun, des personnels navigants, des personnels au sol, des pilotes. » Enfonçant le clou, le ministre a ajouté: »Quand on a le niveau de rémunération des pilotes d’Air France, que l’on sait que l’entreprise est en danger, on ne demande pas des revendications salariales aussi élevées que celles qui sont sur la table ». En plus de la revendication salariale unitaire, les pilotes de la compagnie ont des demandes qui leur sont propres. Ils réclament, plus spécifiquement, une hausse de 4,7 % en plus des 6 % de « rattrapage » des salaires exigés par l’intersyndicale. Pour Bruno Le Maire, « L’État n’est pas là pour éponger les dettes »
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