Mépriser les syndicats : une lourde erreur de Macron
On conviendra sans difficulté que les syndicats ne sont pas sans défaut. Ils sont peu représentatifs et finalement pèsent peu sur les orientations économiques et sociales. Pour autant, leur rôle est utile voire indispensable en tant que moyens d’intermédiation entre les salariés, l’Etat et le patronat. De très nombreux accord signés dans les entreprises et avec le gouvernement en témoignent. Macron se comporte vis-à-vis des syndicats comme avec l’opposition politique, c’est la stratégie du bulldozer. Macron a écrasé l’opposition, il veut écraser les syndicats. Pour preuve ses provocations permanentes au lieu de rechercher l’apaisement. La mort programmée des syndicats classiques n’est pas une hypothèse à écarter mais il faudra aussi en mesurer les conséquences car comme en politique les « résistants » se réfugieront dans la radicalité de mouvements extrêmes. Des mouvements à la fois très corpos et beaucoup plus durs. Pas sûr que l’économie et la société toute entière y gagnent. En outre, il est dangereux de vouloir humilier un adversaire. Au contraire, comme en Allemagne, tout devrait militer pour la recherche de compromis via la négociation. Ce qui supposerait d’associer davantage les syndicats à la gestion afin qu’ils s’approprient davantage la problématique économique macro ou micro. Au total la stratégie de Macron constitue une sorte de machine à fabriquer du mécontentement et de la radicalité. On est loin de la promesse de réunir les différentes composantes du pays. La jeunesse de Macron et posture un peu hors sol sont largement responsable de cette situation conflictuelle qui va à terme miner le climat socio-économique.
0 Réponses à “Mépriser les syndicats : une lourde erreur de Macron”