Air France : une impasse grave pour la compagnie
Le PDG a perdu son pari et va partir après le vote des salariés d’Air France. De toute manière uen mauvis pari car lors d’un referendum on ne réponde pas toujours à la question. C’est autant un nom aux propositions de la direction qu’un non aux méthodes de négociation. Pour preuve le SNPL se dit prêt maintenant à mettre de l’eau dans sin vin. Cela met la compagnie dans une situation très grave, ce que reconnait la CFDT qui s’inquiète pour l’avenir de la société et son avenir. La grève a déjà couté ce que couterait à peu près les revendications demandées, le mal est donc déjà fait d’autant que la compagnie Air France qui certes s’est un peu redresse est peu compétitive en regard de se concurrents. De quoi aussi ternir le climat social global en France marqué précisément par une grande insuffisance de la concertation. Jean-Marc Janaillac, PDG d’Air France-KLM et président d’Air France, a annoncé vendredi sa démission à la suite du rejet par les salariés du projet d’accord salarial à Air France, replongeant le groupe dans la crise.
Consultés par vote électronique depuis le 26 avril, 46.771 salariés d’Air France ont voté à 55,44% contre les propositions de la direction, déjà rejetées par l’intersyndicale qui mène vendredi son 13e jour de grève depuis le début de l’année. La compagnie a annoncé dans la foulée qu’elle retirait cet accord qui proposait à ses salariés 2% d’augmentation des salaires en 2018 puis une hausse de 5% sur les trois années suivantes alors que l’intersyndicale regroupant dix organisations réclamait une hausse de 5,1% dès 2018. L’intersyndicale a toutefois maintenu son préavis de grève pour lundi 7 et mardi 8 mai, ont indiqué à Reuters plusieurs représentants syndicaux. “On nous a refusé le dialogue, c’est cela qui fait aujourd’hui le départ de Monsieur Janaillac”, a estimé pour sa part Grégoire Aplincourt, président du Syndicat des pilotes d’Air France (Spaf), sur BFMTV. La CFDT – un des principaux syndicats d’Air France – qui avait accepté le projet d’accord, a fait savoir qu’elle ne le signerait pas, pour tenir compte du résultat de la consultation. “Cela augure d’une période trouble pour notre compagnie et d’une grave crise de gouvernance dont Air France n’a pas les moyens, eu égard à l’environnement économique et concurrentiel dans lequel évolue Air France”, précise le syndicat dans un communiqué. Le groupe employait 83.522 personnes au 31 décembre, dont 7.746 pilotes. L’intersyndicale regroupe FO, le SNPNC, la CGT, l’UNSA, le Spaf, le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL), Alter, Sud, la CFTC et le SNGAF.
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