SNCF : le conflit va durer (Laurent Berger, CFDT)
Contrairement à Air France (la CFDT recommande la reprise du travail), Laurent berger adopte une ligne dure sur la SNCF. En cause, le fait qu’il ne constate aucune réelle ouverture de négociation. Cependant il a ouvert la porte sur les objectifs qui pourraient faire l’objet d’un compromis à savoir la dette, le financement des investissements et les garanties de la convection collective remplaçant le statut des cheminots. De fait le taux moyen des grévistes diminue mais la mobilisation reste pratiquement intacte chez les conducteurs avec toujours autour de 60% de grévistes, ce qui compte tenu des situations de repos et congés représente environ 80%. La grève tient donc même si le soutien populaire s’affaisse légèrement. Berger critique evidemmenet l’absence de négociation mais tout autant la volonté du gouvernemenet d’humilier les cheminots. “L’issue du conflit, c’est d’abord les trains qui circulent normalement mais c’est aussi que les cheminots ne se sentent pas humiliés”, a-t-il ajouté. Il a critiqué ceux qui avaient “fait croire” que les cheminots étaient “ultra-privilégiés” alors que “la moitié d’entre eux sont payés 1,3 fois le smic». Edouard Philippe a proposé mardi aux syndicats de la SNCF menant le mouvement de grève – CGT, l’Unsa, Sud et la CFDT – de les rencontrer le 7 mai, un rendez-vous qu’ils réclamaient, excédés par la tournure de la concertation avec la ministre des Transports, Elisabeth Borne. Pour la CFDT, ce rendez-vous est “extrêmement important” car le gouvernement doit y préciser quel “financement (…) du système ferroviaire il propose”, que ce soit la reprise de la dette – 47 milliards d’euros pour la seule SNCF – ou encore des investissements. Le syndicat attend également des garanties dans la future convention collective remplaçant le statut des cheminots. Près de six Français sur dix (59%) jugent que la grève des cheminots n’est pas justifiée et 62% d’entre eux souhaitent que le gouvernement aille jusqu’au bout dans ce dossier, selon un sondage Ifop pour le Journal du dimanche.
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