Violences : qui est responsable ?
Comme souvent dans les situations complexes, les facteurs explicatifs sont multiples et systémiques. A priori on peut imputer la première responsabilité aux groupes extrémistes dit blacks blocs. Ce sont eux qui ont pris l’initiative d’un rassemblement des radicaux et qui sont coupables des violences. L’annonce avait d’ailleurs été faite par les intéressés depuis plusieurs jours. Rien ne peut evidemmenet légitimer des actes de destruction de biens publics ou privés. La police ou plus exactement les autorités civiles ne sont pas blancs dans l’affaire puisqu’elles avaient sous dimensionné le dispositif de contrôle. Il y avait en effet seulement 1500 policiers pour environ 40 000 manifestants dont 1200 radicaux violents. (Des policiers repartis tout le long des cortèges). Avec un tel nombre, les policiers ne pouvaient surveiller partout. Au delà de ces faits très spectaculaires qui ont retenu l’attention des medias, il ya en France uen climat de radicalité qui contribue à nourrir cette violence. Il faut bien convenir que l’intransigeance du gouvernemenet qui refuse toute vraie négociation et même toute perspective de compromis nourrit ce durcissement sociétal. De façon affichée, le gouvernemenet veut monter sa force par exemple dans les universités, à la SNCF ou encore à Notre Dame des Landes. Il est clair que le gouvernemenet et Macron en particulier veulent écraser les syndicats comme ils ont écrasé l’opposition politique. Mais en refusant tout compromis, toute vraie discussion ils nourrissent cette radicalité Et ce ne sont pas les propos condescendant voire méprisant de Macron qui peuvent apaiser le climat très tendu. Les syndicats eux mêmes ne sont pas exempts de critiques car certaines positions ne sont pas tenables. L’attitude outrancière ne peut que favoriser la déception et entretenir uen ambiance délétère ensuite. Ce qui manque c’est à l’évidence un certain esprit de responsabilité et de compromis chez nombre de responsables politiques ou syndicaux.
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