Corruption: la France 23 ème
C’est un peu mieux mais il reste du chemin à parcourir estime Transparency International, un an après l’élection d’Emmanuel Macron. L’ONG, qui dénonce la corruption des Etats et institutions officielles, salue « les mesures déjà adoptées par le gouvernement en matière d’éthique et de transparence de la vie publique », mais ne les estime « pas suffisantes ». « Le sujet était au sommet de l’agenda présidentiel en début de mandat, rappelle le président de Transparency, Marc-André Feffer, mais il est un peu sorti des priorités gouvernementales. Il reste du chemin à parcourir. »
L’ONG se félicite de l’adoption l’été dernier de la loi pour la confiance dans la vie politique, qui a mis fin aux emplois familiaux à l’Assemblée nationale et au Sénat et réglementé les frais de mandat des parlementaires. « On observe un changement de culture au Parlement, souligne Elsa Foucraut, chargée du plaidoyer vie publique chez Transparency. Les questions de déontologie sont davantage prises en compte. » Marc-André Feffer estime néanmoins que « la confiance entre les politiques et les citoyens est toujours gravement abîmée ». Transparency International observe donc de près l’élaboration de la future réforme constitutionnelle en espérant que ses « recommandations ne seront pas dénaturées ». L’association insiste sur deux sujets : l’indépendance de la justice et le non-cumul des mandats dans le temps. Pour l’heure, les maires de communes de moins de 9.000 habitants ne seraient pas concernés. « Nous allons être très attentifs au seuil retenu », indique Marc-André Feffer. L’ONG se dit « préoccupée par l’absence de débat public sur la question du financement de la vie politique ». « Il est urgent de mettre ce sujet à l’agenda. En moins de vingt-cinq ans, trois campagnes présidentielles [1995, 2007, 2012] ont été entachées de soupçons de corruption », rappelle Marc-André Feffer. Transparency publiera « dans les prochaines semaines » un rapport et des propositions. La France se classe 23e mondiale dans l’indice de perception de la corruption établi par l’ONG, « dans la moyenne des pays de l’UE ». Un classement dominé par la Nouvelle-Zélande et les pays d’Europe du Nord.
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