Archive mensuelle de avril 2018

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Notre Dame des landes : la fin du cirque

Notre dame des landes : la fin du cirque

 

Pour faire sans doute diversion, les pouvoirs ont subitement décidé d’aller afronter les écolos marginaux de Notre Dame des landes avec 2500 militaires. Une opération ridicule   »Tout ce qui était évacuable a été évacué », a déclaré Emmanuel Macron, sur TF1. La préfète de Loire-Atlantique, Nicole Klein, « annonce donc la fin des opérations menées par les gendarmes » sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. A Ouest-France, jeudi 12 avril, elle assure aussi qu’elle va « reprendre les négociations avec l’Acipa (association d’opposants à l’aéroport) et ceux qui le veulent ». Jeudi soir, les forces de l’ordre sécurisent toujours les alentours de la ZAD et malgré l’annonce de la fin des opérations d’expulsion, la tension demeure. Dix gendarmes ont été blessés dans une « embuscade ». « Il y aura maintenant dans les prochains jours un travail sous l’autorité de la préfète qui consiste à permettre aux projets agricoles légaux organisés de se faire », a déclaré Emmanuel Macron, sur TF1. « Je souhaite que les agriculteurs sur place puissent être entendus, pas les gens qui cherchent à créer le trouble », a-t-il ajouté.

« Merci les ploucs » « (Macron)

« Merci les ploucs » « (Macron)

 

C’est ce qu’on pourrait retenir de l’intervention de Macron. On attendait évidemment avec une  certaine impatience cette intervention de Macron qui a avait  consenti à parler depuis une école dans la France profonde. On souhaitait évidemment qu’il parle de la ruralité, du désaménagement du territoire, qu’il réponde au sentiment d’abandon de cette France périphérique qui perd ses emplois, ses services publics et se transforme peu à peu en réserve de retraités. Rien de tout cela, la descente dans l’enfer des ploucs n’a donné lieu à aucun traitement de la part du chef de l’Etat: la désertification économique et sociale va continuer. Le président des villes a surtout parlé aux urbains sans annoncer grand-chose de nouveau. Il a confirmé ses orientations. Se contentant d’affirmer qu’il savait où il allait et qu’il faisait ce qu’il avait annoncé. Ce qui est faux par exemple sur la réforme de la SNCF dont il n’a pratiquement jamais parlé pendant sa campagne. Quant à savoir où il va, de nombreuses incertitudes demeurent car le projet n’est pas très clair, il appuie sur une sorte d’idéologie très libérale mais aussi très bureaucratique, très centralisée assez contradictoire. Ce qui est sûr c’est que Macron veut enfiler les réformes quitte à les effectuer à la va vite et sans  négociation. Ce sera le cas de la SNCF comme de beaucoup d’autres réformes (prison, justice, universités, hôpitaux, Ehpad).  Autre exemple  sur les Etats généraux de l’alimentation. « Je vous promets que je ferai ce qu’on a dit », a déclaré Macron sans autre précision alors quelques 30 % des agriculteurs sont en état de faillite annoncée faute de prix suffisants. . Sur la mesure très controversée des 80km-h, Voulue par le premier ministre, on verra dans 2 ans à précisé le chef de l’Etat. Pour l’hôpital et les Ehpad, « on va s’en occuper » a déclaré Macron.  Voilà de quoi donner la tonalité de son intervention.

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Le soutien à la grève à la SNCF : le soutien s’effrite ?

Le soutien à la grève à la SNCF : le soutien s’effrite ?

 

Curieux ce sondage Elable qui titre que le soutien à la grave SNCF s’effrite (40% pour, 46% contre) mais que le soutien à la reforme ferroviaire recule de 7 points (58% de l’opinion). Un sondage qui, comme en ce moment tous les autres, respire une certaine manipulation. Certes le conflit doit se terminer le plus rapidement possible car ses conséquences économiques, politiques et sociales seront mauvaises pour tout le pays. Encore faudrait-il ouvrir de vraies négociations, ce que réclament les syndicats réformistes ; encore faudrait-il démontrer que cette reforme va améliorer la qualité et la compétitivité du ferroviaire. Le soutien des Les Français sont partagés sur la conduite que devrait tenir selon eux le gouvernement face à la grève intermittente des cheminots qui pourrait, selon la CGT, se prolonger au-delà de la date-butoir du 28 juin. Cinquante pour cent estiment qu’il devrait modifier son projet de réforme en tenant compte des contestations, 49% jugent qu’il doit le conserver en l’état.

 

L’enquête a été réalisée par internet les 10 et 11 avril auprès d’un échantillon de 1.003 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

« Macron chez les ploucs » sur TF1

« Macron chez les ploucs » sur TF1:

Pour tenter d’atténuer son image de président des riches et des viles, Macron s’invite dans une émission peu habituée à traiter de front les grands enjeux politiques. On y traite davantage des rillettes de Ste Maure ou du dernier fabricant de sabots en Auvergne que des problématiques sociétales. Bref de l’anecdotique, intéressant parfois, mais qui brosse dans le sens du poil la ruralité sans jamais traiter réellement la question fondamentale de l’aménagement du territoire ou plutôt de la désertification organisée des territoires. Ou alors de manière allusive  et déconnectée des enjeux politiques. Macron dans cette émission, c’est un peu « le président chez les ploucs ». Emmanuel Macron va parler de ce sentiment d’abandon des zones périphériques mais li ne pourra apporter des réponses car la désindustrialisation a été encouragée au profit des ZI des grandes villes, les services publics progressivement supprimés (poste, services médicaux, gares SNCF, écoles, couverture mobiles et internet). Ces zones à la démographie vieillissante faute d’emplois sont composées de plus en plus de retraités. Des retraités qu’il faudra rassurer sur la hausse de la CSG en avançant l’argument de la future baisse de la taxe d’habitation. Pas vraiment le problème car les taxes d’habitation dans ces zones sont relativement faibles. Macron finira par parler de l’autorité de l‘Etat à laquelle les habitués de TFI à 13 heures sont sensibles. Il évoquera donc sans doute Notre dame des Landes, peut-être même la Syrie (on se demande bien dans quel guêpier il risque de se fourrer là !). Enfin il ya aussi les fameux 80 km heures décidés unilatéralement par le Premier ministre qui cherche à se faire une image dans l’ombre de Macron. (80 c’est trop sur certaines portions, pas assez sur d’autres davantage sécurisées)  Macron aura qui mal à expliquer que cette limitation, ne  favorisera pas les bouchons (et les amendes), on fait comment pour doubler les camions et les engins agricoles ?  Bref, » Macron chez les ploucs », pas vraiment un rôle pour lui ! Emmanuel Macron sera jeudi l’invité du 13H de TF1. 

 

Véhicule industriel autonome : pas avant 20 ans (Michel Parent)

Véhicule industriel autonome : pas avant 20 ans  (Michel Parent)

 

Michel Parent est l’un des meilleurs spécialistes de la robotique et du transport. Explique dans les « Echos »que le véhicule industriel autonome ne sera pas opérationnel avant 2030. Ceci étant, contrairement à ce qu’affirme l’auteur, la problématique est à peu près la même que pour l’automobiles. En site propre (infrastructure spécifique) les navettes autonomes peuvent être utilisées mais sur une infrastructure banalisée les risques sont trop grands (sans parler des questions juridiques de responsabilité).

 

« Les innovations récentes sur les véhicules particuliers me semblent plus abouties que sur les poids lourds en environnement ouvert à la circulation. Par rapport au transport de marchandises, les avancées sont plus nombreuses dans le domaine du transport de personnes. A titre d’exemple, aux Etats-Unis comme en Europe, de nombreuses expériences portent sur les taxis autonomes en milieu urbain ; ce qui est bien plus complexe qu’un environnement autoroutier. En revanche, les véhicules industriels autonomes existent depuis des dizaines d’années en environnement fermé comme les porte-conteneurs dans les ports. Dans le domaine des poids lourds, les évolutions technologiques demandent davantage de temps avant de s’imposer. De plus, la réglementation doit évoluer pour autoriser les camions autonomes à circuler sur les routes. Les pouvoirs publics ne sont pas prêts à laisser des poids lourds circuler sans personne à bord. Cette perspective effraie davantage que la même situation pour une automobile. Un véhicule léger qui roule à vitesse lente, soit à moins de 50 km/h dans un environnement urbain, soulève moins de crainte. Si je ne le vois pas émerger dans l’immédiat, le camion sans conducteur peut s’envisager à l’horizon d’une vingtaine d’années. Ou alors, pour y parvenir plus rapidement, des infrastructures routières dédiées aux seuls camions devront se développer. Or l’aménagement de ce réseau demandera des investissements importants. Le principal frein reste le coût de ces travaux. Mais techniquement, cette solution est envisageable. Il reste aussi à faire évoluer la réglementation sur le temps de travail des chauffeurs. Si ces derniers dorment dans le camion automatisé, doivent-ils être payés ? Les dernières avancées concernent la sécurité. Les constructeurs cherchent des garanties. Pour y parvenir, ils reprennent des pratiques déjà utilisées dans l’aéronautique, comme la redondance et la certification. Pour remédier aux pannes éventuelles, il faut multiplier les capteurs, les unités de contrôle, les systèmes de freinage et de direction et développer les procédures de certification et ce, en particulier en matière de logiciel. »

Syrie: « Les beaux missiles intelligents arrivent » (Trump)

Syrie: « Les beaux missiles intelligents arrivent » (Trump)

Nouveau coup de poker, irresponsabilité ou vraie provocation ? Avec Trump, c’est très difficile de distinguer le vrai du faux, l’excès par rapport au réel. Le nouveau tweet de Trump laisse pantois même si c’est dans son style habituel :

« La Russie promet d’abattre tous les missiles tirés en Syrie. Tiens-toi prête Russie, parce qu’ils arrivent, beaux, nouveaux et ‘intelligents!’ », a écrit le président américain sur Twitter, ajoutant, en faisant allusion au dirigeant syrien Bachar al Assad, que la Russie « ne devrait pas être partenaire d’un animal qui tue son peuple avec du gaz et qui aime ça ». On ne sait pas si cette rection violente et ridicule à la fois vise réellement à riposter, en réponse à l’attaque chimique présumée en Ghouta orientale ou sil savait de faire par rapport à  l’enquête du procureur Mueller sur les ingérences russes lors des élections américaines.  Donald Trump a prévenu ce mercredi la Russie que des missiles seraient lancés sur la Syrie, alors que la France et les États-Unis ont menacé de représailles après l’attaque chimique présumée en Ghouta orientale qu’ils imputent au régime syrien. Dans un second tweet, Donald Trump assure que les relations entre les États-Unis et la Russie sont aujourd’hui « pires que jamais, et cela inclut la Guerre froide ». Ces tweets très provocateurs peuvent signifier que Trump parle d’autant plus fort qu’il n’a pas vraiment l’intention d’intervenir. Il pourra toujours dire ensuite que c’est grâce à ses avertissements musclés que la situation s’est améliorée en Syrie concernant d’éventuelles autres utilisations de gaz militaires. Le France ferait bien d’être particulièrement prudente dans sa promesse de s’engager aux coté des Etats Unis pour aller bombarder la Syrie ; D’abord par cet engagement serait dangereux pour la paix mondiale ensuite que contrairement à ce qui dit Macron les bombardements sont incapables de cibler les lieux de stockage des gaz militaires et que forcément c’est la population qui risque d’être victime.

 

 

Les GAFA : enjeux et perspectives pour l’Europe

Les GAFA : enjeux et perspectives pour l’Europe

Jean-Charles Simon, président de Stacian, candidat à la présidence du Medef. évoque les enjeux des grandes plateformes numériques et les réponses possibles de l’Europe dans un article de la Tribune

« Nous vivons une époque formidable. En tout cas, c’est la promesse que nous distillent plus ou moins explicitement les géants du numérique. Grâce à leurs services, nous aurions des possibilités fabuleuses et inégalées d’accès à des connaissances, des prestations, des biens ou des interactions. Le plus extraordinaire, c’est qu’un grand nombre de ces services sont gratuits pour leurs usagers. Ils peuvent servir à nous mettre en relation avec des fournisseurs de biens et services payants, mais, là aussi, leur intermédiation est en apparence gratuite, et ils prétendent même contribuer à proposer les meilleurs prix pour ces produits et services distribués. Pourtant, jamais la critique sur ces entreprises n’a été aussi forte et l’inquiétude qu’elles inspirent aussi grande. C’est d’ailleurs un sujet assez global, si on excepte la partie de l’Asie sous influence chinoise dominée par ses propres géants, les BATX. Les tribunes et les déclarations se multiplient au sujet des problématiques de monopoles, d’évasion fiscale, de dommages économiques collatéraux, d’atteinte aux données individuelles et même à la démocratie. Toutes ces analyses ont des fondements sérieux, et les rejeter comme la marque d’une jalousie de perdants européens ou de technophobes ringards est, au mieux, puéril. Ce serait d’ailleurs ignorer que les critiques parmi les plus virulentes viennent aujourd’hui des Etats-Unis et d’une partie du monde de la technologie. Les réponses aux défis soulevés par ces géants et leurs écosystèmes n’ont en revanche rien d’évident. Car il ne doit s’agir ni de freiner l’innovation, un bien supérieur pour tous, ni de limiter les bénéfices que les consommateurs et les citoyens retirent de nombreux services en ligne. Et il serait funeste de céder à des tentations autoritaires là où, au contraire, nous devons rester guidés par des principes, et notamment la liberté d’entreprendre, une valeur cardinale. La situation de domination américaine à laquelle nous sommes aujourd’hui confrontés n’était pas forcément prévisible il y a vingt ans. Certes, Microsoft et Apple régnaient déjà sur les systèmes d’exploitation dans la micro-informatique. Dans les équipements télécoms, les géants étaient en grande partie européens, comme Nokia et Ericsson. Mais, depuis, les fabricants asiatiques ont tout balayé sur leur passage dans ce domaine (y compris des américains comme Motorola), à l’exception d’Apple qui a réussi un tour de force en s’appuyant sur un écosystème exceptionnel… et totalement fermé. Côté plateformes et outils, les géants sont américains, mais ils l’étaient déjà à l’origine : la première génération des MySpace, Yahoo, Napster ou Altavista a simplement été emportée. Cette domination assurée par Facebook, Amazon, Google ou Netflix (les « FANG » de la tech, distingués des « MAN » – Microsoft, Apple et Nvidia du hard/software) ne vient pas de nulle part. Les Etats-Unis ont depuis toujours un extraordinaire écosystème autour de l’informatique et de l’électronique, mêlant excellence universitaire mondiale, capitaux privés surabondants, marchés financiers puissants et commandes publiques et militaires considérables. Il a évidemment entraîné les acteurs du web à sa naissance, lui-même réseau d’origine américaine. Un facteur majeur explique aussi cette concentration aux Etats-Unis : n’en déplaisent aux admirateurs de la construction européenne, le marché unique européen n’existe toujours pas dans les faits. Là où une startup américaine dispose immédiatement d’un marché totalement unifié de près de 350 millions de consommateurs au pouvoir d’achat moyen très élevé, son homologue européenne va ramer sur un marché national bien plus petit avant d’espérer répliquer son éventuelle réussite pas à pas dans les autres pays européens, chacun avec leurs spécificités culturelles et réglementaires, et sans disposer d’une base aussi large et de son levier. Ajoutons que le règne de l’anglais, des normes des affaires et de la puissance globale des investisseurs américains facilite également un déploiement rapide hors des Etats-Unis dans beaucoup de pays du monde, anglophones de fait, et très ouverts aux investissements américains. Dans ce qui était une course évidente à la taille de par la nature même des effets de réseaux, il n’est donc guère étonnant que la domination américaine hors de Chine soit si impressionnante. Le principal atout de l’Europe dans la situation actuelle n’est donc pas sa base d’entreprises de la tech, mais bien davantage ce qu’elle représente comme marché de consommateurs aisés, et peut-être plus encore, de centres de profits pour ces géants de la tech. Nous ne brillons pas comme producteurs dans ces activités, mais nous sommes, en niveau de développement économique et de pénétration des technologies, des clients très recherchés et parfois vitaux. C’est bien de cela, de nos principes juridiques et de nos valeurs, qu’il faut se servir pour répondre aux défis des mastodontes de la technologie. Au moins trois sujets majeurs doivent être traités sous l’angle de l’approche du bien-être global évoquée plus avant : la fiscalité, la concurrence et les données personnelles.

> La fiscalité est peut-être le sujet le plus fréquemment et globalement débattu, et celui pour lequel les solutions seraient a priori les plus simples dans un univers européen coopératif. Aujourd’hui, la facturation de services en ligne et les mécanismes d’érosion de bases fiscales, comme le versement de redevances, conduisent à faire échapper une large partie des profits réalisés par ces géants à l’imposition qui serait due s’ils étaient totalement localisés dans les pays où ils sont générés. C’est évidemment un problème d’équité majeur.

Pour autant, rien ne serait plus dangereux que des fausses solutions déniant nos valeurs fondamentales. A ce titre, la proposition d’une taxation de, par exemple, 3% du chiffre d’affaires des grandes entreprises numériques est néfaste, car la fiscalité doit autant que possible répondre à des règles claires : la capacité contributive ou la consommation effective de services publics. Taxer le chiffre d’affaires dans un seul secteur – alors même que les problématiques de prix de transferts et d’érosion de la base fiscale existent dans bien d’autres – n’est pas sain, même de manière temporaire, même en ciblant les seules « grandes » entreprises. Les suggestions d’une taxation selon le pays d’origine seraient encore pires, probablement contraires à notre droit et de nature à aiguiser les tentations protectionnistes, au détriment in fine de tout le monde.

Deux pistes paraissent en revanche s’imposer et pourraient d’ailleurs être complémentaires. La première, purement nationale et donc très facile à mettre en place, est celle d’une fiscalité pénalisante en cas de montage pouvant être caractérisé comme artificiel. C’est ce que le Royaume-Uni a mis en place (diverted profits tax), l’objectif étant principalement dissuasif afin de pousser les entreprises concernées à acquitter l’impôt sur les sociétés au taux normal plutôt que de chercher à réduire leur profit imposable de manière contestable et d’en être pénalisé par la suite.

Mais l’essentiel est ailleurs, dans les travaux de l’OCDE (BEPS) ou de la Commission européenne (Accis), avec l’objectif d’harmoniser les bases d’imposition et en particulier de définir ce que serait un « établissement stable numérique », en référence à la notion fiscale classique d’établissement stable physique. Avec l’identification de cette empreinte numérique et sa taxation locale évidemment déductible en aval au sein d’un groupe dans un autre pays, une véritable équité fiscale est possible. L’écueil principal est évidemment aujourd’hui la coordination des pays concernés et notamment la capacité qu’auraient certains petits pays européens de rejeter une règle qui pourrait leur retirer une partie de leur avantage comparatif. C’est la responsabilité des grands pays européens de mener à bien au plus vite cette offensive, l’unanimité en matière fiscale ne pouvant faire durablement obstacle à une règle raisonnable qui viserait d’ailleurs surtout les pays non européens. Quitte à manier la menace d’une révision des traités.

> Le sujet de la concurrence est encore bien plus important que celui de la fiscalité. Car l’anomalie des géants de la tech est aujourd’hui d’abord leur niveau de rentabilité. S’il y a un vrai sujet d’imposition des profits, c’est d’abord et avant tout parce que ces profits sont absolument colossaux. Qu’ils ne semblent ni temporaires ni décroissants. Et parce qu’une part toujours plus grande des marges d’écosystèmes entiers semble absorbée par ces nouveaux empires.

Apple, Alphabet, Microsoft dégagent des EBIT de plus de 20% de leur chiffre d’affaires, Facebook de plus de 50%. En 2017, ces quatre entreprises ont dégagé environ 135 milliards de dollars d’EBIT, plus que le CAC 40 ! Et le niveau de leurs actifs financiers nets d’endettement est encore plus impressionnant, près de 130 milliards de dollars pour Apple, 100 milliards pour Google, plusieurs dizaines de milliards pour Microsoft ou Facebook… L’illustration qu’une grande part de leurs profits gigantesques n’ont même pas besoin d’être réutilisés pour maintenir leur position dominante, et qu’ils sont au contraire largement inemployés au sens productif.

La concentration des profits s’observe sur plusieurs segments, comme pour Apple sur les smartphones, malgré une part de marché limitée, mais grâce à l’absence totale de concurrence sous iOS, là où les fabricants sous Android sont légion. Google et Facebook apparaissent quant à eux comme les véritables trous noirs de la publicité numérique, dont ils absorbent une part gigantesque de la valeur. Des pratiques anticoncurrentielles sont par ailleurs régulièrement mises en évidence, comme par exemple la façon dont Google a défavorisé les comparateurs de prix concurrents de son outil. Après une longue procédure à ce sujet, la Commission européenne a infligé l’an dernier une lourde amende au moteur de recherche, qui en a fait appel. Mais des éditeurs, des médias, des détenteurs de droits de propriété intellectuelle ou artistique, des acteurs du tourisme et d’autres se plaignent également des pratiques de ces deux géants ou d’autres plateformes. Par ailleurs, les effets globaux de la concentration, dans la tech mais aussi dans le reste des économies comme celle des Etats-Unis, sont mis en exergue pour expliquer un taux d’entrée de nouvelles entreprises sur les marchés au plus bas, ou encore le faible niveau des investissements. Contrairement à une idée populaire, le processus de destruction créatrice serait particulièrement faible aujourd’hui, avec un impact sur la tendance baissière des gains de productivité et une croissance finalement modeste pour ce qui apparaît être un haut de cycle. Alors que le débat sur ces acteurs allant jusqu’au démantèlement fait rage y compris aux Etats-Unis, avec de nombreuses comparaisons sur les cas les plus célèbres de l’antitrust américain comme la Standard Oil ou ATT, la difficulté tient bien entendu aux lourdeurs propres au respect du droit, à l’absence de coopération internationale et plus encore à la définition des mesures qui permettent de remédier de manière effective aux entraves à la concurrence. Aujourd’hui, avec des moyens parfois déséquilibrés par rapport aux entreprises concernées, c’est l’Union européenne qui est en pointe dans la chasse aux abus de position dominante. Même si ces procédures sont longues et leurs résultats parfois décevants, elle doit redoubler d’efforts en la matière. La critique faite à l’Europe d’empêcher l’émergence de ses champions en s’arcboutant sur le droit de la concurrence n’est pas recevable, car il ne doit pas être question de céder sur ce qui apporte le meilleur en matière de dynamisme économique, d’innovation et de valeur pour le consommateur. En revanche, l’Europe peut être beaucoup plus agressive sur ces questions à l’égard des autres zones économiques qui laissent se constituer des monopoles. S’il faut rester neutre en matière fiscale ou normative, il est bien normal de prendre en compte les biais en matière de concurrence dont bénéficieraient ceux qui ne sont pas encadrés à ce sujet selon nos standards dans leurs pays d’origine. Cela vaut notamment pour les acquisitions d’entreprises européennes, quitte à déplaire aux investisseurs qui souhaitent faciliter leur sortie de nos start-up : l’Europe devrait s’opposer à des acquisitions par des acteurs externes dont la position devient trop forte à l’échelle mondiale. Elle peut aussi être plus dure à leur égard dans l’analyse de pratiques anticoncurrentielles. Et elle doit faire de la lutte contre les positions dominantes un enjeu diplomatique de premier plan, notamment dans le dialogue transatlantique.

Pour finir, la question des données personnelles est devenue un autre débat majeur autour des GAFA, notamment avec l’affaire liant Facebook et Cambridge Analytica. Beaucoup de propositions et de débats ont eu lieu ces dernières années, avec une réelle créativité, sur la manière d’organiser l’utilisation des données personnelles. Au moins trois voies s’opposent : une forme de statu quo autour du consentement au libre usage des données personnelles dès la connexion à un service en ligne de type plateforme ; la marchandisation des données personnelles, qui deviendraient une propriété cessible par chacun ; la régulation de l’usage par des droits nouveaux en faveur des individus. C’est la voie européenne à ce jour, avec le RGPD et peut-être bientôt la directive ePrivacy. Une voie que la France avait en partie anticipé avec sa loi « Informatique et libertés » de 1978, qui avait notamment donné naissance à la Cnil. L’Europe est parfois accusée de mettre en place des régulations trop dures pour ses propres petites entreprises et, au moins de manière relative, plus douces avec les géants du web. Certains vont jusqu’à plaider pour une régulation différenciée selon l’origine géographique de l’entreprise concernée, ce qui paraît comme en matière fiscale discriminatoire et injustifié. L’argument de la taille est plus recevable, mais les textes européens font déjà certaines différences. Surtout, ils ont la bonne idée d’avoir une visée extraterritoriale – peu importe où se trouve l’entreprise collectant les données – et de prévoir des amendes en proportion du chiffre d’affaires mondial, ce qui devrait être dissuasif pour les plus grands acteurs. En fait, les critiques de ces initiatives en Europe viennent surtout de l’écosystème de la publicité ciblée. Or, au-delà du sort des modèles économiques concernés, y a-t-il un réel préjudice pour la société à limiter les capacités de ces entreprises, surtout si leurs externalités négatives sont avérées ? Si on part de l’importance majeure pour chacun de pouvoir mettre à l’abri ses données personnelles et surtout les plus sensibles, si l’on s’accorde sur le fait qu’il s’agit effectivement d’un bien supérieur, alors il est bien légitime d’accorder une protection renforcée à ces données. Plutôt qu’une improbable commercialisation de celles-ci dont on peine (malgré des travaux très sérieux menés à ce sujet) à apprécier la mise en œuvre concrète et surtout le pouvoir dissuasif dans ce qui restera une relation très déséquilibrée entre monopoles acheteurs et foules de vendeurs, il paraît tout à fait légitime de permettre de s’opposer à certains usages sans conséquence dommageable sur les services proposés. Ainsi, il pourrait être exigé d’offrir le droit à chacun de refuser non seulement la vente de ses données personnelles mais aussi leur usage à ce niveau de granularité. Chacun pourrait par exemple choisir de ne pas accepter le traitement de ses données conduisant à de la publicité ciblée personnalisée sans la moindre restriction sur le service sous-jacent (par exemple un réseau social, une place de marché…). Les entreprises auraient ainsi des usagers ou clients de trois niveaux : ceux refusant toute collecte de donnée auxquels ils pourraient refuser différents services ou en modifier les conditions (par exemple les rendre payants), ceux qui accepteraient la collecte de donnée mais pas leur usage individualisé, et ceux qui accepteraient tout, par exemple pour recevoir de la publicité très ciblée, avec interdiction de discriminer les conditions d’accès aux services entre ces deux derniers publics. Tous ceux qui refusent l’utilisation de leurs données personnelles par des tiers ou des algorithmes les impliquant seraient ainsi dans la position de l’audience d’une chaîne de télévision : ils pourraient recevoir de la publicité globale correspondant aux statistiques agrégées sur l’audience du site concerné, que celui-ci continuerait d’avoir le droit de proposer aux annonceurs, mais ne verraient plus leurs données personnelles utilisées comme un vecteur de ciblage. C’en serait ainsi fini des possibilités de ciblage à la Cambridge Analytica en fonction de ce que vous avez pu dire ou aimé, de vos caractéristiques ou de vos fréquentations. Certains, et notamment les plus financièrement intéressés aux possibilités actuelles, dénonceront une régression, une perte de valeur pour la publicité et d’utilité pour le consommateur. Mais dès lors que ce dernier peut choisir ou non d’accepter cet usage et ce traitement de ses données, c’est au contraire un progrès puisque cela préserve des droits qu’il peut juger plus importants qu’une publicité moins bien ciblée ou un service globalement plus cher car moins bien financé par les annonceurs.

D’ailleurs, l’hyper segmentation n’est pas toujours un optimum social, loin s’en faut. C’est le cas par exemple en assurance santé, où beaucoup de pays comme la France interdisent ou pénalisent le traitement de données trop sensibles. C’est vrai aussi en statistique publique, où certains niveaux de granularité sont inaccessibles pour préserver la confidentialité de données individuelles. De même, il n’y a pas de raison que le parangon de la publicité moderne soit le ciblage le plus fin si cela contrevient aux préférences des destinataires et à leur « bien-être » au sens économique. Cette voie aurait l’avantage de limiter l’immixtion subie par un consentement léonin, par exemple l’acceptation de conditions générales d’un site ou des cookies de navigation sans quoi l’accès au service est purement et simplement refusé. Ce qui serait perdu en ROI de la publicité et donc en ressources pour les sites concernés serait largement regagné par la confiance accrue dans l’ensemble de l’écosystème web et mobile, le niveau d’engagement des utilisateurs, les capacités réduites d’acteurs malveillants et une moindre dissémination à risque des données personnelles. En traitant de manière ambitieuse et offensive ces trois sujets – fiscalité, concurrence, données personnelles -, en restant fidèle à ses grands principes de liberté de marché et de protection des consommateurs, l’Europe aurait les moyens de s’affirmer la puissance numérique qu’elle peut être compte tenu des intérêts qu’elle représente. »

Etats-Unis : Hausse du déficit budgétaire

Etats-Unis : Hausse du déficit budgétaire

Une hausse du déficit, 209 milliards de dollars contre 176 milliards un an plus tôt, soit une hausse de 18%, selon les chiffres annoncés par le Trésor mercredi. Pour l’année fiscale 2017 (du 1er octobre 2016 au 30 septembre 2017), le déficit atteint 3,5 % du PIB. Le déficit budgétaire avait  certes été aggravé, notamment par la hausse des dépenses militaires voulue par le nouveau président américain, mais si les dépenses du budget fédérales ont atteint 3,98 billions de dollars pour des recettes de 3,32 billions, c’est d’abord à cause de l’augmentation enregistrée par des postes budgétaires qui ne peuvent être changés qu’avec une réforme structurelle votée par le Congrès, et non sur décision du pouvoir exécutif : dépenses de sécurité sociale, programmes Medicare et Medicaid et remboursement des intérêts de la dette publique.   Une dette publique fédérale de 20 billions de dollars affichée qui pourrait bien être très éloignée de la réalité, car elle ne prend pas en compte d’importants engagements financiers hors-budget. Selon certains économistes, la vraie dette nationale des États-Unis serait dix fois plus élevée. Pas de quoi la réduite avec le déficit enregistré en mars.  Les recettes du Trésor ont reculé en mars de 3% pour s’établir à 211 milliards de dollars. Du côté des dépenses, elles ont grimpé de 7% à 420 milliards de dollars. Sur les six premiers mois de l’année budgétaire, qui commence le 1er octobre, le déficit atteint 600 milliards de dollars contre 527 milliards sur la même période l’année précédente. Sur l’ensemble de l’exercice 2016-2017, le déficit budgétaire des Etats-Unis avait grimpé de 13,6% à 666 milliards de dollars. Le Trésor a précisé qu’ajusté de différents éléments saisonniers et de modifications dans le calendrier des recettes et dépenses, le déficit sur le mois de mars est de 165 milliards de dollars contre 134 milliards un an plus tôt.

 

Justice : grosse manif

Justice : grosse manif

 

Encore une  manif pour protester contre la réforme de la justice cette fois. Les avocats et les magistrats contestent  surtout le manque de négociation à propos de l’accélération et de la simplification  des procédures. Une évolution sans doute souhaitable compte tenu de l’engorgement de la justice mais mériterait une concertation plus approfondie. Encore une fois une  réforme un peu à la va vite et qui manque de dialogue. En outre, avocats et magistrat refusent les mesures d’économie implicitement contenues dans la réforme dans un secteur où déjà on manque de moyens. La France étant l’un des pays où on consacre le moins de moyens financiers à la justice.  Le gouvernement a notamment fixé pour objectifs au projet de loi de programmation pour la justice, qui reprend cinq chantiers qui ont fait l’objet de plusieurs mois de concertation, une accélération et une simplification des procédures civiles et pénales et une réorganisation des juridictions et des peines, pour désengorger tribunaux et lieux de détention. Les syndicats de magistrats, d’avocats et de personnels de la justice dénoncent un “simulacre” de concertation, une réforme dictée par des soucis d’économies budgétaires, prélude selon eux à une “justice illisible, déshumanisée et privatisée”. “Nous, les avocats, nous étions prêts à une grande réforme, nous connaissons les dysfonctionnements dans la justice, nous subissons les délais d’attente”, a ainsi déclaré à franceinfo Christiane Féral-Schuhl, présidente du Conseil national des barreaux. “On peut y remédier. Il y a certainement des économies à faire »

 

Juppé chez « Agir » ?

Juppé chez « Agir » ?

 

 

Finalement la position presque neutre qu’adopte Juppé constitue un atout pour renforcer encore le crédit de l’ancien Premier Ministre.  -  Le maire de Bordeaux a participé à un petit-déjeuner avec une vingtaine de membres de cette formation créée en décembre par des dissidents des Républicains (LR), en désaccord avec la ligne Wauquiez, sans leur apporter un soutien officiel. “Il nous a dit que ce qu’on faisait était important et nous a incité à continuer”, a dit à Reuters le député Franck Riester, qui pilote Agir.

En se rendant chez « Agir » (les LR dissidents), Alain Juppé montre qu’il est toujours un acteur important dans le débat politique. Sans étiquette, il apporte une certaine caution à ce mouvement. Pourtant il n’a pas démissionné officiellement de LR où il compte encore de nombreux soutiens. Pendant un moment on a cru que Juppé allait rompre avec LR, et adhérer soit au mouvement dissident Agir voire à LREM. Rien de tout cela. Juppé en demeurant sans étiquette pour l’instant peut peser sur les trois courants. Sur LR  notamment vis-à-vis des orientations européennes, sur Agir pour « européaniser »  encore davantage ce mouvemente et même sur LREM puisque le gouvernement compte d’ancien proches du premier ministre et que sa voix compte même pour la majorité. Bref une  position de sage, qui n’est plus soumis à la dictature de l’élection pour un mandat politique et peut encore peser sur la vie politique française.

 

Notre dame des Landes : arrêter tout ce cirque !

Notre dame des Landes : arrêter tout ce cirque !

 

Il serait temps d’arrêter tout ce cirque autour de Notre Dame des Landes. Un cirque organisé essentiellement dans un but de com. qui permet aux zadistes de montrer leur résistance et aux pouvoirs publics de montrer leurs muscles. Une sorte de guerre picrocholine au demeurant très ridicule. La volonté est évidemment de mettre en valeur l’autorité de l’Etat mais à propos de quoi ? D’une zone de landes occupée par quelques écolos marginaux et qui étaient en train de se vider tranquillement. Ne resteront à terme que ceux qui ont une vraie activité agricole ou rurale. Au lieu de les affronter collectivement par la force, la normalisation se seraient faite par la régulation administrative (contrat de vente ou d’occasion des terres, identification des contribuables, normes etc.). Personne ne peut échapper longtemps à cette régulation administrative. Du coup, l’opération de police a fait revenir sur les lieux de vrais pros de la radicalisation, des gauchistes qui eux justement souhaitent cet affrontement. Cette opération de Notre des Landes este lamentable et on ne peut s’empêcher de penser qu’elle a été décidée aussi  pour faire oublier u peu les vrais conflits sociaux. Plusieurs voix issues de la majorité ont émis des réserves, demandant une pause des expulsions, tandis que dans l’opposition, gauche et droite dénoncent de mauvaises “mise en scène” et “image”. Le député La République en marche (LaRem) Matthieu Orphelin appelle à “une pause dans l’opération pour permettre l’arrêt des affrontements et la reprise du dialogue”, appel rejoint par un autre député de la majorité, François-Michel Lambert.

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Une jeune radicalisée connaissait l’identité de 2.626 agents du renseignement

Une jeune radicalisée connaissait l’identité de 2.626 agents du renseignement

Selon l’hebdomadaire Le point, ces fichiers, que la suspecte avait pris le soin d’effacer, datent de 2008. À l’intérieur se trouvaient les identités de policiers affectés à la Direction de la surveillance du territoire (DST) et aux Renseignements généraux (RG), juste avant leur fusion, qui avait donné lieu à la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI).   Lundi 9 avril, 6 personnes dont Mina B. ont été interpellées par les enquêteurs. Parmi elles, une policière, ancienne déléguée départementale du syndicat Alliance dans les Yvelines. L’Express affirme que Mina était une amie de la fille de cette dernière, également entendue. La policière l’aurait même hébergée chez elle, courant 2016.  Ces faits avaient conduit l’Inspection générale de la police nationale à mener une enquête sur la fonctionnaire, avant de conclure à une absence d’infractions. Aujourd’hui, les enquêteurs se demandent si la jeune fichée S n’a pas profité de son séjour chez la policière pour récupérer ces documents très confidentiels.

 

Facebook : plates excuses pour ne pas changer la réglementation.

Facebook : plates excuses pour ne pas changer la réglementation.

 

Exercice d’introspection pour le patron de Facebook qui a multiplié les excuses devant le sénat américain. « C’est ma faute, c’est ma très grade faute ! » Des excuses d’autant plus nombreuses qu’elles visent surtout à éviter toute forme de régulation aux Etats Unis (sur le mode européen notamment).  L’objectif est de conserver evidemmenet l’objet commercial  de Facebook sous couvert de réseau social. C’est dire multiplier toujours et encore le nombre de connexions y compris les plus idiotes pour augmenter les recettes publicitaires et vendre les fichiers. Un réseau qui n’a rien de social composé d’amis majoritairement inconnus mais qui fournit de précieuses et fructueuses  données sur leur comportements de consommateur voire de citoyen. Facebook compte 2 milliards « d’amis » et l’objectif central est d’en augmenter le nombre. D’autant que la concurrence est vive avec les autres réseaux sociaux. Instagram par exemple surtout fréquenté par les ados, tweeter par les « vieux » tandis que Facebook est plutôt utilisé par le jeune adulte type beauf.  Mark Zuckerberg est revenu sur deux volets très critiquables, la vente de données à des fins politiques et la diffusion de propos de haine.  . « L’erreur me revient, je suis désolé », a-t-il d’abord concédé.  »Il est évident aujourd’hui que nous n’avons pas fait assez pour empêcher ces outils d’être utilisés de façon malintentionnée (…). Nous n’avons pas pris une mesure assez large de nos responsabilités et c’était une grosse erreur. L’erreur me revient et je suis désolé », a-t-il dit, en pleine tourmente sur le scandale de fuite de données vers Cambridge Analytica. « Cela prendra du temps pour mener à bien tous les changements nécessaires » pour limiter ces mauvais usages, a-t-il ajouté.

 

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