Archive mensuelle de avril 2018

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SNCF: un rendez-vous avec le Premier ministre… le 7 mai

SNCF: un rendez-vous avec le Premier ministre… le 7 mai

 

On se demande pourquoi le Premier Ministre attend le 7  mai pour recevoir les cheminots. Soit encore une quinzaine de jours perdus pour rien sinon pour montrer des postures d’un gouvernement qui ne recule pas. Outre la reprise de la dette dont il faut cependant préciser les modalités et le calendrier, ensuite le maintien du statut pour ceux qui en bénéficie actuellement, enfin la future convention collective pour les nouveaux. En réalité ne restent que les modalités de la reprise de la dette. Une reprise indispensable avec le statut de la nouvelle société (EPIC transformée en SA°.) qui juridiquement ne peut porter le poids d’un tel passé financier. Encore une  fois le gouvernement traîne pour montrer sa détermination, montrer à tous qu’il ne recule pas. Bref une sorte de combat de coqs avec les syndicats inutile et couteux. Le gouvernemeet va forcément négocier sur ce point de la dette mais il veut en même temps montrer qu’il ne cède pas à la pression. Une attitude de cours de récréation qui coute cher à l’économie.  Dans un courrier adressé aux organisations représentatives, le Premier ministre dit regretter que la grève intermittente contre le projet de réforme du gouvernement se poursuive avec une dixième journée de perturbations sur le réseau ferroviaire. Jeudi dernier, l’intersyndicale réunissant la CGT, l’Unsa, Sud et la CFDT a décidé de suspendre sa participation à la concertation avec Elisabeth Borne et a demandé à être reçue à Matignon, où se prennent selon elle les véritables décisions.

Macron -Trump : caresses et bisous pour cacher les divergences

Macron -Trump : caresses et bisous pour cacher les divergences

La presse américaine a qualifiée de tactile la rencontre entre Macron et Trump. L’un comme l’autre n’ont pas été avares de tapes amicale, de caresses  et même de bisous. Une amitié peut-être réelle mais d’autant plus mise en scène qu’il fallait cacher les divergences sur le climat d’abord, question à pine abordée, sur l’Iran et même sur la Syrie. Macron en a fait des tonnes pour convaincre d’une avancée sur l’Iran alors qu’il s’agit clairement d’un recul qui risque d’apporter un peu plus de déstabilisation dans la zone d’influence iranienne.  Trump a clairement dit qu’il ne voulait plus de cet  accord de 2015 avec l’Iran mais  Emmanuel Macron a fait état mardi d’une “avancée” sur l’Iran, évoquant la perspective d’un “nouvel accord plus large” permettant de répondre aux préoccupations américaines mais dont les contours et l’impact sur l’échéance du 12 mai restent flous. Signé en 2015 par les Etats-Unis, la Russie, la Chine, la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne et l’Union européenne, l’accord sur le programme nucléaire iranien – ou JCPOA – a mis en place un encadrement des activités nucléaires iraniennes en échange d’une levée progressive des sanctions contre Téhéran. Donald Trump, qui n’a pas mâché ses mots depuis son élection sur cet accord, a donné aux signataires européens jusqu’au 12 mai pour “réparer les affreuses erreurs” de ce texte, faute de quoi il refuserait de prolonger l’assouplissement des sanctions américaines contre la république islamique. A l’approche de l’échéance, la pression diplomatique s’accroît sur les Etats-Unis, tant de la part de l’Iran que des pays européens, au premier rang desquels la France qui tente depuis plusieurs mois de “sauver” cet accord conclu après d’âpres négociations. Ce “nouvel accord” doit permettre d’englober quatre volets : bloquer toute activité nucléaire iranienne jusqu’en 2025, empêcher à plus long terme toute activité nucléaire, stopper les activités balistiques de l’Iran et créer les conditions d’une stabilité politique dans la région, a précisé le chef de l’Etat aux côtés du président américain. Dans la matinée, avant leur entretien dans le bureau Ovale, Donald Trump avait dénoncé une nouvelle fois un “accord désastreux” conclu sous la présidence de Barack Obama. Il avait également adressé une nouvelle mise en garde à l’Iran contre toute relance de son programme nucléaire militaire. “Les gens connaissent ma position sur l’accord iranien, c’est un accord terrible qui n’aurait jamais dû être conclu”, a-t-il dit. “Quel est ce genre d’accord qui permet de tester des missiles?”.

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Gafam : risques de faillite ?

Gafam : risques de   faillite ?

 

C’est une hypothèse qu’on ne peut exclure estime une analyse de  Xerfi Canal diffusée aussi sur la Tribune.

 

 

«  Et si les Gafam faisaient faillite… pure spéculation bien sûr. Les géants du numérique qui surdominent la cote américaine depuis quelques années recouvrent des domaines d’activité, des modèles d’affaires et des degrés de maturité très différents. Pronostiquer la faillite en bloc des Gafam n’a aucun sens. Leurs points communs, c’est qu’ils sont les fers de lance de l’économie de l’internet, avec la data, le soft et le réseau au cœur de leur construction. Chacun, sur des domaines différents a bâti un écosystème à portée planétaire. Qui s’étend de plus en plus, menaçant de placer sous tutelle les autres acteurs économiques, y compris les États. Leurs niveaux de valorisation, et leur capacité à lever des fonds leur confèrent un pouvoir d’acquisition exorbitant. Ils peuvent faire main basse sur toute startup, tout brevet prometteur. Leur ascendant technologique se renforce donc sur un mode cumulatif. Autre point commun, c’est la structure de leur bilan. Attardons nous sur quelques chiffres clés : Beaucoup de fonds propres. Très peu de dette aussi, à l’exception notable d’Amazon. Et des montagnes de liquidité. Bref, si l’on cherche de ce côté, bien difficile de déceler une vulnérabilité.

  • 1/ Financièrement les Gafam paraissent insubmersibles.
  • 2/ Occupant des fonctions névralgiques au sein de l’économie mondiale, ils sont de surcroît quasiment devenus too big to fail.

Là encore difficile de l’affirmer. A elle-seule, la valeur boursière des Gafa, c’est plus que le PIB français, plus que l’ensemble des entreprises du CAC 40. Et ces entreprises qui caracolent en tête des classements lorsque l’on  scrute leur capitalisation boursière, rétrogradent de façon spectaculaire, lorsque l’on établit le classement à l’aune du chiffre d’affaires, ou plus encore de l’emploi.

De tous ces géants, seul Amazon se rapproche de l’archétype de la Net-économie, à l’instar de spotify, qui sont pricés à prix d’or, alors qu’elles ne dégagent pas ou très peu de profits. Bien moins de profit et de chiffre d’affaire que Wall-Mart par exemple concernant Amazon, alors que la firme de  Jeff Bezos fait bien plus du double en termes de capitalisation. Mais pour tous les autres Gafam, ce qui frappe c’est leur capacité à générer des profits colossaux, hors de proportion avec leur taille. Nous ne sommes plus dans la promesse. Apple, c’était fin 2016, le plus gros profit mondial. Alphabet, google donc, le 9ème. Microsoft, le 13ème et Facebook, le 28ème. La valeur boursière de ces groupes, est certes élevée par rapport aux profits, à en juger par le PER, qui rapporte les cours aux profits, mais il n’a rien d’exorbitant par rapport à la moyenne du marché, et ce que l’on peut parfois observer dans la net économie. Les cours sont donc représentatifs d’abord de l’incroyable profitabilité des modèles d’affaires. Alors, on peut certes imaginer demain un krach, sur ces valeurs. Mais un effondrement du cours tue rarement une entreprise. Cela l’expose en tant que proie potentielle. Cela limite sa capacité à se développer par croissance externe, à minima. Mais cela ne crée pas mécaniquement une faillite. Leur fragilité n’est donc pas d’ordre financier. Seule Amazon peut éventuellement encore être considérée vulnérable sur ce terrain. D’abord dans le risque réputationnel. Toutes ces entreprises sont des grandes pilleuses de données personnelles. Avec les abus que l’on commence à mesurer de mieux en mieux. Notamment avec le scandale Cambridge Analytica. L’industrie du numérique aura-t-elle son choc data, comme l’industrie traditionnelle a eu son choc pétrolier ? C’est-à-dire une reconsidération du prix et de la facilité d’accès à la ressource essentielle. Ce n’est pas à exclure. Or c’est d’abord de là que vient la fabuleuse machine à profit de ces groupes. Risque fiscal ensuite. Jusqu’à quand les États toléreront la grande évasion ? On est à un tournant sur ce point. Du risque technologique bien sûr… une solution qui déclasserait tout d’un coup tout un écosystème. C’est possible, mais improbable, surtout quand on a le pouvoir de faire main basse sur tous les brevets. D’une mythification des coûts fixes et des coûts marginaux nuls que survendent ces acteurs. C’est de moins en moins vrai, au fur at à mesure que ces écosystèmes s’étendent. D’une rébellion des États, enfin, qui peuvent par la loi, et le protectionnisme, provoquer la chute de ces géants et reprendre la main sur ce qui fait figure de fonctions névralgiques pour nos économies. »

Corruption France : La justice à l’américaine

Corruption France : La  justice à l’américaine

Premières conventions judiciaires d’intérêt public (CJIP) pour des faits de corruption, conclues par le tribunal de grande instance de Nanterre (Hauts-de-Seine) avec des fournisseurs d’EDF, .Des conventions qui sont des sortes de négociations entre les auteurs de délits et la justice au nom d’une  meilleure lutte contre la corruption. Bref,  la justice à l’américaine s’invite en France (comme la politique). Pas sûr que ces procédures judicaires soient très adaptées à l’esprit d’égalité. Ces conventions qui avaient été très critiquées par le conseil d’Etat. Le 1er juillet 2011, le directeur de la sécurité d’EDF avait informé la direction centrale de la police d’un système de corruption en place depuis plusieurs années au sein de la direction des achats du groupe. Il avait été informé par le directeur d’une société prestataire de service qu’un salarié de cette direction demandait des commissions en échange de l’attribution ou du maintien de certains marchés. L’enquête a notamment permis d’établir que les sociétés Kaeffer Wanner (KW), spécialisée dans les travaux d’isolation et de peinture, et SET Environnement (dépollution), avaient versé des commissions indues à cet acheteur d’EDF. Les deux sociétés ont reconnu les faits et bénéficié de transactions rendues possibles par la loi “Sapin 2” du 9 décembre 2016 sur la transparence, la lutte contre la corruption et la modernisation de la vie économique pour mettre fin aux poursuites les visant. Au terme d’une CJIP signée le 14 février et validée le 23, SET Environnement doit verser 800.000 euros (680.000 euros de restitution de profits indus et 120.000 euros de pénalité). KW a pour sa part accepté, selon les termes d’une CJIP signée le 15 février et validée le 23, 2,710 millions d’euros, pour un avantage tiré des marchés conclus frauduleusement estimé à 3,3 millions d’euros. A ces montants s’ajoutent pour chacune des deux sociétés le versement de 30.000 euros de dommages et intérêts à EDF. Elles se sont en outre engagées à se soumettre au contrôle de la nouvelle Agence française anti-corruption (AFA), chargée de vérifier si elles mettent en place les mesures de détection et de prévention de la corruption prévues par la loi Sapin 2. Les sommes en question n’ont rien à voir avec les 300 millions d’euros que la banque HSBC a accepté de payer à l’Etat français dans le cadre de la toute première CJIP, pour avoir aidé des contribuables français à soustraire au fisc plus de 1,6 milliard d’euros. Mais dans le cas de KW et SET Environnement, la transaction a été conduite au niveau d’un tribunal d’instance et non du Parquet national financier et c’est également la première fois qu’un contrôle a posteriori est exigé.

 

 

Réduire la corruption dans le monde (FMI)

Réduire la corruption dans le monde (FMI)

La France est concernée par l’objectif visant à réduire la corruption dans le monde. Une action générale que veut mener le FMI en raison des détournements de recettes fiscales et des freins au développement surtout dans certain pays peu développés.  Pour cela,  Le FMI a annoncé dimanche l’adoption d’un nouveau cadre réglementaire destiné à évaluer de manière « plus systématique » la corruption dans ses 189 pays membres, soulignant qu’elle mine la croissance, les investissements et les recettes fiscales. « Nous savons que la corruption affecte les pauvres (…), sape la confiance dans les institutions », a commenté la directrice générale du FMI Christine Lagarde. « L’accent est mis sur la gouvernance de façon globale, et pas seulement sur la corruption », a expliqué le FMI. Car « les faiblesses de gouvernance (…) ouvrent généralement des portes à la corruption », a-t-il ajouté. L’institution de Washington a par ailleurs souligné que la lutte contre la corruption ne devait pas se limiter à envoyer les coupables en prison pour être efficace. « Sa viabilité sur le long terme passe par des réformes réglementaires et institutionnelles de grande ampleur pour améliorer la transparence et la responsabilisation ». Pour la  France, C’est un peu mieux mais il reste du chemin à parcourir estime D’après l’ONG,  Transparency International,  La France se classe 23e mondiale dans l’indice de perception de la corruption établi par l’ONG, « dans la moyenne des pays de l’UE ». Un classement dominé par la Nouvelle-Zélande et les pays d’Europe du Nord. En cause le fait que la France notamment est un grand pays exportateurs d’armes et de BTP. Justement, le FMI entend s’attaquer également aux acteurs privés que ce soit les entreprises privées qui se livrent à des pratiques de corruption ou qui contribuent au blanchiment d’argent. Pour ce faire, il encourage les pays membres « à se prêter volontairement à une évaluation de leurs dispositifs juridiques et institutionnels » dans le cadre des missions annuelles de surveillance du FMI. « Il s’agira de déterminer s’ils criminalisent et jugent le versement de pots-de-vin à des fonctionnaires étrangers, et s’ils disposent de mécanismes adéquats pour éradiquer le blanchiment et la dissimulation d’argent sale », précise le Fonds.

 

Campagne apprentissage

Campagne apprentissage

 

La ministre du travail veut casser les idées reçues pour favoriser l’apprentissage mais le réduit comme d’habitude au travail manuel. «L’intelligence de la main ça existe. Faire pour apprendre, c’est une autre forme pédagogique » a déclaré la ministre. . Le problème c’est que la filière apprentissage ne devrait pas être réduite aux seuls travaux manuels mais à l’ensemble des filières jusqu’à celle de l’ingénieur comme en Allemagne. Sinon la France va continuer de fabriquer des Bac+ dont on ne sait pas quoi faire sauf à les embaucher dans l’administration. Se centrer sur les seuls métiers manuels,  c’est contribuer à dévaloriser ce parcours apprentissage finalement destinés aux « nuls ». Certes il faut développer les formations manuelles mais les autres tout autant sinon ce sont les entreprises qui formeront elles- mêmes leurs nouveaux métiers. Certes des filières jusqu’à l’ingénieur existent mais elles sont complètement marginales.  L’enjeu est de taille: le chômage des jeunes reste très élevé et certains métiers manquent de bras. D’où la nécessité de relancer cette filière toujours à la peine, malgré les mesures de soutien prises par les gouvernements successifs. La ministre du Travail rappelle qu’il y a aujourd’hui environ 400.000 apprentis en France. C’est seulement 7% des jeunes de 16 à 25 ans, «alors qu’un million de jeunes sont sans formations, ne se projettent pas vers l’avenir» déplore-t-elle. Muriel Pénicaud ne se fixe «pas d’objectifs chiffrés». «On est plus ambitieux que ça.» «Ce qu’il faut c’est la mobilisation des jeunes, des entreprises, des régions, des partenaires sociaux» a-t-elle soutenu. La réforme prévoit aussi de repousser l’âge d’entrée possible dans une filière d’apprentissage jusqu’à 30 ans au lieu de 26 ans actuellement. Et dès l’école, «il va y avoir une découverte des métiers avec tous les collèges et tous les lycées, car la plupart des jeunes n’ont pas une idée réelle des métiers». La ministre veut aussi favoriser les «passerelles entre les lycées professionnels et les centres d’apprentissage (CFA)». . D’après le projet de réforme, tout contrat en alternance obtiendra en effet un financement, peu importe l’entreprise et son secteur d’activité. Les centres de formation des apprentis (CFA) verront ainsi leurs financements dépendre du nombre de contrats signés, ce qui devrait les inciter à accroître leurs capacités d’accueil des apprentis. En outre, une cotisation alternance unique remplacera l’actuelle taxe d’apprentissage et la cotisation destinée aux contrats de professionnalisation. La ministre a laissé aux partenaires sociaux le soin d’en définir le montant. «Aujourd’hui je fais appel à toutes les entreprises, c’est le moment d’y aller», a-t-elle martelé.

 

 

Livret A : hausse de collectes…pas des taux

Livret A : hausse de collectes

 

La collecte sur le Livret A et le Livret de développement durable et solidaire (LDDS d’épargne défiscalisés est repartie à la hausse après avoir reflué à 1,29 milliard en février (contre 3,90 milliards en janvier). Un collecte qui dont le cours représente 400 milliards. Un  réservoir financier dans lequel l’Etat et les collectivités en général  piochent pour boucher les trous par exemple pour le financement du logement. Reste à savoir si cela va durer. En effet depuis des mois les lobbies financiers militent pour une rémunération en dessous l’inflation. Ce sera officialisé avec la réflexion en cours à Bercy qui prévoit un plancher à 0.75% qui sera souvent un plafond.  Sur les trois premiers mois de 2018, la collecte  dépasse celle de l’an passé à la même période (7,4 milliards contre 6,9 milliards), 2017 ayant été la meilleure année pour le livret A depuis le dernier relèvement de son plafond, en 2013. En mars, pour le seul Livret A, les dépôts ont dépassé les retraits de 1,72 milliard d’euros tandis que la collecte du LDDS a atteint 470 millions d’euros. L’encours total des deux livrets, avec les intérêts capitalisés, atteint 383,3 milliards d’euros en mars (278,1 milliards pour le Livret A et 105,3 milliards pour le LDDS), contre 381,1 milliards en février. Il s’élevait à 367,8 milliards fin mars 2017 et à 376,0 milliards en fin d’année dernière. Le gouvernement a annoncé la semaine dernière une nouvelle méthode de calcul du taux du Livret A. Présentée comme plus simple et mieux adaptée aux conditions économiques, cette formule, si elle était mise en œuvre aujourd’hui, ferait passer la rémunération du produit d’épargne le plus populaire sous le niveau de l’inflation. Le ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire a également confirmé que le taux de rémunération du Livret A resterait gelé à 0,75% – un niveau historiquement bas auquel il est fixé depuis août 2015 – jusqu’en 2019, comme annoncé à l’automne. A ce niveau, le rendement réel du Livret A est déjà négatif, puisque l’inflation hors tabac s’est établie à +1,3% sur les douze mois à fin mars, mais il reste très compétitif face à celui d’autres produits financiers moins liquides et faisant l’objet d’une taxation.

Déchets et gaspillage : un mini plan

Déchets et gaspillage : un mini plan 

La question est centrale car il s’agit de réorienter le développement dans l’espace et dans le temps. Dans l’espace en favorisant l’économie circulaire au lieu de faire des milliers de kms à des produits sans réel intérêt autre que celui du prix le plus bas. Intervenir aussi sur le temps d’utilisation de produits dont on a organisé obsolescence afin de les jeter avant qu’ils ne soient complètements usés. Mais sur ces points le gouvernemenet n’a pris aucunes mesures réglementaires ou fiscales significatives, tout juste des encouragements. On aurait pu par exemple augmenter la durée de garantie mais la question est renvoyée à l’Europe qui va sans doute enterrer le problème.  Autre mesure éludée l’interdiction de bouteille plastique. – Le Premier ministre Edouard Philippe a cependant  dévoilé lundi les grandes lignes de la feuille de route gouvernementale destinée à promouvoir une économie circulaire favorisant la robustesse et le recyclage des produits de grande consommation.  “Une obsolescence dont on est aujourd’hui convaincu, (…) c’est celle d’un modèle où on extrait, on fabrique, on vend, on jette”, a-t-il déclaré après la visite de l’usine SEB de Mayenne, qui a fait de la “réparabilité” de ses produits électroménagers un des axes de son développement industriel. Le Premier ministre a ensuite évoqué quelques mesures majeures d’une feuille de route, fruit de cinq mois de travaux, qui en compte une cinquantaine et se veut “un plan de bataille anti-déchets et anti-gaspillage”, incitant les entreprises à fabriquer des produits plus robustes et réparables. D’ici 2020, les équipements électriques, électroniques et les meubles devront ainsi proposer au consommateur une information simple sur leur durée de vie et les possibilités de les réparer à travers un indice qui intégrera ces critères. “Il s’agit d’orienter la consommation vers les produits les plus robustes (…) et vers les produits qu’on peut réparer plus facilement”, a souligné Edouard Philippe. Le texte prévoit également de porter au niveau européen une augmentation de la durée légale de conformité (garantie), aujourd’hui fixée à deux ans, et de faciliter le dépôt de plainte pour les consommateurs via un portail internet prévu à cet effet. Outre l’objectif “d’allonger la durée de vie des produits et de développer la réparation”, le plan gouvernemental vise à développer les filières de recyclage. Un seul logo, “Triman”, indiquera par exemple si tel ou tel produit est recyclable. Le gouvernement souhaite également la création de nouvelles filières de recyclage pour les jouets, les articles de sport et de loisirs ou les équipements de bricolage, mais aussi une “vraie filière” pour les téléphones portables dont “30 millions dorment dans les tiroirs des Français”, a indiqué Edouard Philippe. Le Premier ministre a aussi évoqué l’idée d’une “consigne solidaire” par la mise en place de points de collecte d’emballages recyclables – bouteilles plastique et canettes – qui alimenteraient des fonds dédiés à une cause environnementale ou humanitaire. “La mise en décharge est plus lucrative que le recyclage, ce n’est pas une bonne logique. D’ici la fin du quinquennat, il faut rendre le recyclage compétitif par rapport à la mise en décharge”, a insisté Edouard Philippe, annonçant une baisse de la TVA sur le recyclage, à 5,5%, et un hausse de la taxe générale sur les activités polluantes (TGAP). Le “taux de valorisation des déchets ménagers” s’élevait en 2014 à 39% en France, un chiffre très inférieur à ceux enregistrés en l’Allemagne (65%) et en Belgique (50%), selon le gouvernement. “Un coup de pouce aux collectivités”, a également été annoncé pour mettre en place une tarification incitative sur la collecte des déchets dans le cadre de laquelle les usagers s’acquitteront de leurs redevances en fonction de leur volume de déchets.  Dans un communiqué, l’association France Nature Environnement (FNE) a salué une démarche “encourageante mais incomplète”. “Sur la consigne par exemple, le gouvernement favorise le recyclage plutôt que le réemploi, celui que pratiquaient nos grands-parents avec leurs bouteilles en verre”, a déploré Nathalie Villermet, de FNE, dans ce communiqué.

SNCF : Grève en juillet et août

SNCF : Grève en juillet  et août

 

Contrairement à ce qu’affirmé Pepy, le patron de la SNCF, le conflit pourrait bien continuer cet été. L’objectif sera de détendre le calendrier des grèves et de l’étaler sur juillet et août. Une sorte de prolongation de l’action déjà particulière de cette grève perlée. Un moyen d’économiser les forces et de maintenir la pression pendant encore longtemps. Une façon aussi d’occuper la scène médiatique puisque la bataille de com. utilisée par le gouvernemenet, les grands médias proches de la droite et les syndicats constitue une arme essentielle pour peser.   L’intersyndicale de la SNCF, qui se réunit mardi pour faire le point du mouvement social contre la réforme ferroviaire, pourrait en effet décider d’une prolongation de la grève entamée le 3 avril pendant les vacances d’été, a confirmé lundi un responsable de la CFDT, désormais sur une ligne dure. Le cinquième acte de la grève à la SNCF s’est ouvert dimanche soir pour deux jours, avec un trafic ferroviaire toujours perturbé. Selon la direction de l’entreprise publique, 17,45% des cheminots étaient en grève lundi à la mi-journée, contre 22,73% lors de la journée précédente. Le taux de grévistes reste toutefois élevé chez les conducteurs (62,6%). Il est de 48,7% chez les contrôleurs et de 24,4% chez les aiguilleurs. Deux TGV sur cinq circulaient lundi, de même que trois TER sur sept, trois Intercités sur dix et trois Transilien sur sept. Un train sur deux était en service à l’international, notamment trois Eurostar sur quatre. La grève contre la réforme de la SNCF se déroule théoriquement jusqu’au jeudi 28 juin, à raison de deux jours sur cinq, selon le calendrier arrêté par les syndicats représentatifs qui laissent toutefois entendre, CFDT y compris, que la grève pourrait empiéter sur juillet, voire août. “Il n’y aura pas de grève cet été parce que les cheminots sont des gens responsables”, a assuré dimanche le président du directoire de la SNCF, Guillaume Pepy, au “Grand Jury” RTL-LCI-Le Figaro, estimant que le mouvement “s’érod[ait] lentement”. “Il nous dit ‘la loi est votée, circulez y’a plus rien à voir’, sauf que la loi, il y a plein de choses qu’elle ne prévoit pas”, particulièrement sur les garanties sociales, a répliqué lundi sur LCI Rémi Aufrère-Privel, secrétaire général adjoint de la CFDT-Cheminots.

 

 

Mobilisation SNCF : des taux moyens sans signification

Mobilisation SNCF : des taux moyens sans signification

 

 

Sil est exact qu’on assiste à un tassement de la mobilisation générale à la SNCF, par contre la communication en gros sabots de la direction explique mal pourquoi il y a si peu de trains ; La mobilisation génarale serait de plus en plus faible et atteindrait moins de 18% alors que 60 à 70% des trains sont annulés ; La raison est simple, il suffit d’examiner les taux de grévistes par catégorie. La mobilisation continue effectivement de baisser à la SNCF. Au premier jour du cinquième épisode du mouvement social, le taux de grévistes était  de 17,45%, annonce la direction, lundi 23 avril. Soit moins d’un salarié sur cinq. C’est la deuxième fois que ce taux tombe sous la barre des 20% : il était de 19,8% lors du dernier épisode de grève, mercredi 18 avril. En comparaison, le taux de grévistes était de 33,9% mardi 3 avril, au premier jour de la mobilisation. Mais  La mobilisation est néanmoins toujours particulièrement forte parmi les conducteurs, dont 62,6% sont en grève, lundi. Parmi les autres personnels indispensables à la circulation des trains, il y a aussi 48,7% de grévistes chez les contrôleurs et 24,4% chez les aiguilleurs Si près de 63% des conducteurs sont déclarés grévistes cela signifie qu’ils sont en fait environ 85% en comptant les conducteurs en repos. Une mobilisation tout à fait exceptionnelle après la cinquième vague de grèves. Or la com.  assez bateau des énarques de la SNCF joue sur des moyennes qui n’ont pas grande signification et grand intérêt. Comme leur gestion d’ailleurs qui a conduit l’entreprise dans une impasse financière. Bref la gestion à la mode Pepy et à son entourage d’énarques.

La menace de la remontée des taux

La menace de la remontée des taux

 

La semaine dernière on a assisté à une vive remontée des cours de matières premières qui anticipent une remontée de l’inflation. Hier on a constaté que cet préoccupation de inflation favorisait la hausse des rendements de Treasuries  Sur le marché obligataire, le rendement des Treasuries à 10 ans évolue à 2,9864% après avoir frôlé plus tôt dans la journée les 3%, un seuil qui n’a pas été atteint depuis plus de quatre ans et qui est perçu comme critique par beaucoup d’investisseurs, puisqu’il pourrait entraîner des arbitrages en faveur d’obligations rendues plus attrayantes que les actions. La tendance est la même en Europe où le dix ans allemand a atteint 0,639%, un plus haut depuis six semaines, et l’OAT de même échéance est montée à 0,865%. Le mouvement de vente sur les obligations souveraines de longue échéance s’explique par la vive remontée la semaine dernière des prix du baril, à des plus hauts depuis fin 2014, et des cours des métaux de base.   La hausse des matières premières semble se confirmer sur long terme même si on enregistre des mouvements de yo-yo mais sur une tendance haussière ce qui témoigne de la bonne tenue de la croissance. Une crainte toutefois une remontée significative de l’inflation (et des taux d’intérêt). Ce qui mécaniquement fait aussi remonter les rendements obligataires (et inversement)  mais pourrait aussi alimenter les demandes de hausse de pouvoir d’achat. Sur le marché pétrolier, le Brent a atteint 74,957 dollars le baril, un niveau sans précédent depuis novembre 2014, porté par la baisse des stocks aux Etats-Unis et par les informations de Reuters selon lesquelles l’Arabie saoudite souhaiterait voir les cours atteindre 80 voire 100 dollars. Aux Etats unis le baril atteint 68,900 dollars. Les matières premières tendanciellement en hausse sont évidemment de nature à alimenter les tensions inflationnistes, ce qui favorise la remontée des rendements obligataires.

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« Macron l’Américain »? (Fabrice Pothier)

« Macron l’Américain »? (Fabrice Pothier)

Par Fabrice PothierChercheur associé à l’International Institute of Strategic Studies, ex directeur de la prospective politique à l’Otan

 

« Ce n’est pas un hasard si le Président Macron sera accueilli par son homologue américain à Washington D.C. les 22-23 avril avec une réception d’Etat, le plus haut honneur qu’un Président américain puisse faire à un chef d’Etat étranger, et le premier du genre depuis que le Président Trump occupe la Maison Blanche. Le fruit d’une politique de bras ouverts et de poignées de main viriles, cette visite est en soi un succès pour Macron. De plus, elle intervient quelques semaines après les frappes conjointes en Syrie où, selon ses propres déclarations, le président français a joué un rôle clé pour orienter les choix de son homologue américain.

Pourtant presque tout oppose les deux hommes. Là où Emmanuel Macron s’affirme en président cérébral et centriste, Donald J. Trump se montre impulsif et populiste. Les deux hommes partagent toutefois une même genèse politique. Ils se sont hissés aux plus hautes fonctions de leur pays en 2017 sans avoir jamais été élus auparavant. Ils ont gagné des campagnes électorales contre toute attente et en transgressant les lignes partisanes traditionnelles. La comparaison s’arrête là néanmoins. Si Macron a remporté les élections en forgeant un nouveau centre qui transcende le clivage gauche-droite, Trump a fait exploser ce qui restait d’un centre modéré aux Etats-Unis et a poussé son parti d’adoption à virer encore plus à droite. L’élection de Macron a été accueillie comme le signe de l’endiguement de la vague populiste qui menaçait l’Europe, celle de Trump a été annoncée comme le début de la fin de l’ordre libéral.

La politique de main tendue de Macron a permis de placer le président français comme l’interlocuteur de choix de Trump en Europe. Avec le « coup » de l’invitation au défilé du 14 juillet 2017, Macron a offert à Trump ce qu’il désire par-dessus tout: la reconnaissance internationale. Presque une année plus tard, l’enjeu est maintenant de savoir si l’étreinte macronienne peut corriger les points de tension multiples entre l’administration américaine et l’Europe. En d’autres mots, est-ce qu’une puissance moyenne comme la France peut réussir à canaliser les instincts parfois dangereux de la première puissance mondiale. Et les points de divergence ne manquent pas. Si celui sur la lutte contre le changement climatique avec la sortie des Etats-Unis de l’accord de Paris est maintenant consommé, la menace d’un retrait américain de l’accord nucléaire avec l’Iran d’ici le 12 mai est quant à elle préoccupante. Les conséquences pour l’Europe qui s’est engagée en force derrière l’accord et pour la stabilité déjà fragile au Moyen Orient ne peuvent pas être sous-estimées. Le prétendant au trône saoudien a déclaré ouvertement que si l’Iran renouait avec ses projets d’arme nucléaire, l’Arabie Saoudite s’engouffrera dans la brèche. L’art de la conviction du Président Macron se heurtera aux vues très arrêtées de la nouvelle équipe de politique étrangère de Trump avec l’arrivée de Mark Pompeo au département d’Etat et de John Bolton au Conseil de sécurité nationale. Les deux hommes incarnent la ligne dure tenue par Trump qui n’a de cesse de caractériser ledit accord de pire accord dans l’histoire de la diplomatie américaine. Macron essaiera certainement de convaincre le président américain de remettre à plus tard sa décision en échange d’une coopération renforcée pour endiguer la stratégie régionale de sape de Téhéran et son programme d’armes balistiques. Mais la réticence de l’administration Trump à rester engagée au Moyen Orient complique le jeu. Et pourtant la France dépend dans une large mesure de cet engagement, notamment dans la lutte contre les groupements terroristes au Sahel. Mais il y aussi des sujets sur lesquels les deux hommes peuvent trouver un terrain d’entente. Paradoxalement, le commerce international en est un. Ici les trajectoires opposées se rencontrent. Trump a entamé à coup de tweets et d’augmentation de tarifs sur certaines importations une escalade commerciale. En s’en prenant aussi bien à des partenaires comme le Japon et, pendant un temps, à l’Europe, mais aussi à la Chine, le président américain a ouvert une guerre commerciale sur plusieurs fronts. Tout comme les Etats-Unis, mais à une moindre échelle, la France souffre d’un déficit commercial récurrent. C’est en cela que l’appel du président français lors de sa visite en Chine pour une relation commerciale réciproque et équitable n’est pas si éloigné des injonctions que le Président Trump adresse fréquemment à la Chine de cesser d’abuser des règles du commerce international. La question est de savoir si Macron saura diriger l’énergie parfois destructrice de son interlocuteur américain pour forger une nouvelle alliance commerciale afin d’exercer une pression concertée sur la Chine .En fidèle assistant du philosophe français, Paul Ricoeur, Emmanuel Macron a démontré son goût de la dialectique des opposés. Sur le front international, sa politique de rapprochement avec Trump lui a permis de replacer la France en tant que puissance pivot. Mais Macron s’expose aussi au risque d’un président américain fondamentalement transactionnel et qui a prouvé à maintes reprises qu’il n’hésite pas à se retourner contre ceux-là mêmes qui, comme le président français, lui ont tendu la main. Les premiers ministres japonais et canadien en font encore les frais. Si l’on peut apprécier la finesse dialectique de la politique américaine de Macron, il est moins certain que Trump apprécie à sa juste valeur une telle nuance. »

 

Allemagne : hausse des salaires

Allemagne : hausse des salaires hausses de salaires

 

 

Après la cure d’austérité, les allemands connaissent un peu d’euphorie en matière de pouvoir d’achat.Les 2,3 millions de salariés assimilés à la fonction publique, qui travaillent dans les aéroports, gares, hôpitaux ou crèches: ils vont voir leurs salaires augmenter de 3,2% rétroactivement au 1er mars 2018, puis d’environ 3,1% au 1er avril 2019 et enfin quelque 1,1% au 1er mars 2020, soit au total 7,5% de hausse étalée sur 3 ans. C’est plus que les 6% demandés par les syndicats, certes sans étalement. A la sortie des négociations à Potsdam, près de Berlin, le dirigeant du syndicat Verdi, Frank Bsirske, a jugé qu’il s’agissait du meilleur accord négocié depuis des années. Un accord obtenu après une première série de « grèves d’avertissement » la semaine dernière, un signal visiblement bien entendu par le gouvernement qui a préféré lâcher du lest, un geste d’autant plus facile que les caisses de l’Etat fédéral sont pleines. Les fonctionnaires ne sont pas les premiers à obtenir une forte revalorisation salariale. En février ce sont les salariés de l’industrie, grâce au syndicat IG Metall, qui avaient obtenu 4,3% de plus sur la fiche de paye. Après des années de rigueur et de modération salariale, c’est désormais l’heure en Allemagne de la redistribution des fruits de la croissance.

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