Déjà 300 millions de pertes pour AIR France qui veut mettre un terme aux grève en proposant un plan d’augmentation des salaires sur 3 ans. Un plan refusé notamment pas les pilotes. Du coup la direction organise son referendum et met en jeu le mandat du président. Jean-Marc Janaillac, également PDG de la maison mère Air France-KLM, a déclaré lors d’une conférence de presse qu’il remettait son poste en jeu en cas de vote négatif. La direction de la compagnie aérienne estime le coût du mouvement de grève à quelque 300 millions d’euros en comptant l’épisode des 23 et 24 avril. “Je ne vois pas comment je pourrais rester à la tête de l’entreprise” (en cas de vote négatif), a-t-il dit. “Mon avenir personnel n’est rien au regard de l’immense enjeu pour sauver l’avenir d’Air France.”En Bourse, l’action Air France-KLM a chuté à la suite de ces déclarations. A 16h, elle cède encore 4,12% à 8,09 euros, parmi les plus fortes baisses de l’indice SBF 120 (+0,34%).La direction a proposé 2% d’augmentation de salaire en 2018 puis une hausse de 5% sur les trois années suivantes, alors que l’intersyndicale réclame 5,1% rien que pour cette année.“J’ai rejoint Air France pour contribuer à son retour à une place de leader et non pas pour sa chute”, a déclaré Jean-Marc Janaillac, faisant référence à son entrée en fonction en juillet 2016.“Air France perd des clients et les premiers bénéfices qu’elles a gagnés par ses efforts, l’image de la compagnie se détériore. Cette situation est devenue insupportable pour les 90% de salariés non grévistes”, a-t-il poursuivi. La consultation par vote électronique de tous les salariés, la première depuis celle menée en 1994 sous la présidence de Christian Blanc, démarrera le 26 avril et durera jusqu’au début mai, a-t-il dit. Les pilotes d’Air France, consultés mi-mars par référendum par le SNPL, avaient voté à 71% pour la négociation d’une forte hausse des salaires moyennant une grève longue “C’est une déclaration de guerre aux syndicats”, a observé de son côté Grégoire Aplincourt, président du Syndicat national des pilotes d’Air France (Spaf), l’autre organisation représentative dans cette catégorie professionnelle. Le mouvement social, le plus dur depuis les deux semaines de grève des pilotes de septembre 2014, totalise déjà neuf jours depuis le 22 février, auxquels s’ajouteront lundi et mardi prochains, qui coïncideront avec le calendrier de grèves de la SNCF, en pleines vacances scolaires de printemps.
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