Solidarité financière européenne : non (Merkel)
L’Allemagne est pour l’union bancaire mais sans solidarité financière concernant les dépôts. En clair l’Allemagne ne veut pas payer pour la crise financière des autres pays. L’un des experts du dossier au sein de son parti, la CDU, Eckhardt Rehberg, a prévenu cette semaine qu’ »il ne faut pas que l’épargnant allemand se retrouve garant des banques grecques et italiennes« . L’Allemagne demande que la situation des banques les plus fragilisées par un stock de créances douteuses soit assainies au préalable avant d’envisager toute garantie européenne commune sur les dépôts. Macron tente de masquer ses échecs en se réconfortant à bon compte. « Le plus important n’est pas tant de réagir sur tel ou tel instrument à ce stade mais d’être sûr que nous partageons les mêmes finalités et d’avoir un objectif politique », a fait valoir Emmanuel Macron. En France, le Fonds de garantie des dépôts et de résolution, créé en 1999, est chargé de l’indemnisation des déposants en cas de faillite bancaire. Les comptes courants et d’épargne sont couverts jusqu’à 100.000 euros par client et par établissement, mais pas l’assurance-vie ou les espèces et objets au coffre. Le projet de la Commission européenne prévoit une première phase où des prêts pourraient être faits à un fonds de garantie national si une banque est en crise, puis une seconde, dite de « co-assurance », à partir de 2020, où le système européen unique comblerait les pertes d’un fonds de garantie national incapable de rembourser tous les déposants. L’accès à ce fonds commun serait conditionné au passage d’un test de qualité des actifs des banques.
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