Archive mensuelle de avril 2018

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Macron évasif sur l’évasion fiscale

Macron évasif sur  l’évasion fiscale

 

 

Le thème sur lequel Macron aura le plus pataugé dans la semoule est sans doute la question de la fiscalité et de la fraude. Macron a d’abord été mis en difficulté sur la question du verrou fiscal de Bercy seule administration autorisée à engager des poursuites judicaires contre les fraudeurs. Cela évidemment pour se garder uen possibilité de négociation avec les responsables de montages financiers frauduleux. Macron a admis qu’il faillait relever le seuil pour engager des poursuites mais sans renoncer au principe du verrou. L’ambigüité de Macron en matière de fiscalité détournée se manifeste à travers les différences sémantiques. Macron parle d’optimisation fiscale quand les journalistes de sa dernière interview, eux, parlent d’évasion et de fraude. Macron veut surtout mener uen action européenne pour rapprocher les taux d’imposition quand les journalistes insistent sur l’action prioritaire de la France. Pour parler clair,  Macron n’est pas à l’aise car il ne souhaite pas fâcher les grosses fortunes qui le soutiennent Emmanuel Macron a botté en touche lorsque Jean-Jacques Bourdin a évoqué ses relations « amicales » avec Bernard Arnaud (LVMH), dont les pratiques fiscales ont été dénoncées dans l’affaire des « Paradise papers ». « Je ne fais pas de moral« , « je ne suis pas là pour juger tel ou tel« , « je n’ai pas d’amis », a-t-il tenté de justifier. Par ailleurs, il a jugé qu’il était « évident » que le groupe français de luxe Kering, qui aurait selon le site d’information Mediapart soustrait environ 2,5 milliards d’euros d’impôts depuis 2002, dont une partie au fisc français, faisait l’objet d’un contrôle fiscal en France.  Les deux journalistes n’ont pas manqué de mettre en parallèle la question de l’évasion fiscale avec la suppression de l’Impôt sur la fortune (ISF). « J’assume totalement ces gestes fiscaux qui ont été fait sur l’ISF lorsque l’argent est réinvesti dans l’économie (…) Le but est aussi de garder les talents et de les attirer en France. Il faut qu’on ai un système qui favorise les entrepreneurs». Et de citer des centaines de milliers d’entrepreneurs qui quitteraient la France du fait du niveau de la fiscalité. En fait moins de 1000 par an !  Par ailleurs Macron a  assuré que la fiscalité n’augmenterait pas en France durant son quinquennat et que le gouvernement ne créerait pas de nouvel impôt, ni local ni national pour compenser la suppression de la taxe d’habitation. Il a cependant avoué qu’il n’était pas contre uen nouvelle journée financée par les salariés pour la dépendance (Ephads et autres). Voire pour la  création d’un cinquième risque de la Sécurité sociale dédié à la dépendance.

 

SNCF : Une filiale fret, pour quoi faire ?

SNCF : Une filiale fret, pour quoi faire ?

 

Au moment où le gouvernement justifie la réforme du statut juridique de l’entreprise en avançant l’idée de réunifier les moyens aujourd’hui dispersé entre 3 entités, la direction SNCF annonce la filiation du Fret SNCF. Ce sera le énième plan de relance d’uen activité qui n’a cessé de régresser depuis des dizaines d’années même si on constate un léger redressement ces derrières années. En cause, évidemment la transformation structurelle des échanges dans l’espace et dans le temps. Les modes de productions se sont complexifiés et réclament des prestations logistiques pointues et pas seulement du transport physique brut. De ce point de vue,  le rail a du mal à s’adapter. Le chemin de fer n’est qu’un maillon de la chaine logistique, il faut évidemment qu’il offre des prestations plus complètes et plus adaptées. Restera quand même un handicap récurrent, à savoir que les trains de marchandises circulent sur les mêmes voies que les trains de voyageurs (sauf sur les lignes nouvelles TGV) °. D’où souvent des conflictualités concernant les sillons horaires. Enfin il faudra définir un axe stratégique au fret et de ce point de vue la systématisation du transport combiné est un impératif. Certes le transport combiné a progressé mais il est loin d’avoir obtenu la part de marché qui correspond à son domaine de pertinence et aux impératifs environnementaux. L’idée est de renflouer Fret SNCF et de doter cette activité «d’une personnalité juridique propre, société dont le groupe public ferroviaire détiendrait 100 % du capital», a précisé la direction. «SNCF Mobilités la conservera, et son activité sera autonomisée, comme ça se passe dans toute l’Europe», a expliqué à l’AFP Guillaume Pepy, le patron du groupe public. Ce projet de filialisation de Fret SNCF a aussitôt été dénoncé par certains syndicats, qui y voient un signe du démantèlement du service public ferroviaire.

 

Le projet européen de Macron enterré

Le projet européen de Macron enterré

Un double enterrement du projet Macron qui voulait révolutionner l’Europe et la zone euro. Il y a d’abord la montée des populismes et de l’extrême droite un peu partout. Un populisme qui s’appuie sur la peur de perdre l’identité nationale et d’être dépendant des technostructures de l’Europe tant dans les domaines économiques que sociaux voire sociétaux. Ceux là ne veulent pas un renforcement de l’Europe mais militent au contraire pour un repli. L’autre obstacle et non des moindres  est celui de l’Allemagne qui uen nouvelle fois n‘est pas prête à sacrifier ses intérêts sur l’autel de la solidarité européenne. Conservateurs et sociaux-démocrates confondus, la coalition Merkel IV ne se prive même plus de torpiller l’ambition française d’une réforme en profondeur de la zone euro. Le président a déjà fait une croix sur l’installation d’un ministre des Finances et d’un Parlement dédiés à la monnaie commune. L’Allemagne freine désormais des quatre fers face à une «capacité» budgétaire propre, un système continental de garantie des dépôts bancaires ou encore une transformation du fonds de secours MES en filet communautaire anticrise. . La preuve supplémentaire que l’Allemagne reste l’Allemagne en dépit des difficultés politiques outre-Rhin. Une Allemagne pas prêt à satisfaire les souhaits de Macron par peur d’en payer le coût financier  Les réformes qu’Emmanuel Macron préconise de mener au sein de la zone euro doivent être examinées avant les élections européennes prévues l’année prochaines mais elles ne pourront pas toutes être appliquées, a prévenu samedi le ministre allemand des Finances, Olaf Scholz.  Dans un entretien accordé au Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung, il annonce que Berlin travaillera avec Paris sur les propositions françaises afin de déterminer quelles réformes pourront être engagées. La France insiste depuis plusieurs mois auprès de l’Allemagne et d’autres pays membres du bloc communautaire afin qu’avancent les dossiers de l’union bancaire et de la régulation des marchés de capitaux. “Nous allons examiner ce qu’il est possible de faire sans surcharger les capacités des Etats membres”, a déclaré Olaf Scholz, l’un des membres du Parti social-démocrate qui a intégré le gouvernement de coalition constitué autour de la chancelière Angela Merkel. Ces propos interviennent quelques jours avant la visite qu’effectuera Emmanuel Macron la semaine prochaine à Berlin. Dans l’interview accordée à l’édition dominicale du FAZ, Olaf Scholz prévient les Allemands que leur pays devra augmenter sa contribution à l’Union européenne en raison de la sortie du Royaume-Uni, prévue pour 2019, tout en adressant à leurs partenaires européens le message selon lequel il n’est pas question que l’Allemagne couvre seule le déficit provoqué par ce départ. Evoquant les réformes proposées par la France, Olaf Scholz a exprimé son soutien au projet de transformation du Mécanisme européen de stabilité (MES) en Fonds monétaire européen (FME) tout rappelant les réticences de Berlin sur l’approfondissement de l’union bancaire. “Il ne faudrait pas que survienne une situation injuste dans laquelle des pays membres apporteraient les fonds nécessaires à la sécurisation des dépôts tandis que d’autres ne respecteraient pas les normes requises”, a-t-il dit. Prié de réagir au projet français de création d’un budget européen, Olaf Scholz a répondu: “ces idées apportent un nouvel élan au projet européen dont nous avons besoin. Mais le président français sait aussi que toutes ses idées ne pourront pas être réalisées». Dernier terrain déposition : la défense.  «Si la voix de la France porte peu sur l’Union monétaire, sur le front géopolitique c’est le Royaume-Uni qui apparaît comme le partenaire le plus fiable» d’Emmanuel Macron, note, acide, le commentateur du Financial Times Wolfgang Münchau, trois jours après une attaque conduite en Syrie sans l’appoint d’un seul pays de l’UE. L’Europe de la défense ‘est pas non plus la priorité de l’Allemagne.

 

Réformes fiscales : 260.000 emplois créés d’ici 2025 ?

Réformes fiscales : 260.000 emplois créés d’ici 2025 ?

D’après un rapport diffusé par les Echos, le gouvernement a indiqué à Bruxelles que la France pourrait créer 260 000 emplois grâce aux reformes de fiscalité. De réformes qui comprennent notamment l’impôt sur la fortune (ISF), la “flat tax” sur le capital, la baisse de l’impôt sur les sociétés (IS), de la fiscalité écologique et la suppression de la taxe d’habitation. Les principales mesures fiscales engagées “devraient coûter plus de 12 milliards d’euros aux finances publiques, mais cette facture devrait être plus que compensée par les recettes nouvelles générées par le surcroît d’activité”, ajoute le journal. L’impact attendu sur la croissance serait de 1.6% d’ici 2025 et 3.3 à plus long terme. Le pari n’est pas impossible si l’on s’en tient aux résultats de 2017.  En France au cours de l’année 2017. 268 800 postes salariés (+ 1,1 %) ont été créés l’an passé par l’économie française. Dans le détail, 277 700 créations ont été recensées dans le privé (+ 1,5 %), alors que la fonction publique a perdu 8 900 postes (- 0,2 %).  La France employait 25,07 millions de salariés fin 2017, dont 19,28 millions dans le privé, des effectifs record.  Les services et, dans une moindre mesure, l’intérim ont été les locomotives de l’emploi. Le secteur tertiaire marchand a créé, hors intérim, 169 500 postes sur l’année (+ 1,5 %), tandis que l’intérim en a créé 56 200 (+ 8,2 %). Avec 743 400 postes, l’intérim a atteint un record fin 2017. La construction et l’industrie ont connu leur première année dans le vert respectivement depuis 2008 et 2000. Les chantiers ont créé 30 100 emplois salariés (+ 2,3 %) en 2017 et les usines, 1 100. L’agriculture (+ 5 000, + 1,7 %) et les services non marchands (+ 6 900, + 0,1 %) ont aussi vu leurs effectifs augmenter sur l’année. Mais, pour les services non marchands (associations, fonction publique…), l’année s’est terminée sur une baisse au quatrième trimestre (- 7 700, - 0,1 %) alors que le secteur est touché par une baisse drastique des prescriptions de contrats aidés depuis le dernier l’été. Pour résumer les mesures fiscales permettrait de créer un surplus de croissance d’environ 0.2% par et 30 000 emplois en plus également par an d’ici 2025. .Il sera toujours difficile d’imputer cette éventuelle augmentation à la fiscalité ou à d’autres facteurs comme la conjoncture internationale.

Air France : une proposition « finale » de la direction

Air France : une proposition « finale » de la direction

Alors que L’intersyndicale a confirmé son appel à la grève pour les journées des 18, 19, 23 et 24 avril, la direction propose un accord  de négociation  « final ». En clair c’est à prendre ou à laisser. La grève aurait déjà couté autour de 200 millions d’ après Ar France qui veut y mettre fin avec cette nouvelle proposition d’augmentation de salaires. Celle-ci porte sur une hausse salariale de 1% supplémentaire en 2018 qui s’ajoute au 1% déjà proposé et sur une augmentation générale de 1,65% par an pour les années 2019, 2020 et 2021 (soit + 5% en moyenne) qui entraînerait pour les salariés, selon la direction, une hausse de salaire de 12,5% en moyenne entre 2018 et 2021, en tenant compte des augmentations individuelles et du GVT (glissement vieillesse technicité). Pour les pilotes, la hausse sera supérieure. La compagnie est prête à se mettre autour de la table pour discuter de leurs revendications spécifiques. En plus de la hausse générale, ils demandent 4,7% supplémentaires. Par ailleurs, pour les plus bas salaires, les hausses salariales de 1% en 2018 et de 1,65% par an entre 2019 et 2021 s’accompagnent d’un plancher de 25 euros par mois en 2018 et de 40 euros par mois pour les trois années suivantes. La direction intègre une clause de revoyure en cas de baisse des résultats financiers. Elle sera déclenchée si le résultat d’exploitation passe en dessous de 200 millions d’euros. Pour rappel, ils ont atteint en 2017 588 millions d’euros. “Poursuivre le conflit et refuser cette proposition d’accord particulièrement favorable pour les salariés d’Air France serait prendre une lourde responsabilité vis-à-vis de toute l’entreprise et de ses clients.” Air France précise que le projet d’accord final qu’elle a présenté lundi à l’intersyndicale est soumis à signature jusqu’à vendredi 20 avril à 12h00.

Création d’entreprises : forte hausse en 2016

 

 

Macron lors de son interview télévisé a justifié sa politique fiscale notamment la suppression de l’ISF par la fuite des entrepreneurs concernés. Des centaines de meilleurs selon lui. Les chiffres sont bien différents ; au cours des dix dernières années ; c’est 800 par an en moyenne qui sont partis. D’autres sont revenus, des entreprisse étrangères se sont implantées et la plupart des entreprise sont créées par des Français vivant et restant en France. Au total la France a enregistré un nouveau record de création en 2016. Selon de l’Insee, ce sont ainsi 591.000 entreprises qui ont été créées en 2017, soit 7% de plus qu’en 2016. Un pic depuis 2010. Mieux, selon ses statisticiens de l’Institut, le nombre de créations d’entreprises classiques (hors microentrepreneurs) est au plus haut niveau depuis que l’Insee mesure cette dynamique. C’est-à-dire depuis 30 ans! Et, grande nouveauté, les commerces ne tiennent plus le haut du pavé : ce sont les « activités spécialisées, scientifiques et techniques », notamment les activités de conseil, qui arrivent en tête des créations.   »Dans cette activité, constate l’Insee, une création d’entreprise individuelle sur deux est le fait d’une personne de moins de 30 ans. » Globalement d’ailleurs, l’âge moyen des créateurs d’entreprises individuelles baisse : il est désormais de 36 ans contre 38 ans en 2015. A eux seuls, les moins de 30 ans représentent 37% du total et jusqu’à la moitié pour les activités de conseil pour les affaires et autres conseils de gestion. « Tous types d’entreprises confondus, précise l’Insee, le secteur des transports et de l’entreposage reste celui où les créateurs sont les plus jeunes, avec une moyenne d’âge de 28 ans. » Cependant, dans cette branche, les créations dans le transport de voyageurs par taxi (y compris VTC) s’essoufflent : elles diminuent pour la première fois depuis 2009 après deux années de très forte hausse en 2015 et 2016. C’est la conséquence de la loi Thévenoud de 2014 et des barrières administratives érigées pour protéger les chauffeurs de taxi. De même, si le secteur immobilier est à nouveau dynamique, notamment grâce à l’ouverture d’agences, la construction est en léger recul. En particulier, les immatriculations de microentrepreneurs sont en chute libre. Enfin, il est à noter que l’Ile-de-France profite au premier chef de cet engouement pour l’entrepreneuriat. Ainsi, selon l’Insee, la région contribue pour près de la moitié à l’augmentation globale enregistrée l’an dernier, avec 16.300 créations, soit 10% de plus qu’en 2016. Et parmi les secteurs concernés, on trouve les activités de conseil, de poste et de courrier, mais aussi le transport et l’entreposage.

 

Fuite des patrons à cause de la fiscalité : pas des centaines de milliers… 800 en 2015 !

Fuite des patrons à cause de la fiscalité : pas des centaines de milliers… 800 en 2015 !

Macron force un peu le trait pour justifier sa politique fiscale notamment la suppression de l’impôt sur la fortune. Des allègements fiscaux dont certains étaient nécessaires compte tenu du poids des prélèvements obligatoires en France ; mais qui ne sont cause du départ d’autant d’entreprises qu’indique Macron. Il ne s’agit pas de centaines de milliers de départ pour cause d’ISF mais de 8000 environ depuis 10 ans, soit de l’ordre de 800 par an et 754 en 2015 denier chiffre connu. C’est toujours trop évidemment mais c’est aussi à mettre en rapport avec les installations d’entreprises étrangères en France. Il faut aussi tenir compte du nombre total entreprise crées par an : autour de 500 000. Dans son premier budget, Emmanuel Macron a transformé l’ISF, l’impôt sur la fortune, en IFI, impôt sur la fortune immobilière. L’idée ? “On a gardé l’impôt sur la fortune quand il est investi dans l’immobilier, a expliqué le président de la République ce dimanche sur BFMTV. Mais on a enlevé l’impôt sur la fortune pour tout ce qui était investi dans l’économie.”

Sont maintenant exonérés : les yachts, voitures de luxe, mais aussi le livret A, assurance-vie et autres placements financiers. Seront-ils pour autant réinvestis par leurs détenteurs dans l’économie française, comme le souhaite le président ? “Non, vous n’avez aucune obligation de réinvestir, vous bénéficiez de cette exonération sans contrepartie” réplique Sabrina Atlan, avocate fiscaliste. D’ailleurs le président de la République le reconnaît. “Vous êtes sûr que cet argent n’ira pas dans la spéculation ? », l’a interrogé Edwy Plenel. Réponse :  »Je n’ai pas plus de garanties que vous… Et d’ailleurs dans la société, c’est pour ça qu’il faut constamment corriger les choses, il faut évaluer donc moi j’évaluerai dans deux ans.” Rendez-vous donc en 2020… Pour justifier sa réforme de l’ISF, Emmanuel Macron avance l’argument très approximatif  suivant. “Nous avions des centaines de milliers d’entrepreneurs qui vendaient leur entreprise et qui, parce qu’on les taxait à l’impôt sur la fortune alors même qu’ils voulaient réinvestir dans le pays, s’en allaient.”

 

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Macron « remettre le pays au travail » !

Macron « remettre le pays au travail » !

 

Après avoir déclaré qu’il voulait remettre Fla rance au travail, Macron a été invité à clarifier sa pensée ; malheureusement le flou du en m^me temps a repris le dessus. Et le président a fait diversion en parlant de ceux qui travaillait dur mais n’étaient pas suffisamment récompensé. Pas vraiment la question ! De quoi voulait parler Macron, des 35  heures qui ont contribué à enfoncer un peu plus la compétitivité ? De la productivité en général ? Des chômeurs qui abusent des ASSEDIC et autres prestations sociales. Cette phrase de type sarkozyste n’a pas reçu de contenu. C’est d’ailleurs toute la faiblesse de Macron avec le «  en même temps » permanent. Une manière d’affirmer un principe en le modulant avec son contraire. Le président de la République a affirmé avoir « besoin de remettre le pays au travail » pour justifier sa politique fiscale. Mais la question d’une meilleure récompense n’est pas dépendante seulement de la fiscalité. Aussi par exemple du partage entre la rémunération des actionnaires et celle des salariés. Ce qu’ont fait observer les interviewers au Chef de l’Etat à propos du conflit social de Carrefour. Un conflit sur lequel Macron n’a pas voulu se prononcer ni d’ailleurs en profiter pour répondre à l’équilibre entre rémunération du capital et rémunération du travail. Pas étonnant que 67% des Français considèrent que la politique du chef de l’Etat est nettement en faveur des plus aisés.

 

Manifestation géante en Catalogne

Manifestation géante en Catalogne :

Une manif monstre de 300 000 personnes  a Barcelone pour protester contre l’emprisonnement d’anciens dirigeants régionaux locaux pour rébellion, trahison et pseudo détournement de fonds. Les intéressés risquent jusqu’à  30 ans de prison. Quant à l’ancien chef du gouvernemenet de la Catalogne, Puigdemont,  il fait l’objet d’un mandat international espagnol pour le même motif. Certes le référendum organsiné par Puigdemont n’était pas légal et pas très opportun pour autant il n’y a eu ni violence, ni rébellion. En fait le Premier Ministre Rajoy se sert du conflit catalan pour masquer ses difficultés politiques. Difficultés liées à absence de majorité sans les basques et difficultés suite aux affaires financières son parti. Une sorte instrumentalisation du conflit catalan pour rassembler les autres espagnols. Une fuite en avant évidemment dont d’ailleurs l’Allemagne n’a pas voulu être complice en refusant d’emprisonner Puigdemont de passage près de la frontière avec le Danemark.  L’appel à manifester avait été lancé par une plateforme d’associations et syndicats créée en mars pour « défendre les institutions catalanes » et « droits et libertés fondamentales ». Le fait que les sections catalanes des deux grands syndicats, Commissions ouvrières et UGT, en fassent partie – aux côtés des associations séparatistes ANC et Omnium – a provoqué de vives protestations parmi leurs membres n’ayant jamais voulu de l’indépendance, dans une région très partagée.  « Mais ce n’est pas une manifestation indépendantiste », avait affirmé le secrétaire général de l’UGT régionale, Camil Ros. « C’est le moment de jeter des ponts et le problème de la Catalogne ne doit pas se résoudre dans les tribunaux mais par le dialogue et la politique ».

Sondage grève SNCF : soutien stable des cheminots (Ifop)

Sondage grève SNCF : soutien stable des cheminots (Ifop)

 

Selon l’IFOP pour le JDD, 46% disent trouver justifié le mouvement des cheminots, un point de moins que les 10 et 11 avril mais deux points de plus que les 5 et 6. Ce soutien oscille entre 44% et 46% depuis les 20 et 21 mars. Les sondés sont 61% à souhaiter que le gouvernement aille au bout de la réforme telle qu’elle a été annoncée, sans céder aux grévistes, soit un point de moins que les 5 et 6 avril mais dix de plus que les 30 et 31 mars. Dans le même sondage, c’est le leader de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, qui fait figure de principal opposant au chef de l’Etat, Emmanuel Macron, avec 51% des personnes interrogées pour qui il “incarne bien” cette opposition. Suivent la présidente du Front national, Marine Le Pen (47%), le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez (38%), le président du parti Les Républicains, Laurent Wauquiez (30%), et, loin derrière, le nouveau premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure (24%).

Sondage action Macron : 44% des Français déçus, 20% satisfaits

Sondage action Macron : 44% des Français déçus, 20% satisfaits

 

 

67 % des Français qui pensent que la politique de Macron favorise les plus aisés. Seulement 20% de satisfaits (score stable) depuis décembre- mais les déçus augmentent, 44%, et les indécis se réduisent. 36%. Ce sondage montre que les cadres sont les plus positifs (30% de satisfaits), les catégories populaires étant les plus nombreuses à juger son action décevante (51%), tout comme les ruraux et les habitants des communes de moins de 20.000 habitants. Une majorité des électeurs de la présidente du Front national Marine Le Pen (66%) et du leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon (65%) sont négatifs. Ceux de François Fillon sont à 25% dans le même état d’esprit. Si les électeurs d’Emmanuel Macron se déclarent majoritairement satisfaits (48%), 35% estiment qu’il est encore trop tôt pour ne prononcer et 17% expriment leur déception.  Pour 67% des Français de toutes les catégories de la population, la politique menée par le président et son gouvernement est plutôt en faveur des plus aisés, ce taux dépassant 80% chez les électeurs du FN et de LFI. Les électeurs d’Emmanuel Macron sont partagés sur ce point : une majorité relative (46%) considère que la politique menée est plutôt en faveur des populations les plus aisées et 41% qu’elle est en faveur de toutes les catégories de population. La hausse de la CSG et la suppression de la taxe d’habitation sont les réformes qui ont le plus marqué les Français mais la première est jugée négativement (84%) et la seconde positivement (72%).  La réforme de la SNCF est jugée positivement par 59% des Français et négativement par 40%.

Ce sondage a été réalisé par internet les 12 et 13 avril sur un échantillon de 1.004 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

Réformes zones euro de Macron : on verra plus tard (Olaf Schol, ministre des finances allemand)

Réformes zones euro de Macron : on verra plus tard (Olaf Schol, ministre des finances allemand)

 

 

Macron a proposé de réformer la zone euro avec en particulier un budget, une solidarité financière, un ministre. On verra plus tard répond en substance le nouveau ministre social démocrate des finances Olaf Schol. On se contentera de l’évolution du MES qui se transformera en mini fonds monétaire. La preuve supplémentaire que l’Allemagne reste l’Allemagne en dépit des difficultés politiques outre-Rhin. Une Allemagne pas prêt à satisfaire les souhaits de Macron par peur d’en payer le coût financier.   Les réformes qu’Emmanuel Macron préconise de mener au sein de la zone euro doivent être examinées avant les élections européennes prévues l’année prochaines mais elles ne pourront pas toutes être appliquées, a prévenu samedi le ministre allemand des Finances, Olaf Scholz.  Dans un entretien accordé au Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung, il annonce que Berlin travaillera avec Paris sur les propositions françaises afin de déterminer quelles réformes pourront être engagées. La France insiste depuis plusieurs mois auprès de l’Allemagne et d’autres pays membres du bloc communautaire afin qu’avancent les dossiers de l’union bancaire et de la régulation des marchés de capitaux. “Nous allons examiner ce qu’il est possible de faire sans surcharger les capacités des Etats membres”, a déclaré Olaf Scholz, l’un des membres du Parti social-démocrate qui a intégré le gouvernement de coalition constitué autour de la chancelière Angela Merkel. Ces propos interviennent quelques jours avant la visite qu’effectuera Emmanuel Macron la semaine prochaine à Berlin. Dans l’interview accordée à l’édition dominicale du FAZ, Olaf Scholz prévient les Allemands que leur pays devra augmenter sa contribution à l’Union européenne en raison de la sortie du Royaume-Uni, prévue pour 2019, tout en adressant à leurs partenaires européens le message selon lequel il n’est pas question que l’Allemagne couvre seule le déficit provoqué par ce départ. Evoquant les réformes proposées par la France, Olaf Scholz a exprimé son soutien au projet de transformation du Mécanisme européen de stabilité (MES) en Fonds monétaire européen (FME) tout rappelant les réticences de Berlin sur l’approfondissement de l’union bancaire. “Il ne faudrait pas que survienne une situation injuste dans laquelle des pays membres apporteraient les fonds nécessaires à la sécurisation des dépôts tandis que d’autres ne respecteraient pas les normes requises”, a-t-il dit. Prié de réagir au projet français de création d’un budget européen, Olaf Scholz a répondu: “ces idées apportent un nouvel élan au projet européen dont nous avons besoin. Mais le président français sait aussi que toutes ses idées ne pourront pas être réalisées”.

Syrie : Un débat à l’Assemblée nationale, pour quoi faire ?

Syrie : Un débat à l’Assemblée nationale, pour quoi faire ?

 

Contrairement à plusieurs pays où un débat préalable est nécessaire au parlement, en France c’est le chef de l’Etat qui décide seul et rend compte ou non aux assemblées. Un exercice démocratique utile mais un peu désuet car on ne voit guère l’intérêt d’une discussion une fois les frappes effectuées et surtout terminées. Des frappes d’ailleurs très limitées, ponctuelles  et surtout symboliques (12 missiles pour la France sur 2 sites). Il sera sûrement reproché au président français, une absence de débouché politique sur la Syrie où les occidentaux n’ont pas voix au chapitre depuis que la Russie et l’Iran les ont remplacés.  La question sera de savoir en quoi cette intervention sert les intérêts de la paix. François de Rugy confirme cependant la tenue d’un débat sans vote lundi impliquant gouvernement et députés sur les frappes en Syrie menées en riposte au bombardement chimique de Douma, imputé au régime de Bachar al Assad de Douma. Après avoir donné l’ordre aux forces armées françaises de participer à une opération militaire aux côtés des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne contre l’arsenal chimique syrien, Emmanuel Macron a promis samedi que, conformément à l’article 35 de la Constitution, le Parlement serait informé et un débat parlementaire organisé, répondant à une demande exprimée notamment par le chef de file des députés Les Républicains Christian Jacob. “Après la réunion d’information autour du Premier ministre, un débat sera organisé comme je l’avais souhaité à l’Assemblée nationale lundi à 17h : cela permettra au gouvernement de s’exprimer devant tous les députés et à tous les groupes parlementaires d’exprimer leurs positions”, annonce dimanche sur Twitter François de Rugy. Le président de l’Assemblée salue par ailleurs “la réussite de l’opération grâce au savoir-faire des militaires français”.

Macron : combatif mais pas convaincant

Macron : combatif mais pas convaincant

 

Les sondages permettront  de vérifier si Macron a de nouveau raté son exercice télévisé. Ce qui est certain, c’est que son interview avec Pleynel et Bourdin était très différents de celui conduit pas JP Pernaud sur TF1.  Ce dernier, a servi de brosse à reluire de Macron. Pour autant, les téléspectateurs n’ont guère été convaincus par le président de la république. De l’ordre de 70%  des retraités en particulier ont considéré que Macron avaient surtout défendu les riches depuis le début de son mandat. Cette fois interrogé par Pleynel et Bourdin de manière assez musclée, Macron a haussé le ton et comme d’habitude a montré beaucoup de condescendance voire même d’arrogance en contestant le fond et la forme de certaines questions. Pour résumer : sur la Syrie, c’est moi qui décide. Si vous n’êtes pas content changez la constitution. Cette attaque est destinée à construire la paix a affirmé Macron ! Même satisfecit sur Notre dame de landes au nom de l’Etat républicain. Concernant la situation sociale, Macron a attaqué la forme et le fond de la question de Pleynel faisait état du mécontentement ; « Vos questions sont orientées », a notamment accusé Emmanuel Macron, qui s’est vu rétorquer:  »Nous sommes là pour poser les questions qui sont dans les colères du pays, et elles peuvent vous déplaire, mais nous sommes là pour le faire ».

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