Ier mai : la division entre radicaux et réformistes
Une nouvelle fois, les syndicats seront divisés pour la fête du travail. Dans les conflits sociaux, les deux pôles se côtoient et participent parfois ensemble aux combats mais leurs stratégies sont totalement opposées. Pour les réformistes, il s’agit de rechercher des compromis gagnant-gagnant, c’est à dire obtenir des résultats mai sans mettre en péril les équilibres de l’entreprise et son avenir Pour les radicaux, on néglige complètement les aspects économiques, d’où parfois des revendications excessives et des actions dures qui finissent souvent par l’épuisement des troupes. D’un coté la CGT, Sud et FO (même si Mailly ces derniers avait mis de l’eau dans son vin…. pas comme son successeur), de l’autre, la CFDT, L’UNSA, la CFTC et la CGC. Ce qui a changé dans le paysage syndical, c’est que le pôle réformiste est devenu largement majoritaire dans le privé avec notamment la CFDT. Restent les forteresses du public où la CGT en régression notable compte encore de nombreuses troupes et Sud, syndicat gauchiste, qui prospère sur l’érosion de la CGT en se montrant encore plus radicale. Il est clair que le fossé n’a jamais été aussi important entre ces deux conceptions du syndicalisme dont l’un est de nature plus politique et l’autre de nature uniquement sociale. Dans le contexte actuel, Macron a cependant favorisé des rapprochements dans les mouvements en cours car il fait l’impasse sur la négociation. D’une certaine manière, il encourage la radicalité puisqu’il n’y a pas de grains à moudre. Une stratégie dangereuse pour les syndicats réformistes dont la raion d’être est mise en question mais dangereuse aussi pour Macron qui faute d’intermédiation syndicale pourrait bien être confronté à des sériées de grèves et d’actions difficilement maitrisables.
0 Réponses à “Ier mai : la division entre radicaux et réformistes”