Climat : six fois plus vite pour les énergies renouvelables ?
65% d’énergies renouvelables en 2050 ce devrait être l’objectif pour faire baisser le température de 2 degré, affirme l’Agence internationale des énergies renouvelables (Irena, pour International Renewable Energy Agency) dans son rapport « Global Energy Transformation : a Roadmap to 2050 », Or la part des énergies renouvelables est de 18% ( 2015) dans le monde et il n’en est prévu que 25% en 2050. On voit que le défi est immense voire impossible à réaliser. Pour espérer contenir la hausse des températures sous la barre des 2°C, il faut multiplier ce rythme de développement des renouvelables par six, à la fois directement et via l’électrification des transports et de la chaleur. Solaire thermique, géothermie, bioénergie et carburants alternatifs seront également nécessaires. La réduction de la température sera difficile à réaliser sans le nucléaire notamment en France., la France produit une électricité décarbonnée à près de 95 % en 2014, avec 77 % de nucléaire, 12,6 % d’hydraulique, 3,1 % d’éolien et 1,1 % de photovoltaïque. C’est la raison principale de l’écart considérable des émissions de CO2 dues à l’énergie avec l’Allemagne : 5,52 tonnes par habitant et par an en France, 9,32 en Allemagne, selon des chiffres de 2012 de l’Agence internationale de l’énergie (AIE). D’où proviennent ces émissions ? En 2013, l’Allemagne a importé 76 milliards de mètres cube de gaz, 93 millions de tonnes de pétrole et brûlé 241 millions de tonnes de charbon dont 191 millions produites dans le pays. La même année, la France a importé 43 milliards de mètres cube de gaz, 57 millions de tonnes de pétrole et 19 millions de tonnes de charbon. Hors effet démographie, la différence entre les deux pays tient surtout au charbon et au gaz utilisés pour générer de l’électricité. Pour l’ensemble du monde, L’AIE estime nécessaire de passer d’un investissement total de 93.000 milliards de dollars prévu aujourd’hui à 120.000 milliards de dollars, dont 18.000 milliards de dollars investis dans les réseaux et les outils de flexibilité. Ainsi, le surcoût annuel représenterait en 2050 quelque 1.700 milliards de dollars. Au-delà des investissements, cette stratégie impliquerait aussi de nouvelles approches en termes de planification, d’organisation des marchés de l’électricité, de régulation et de politiques publiques, mais aussi dans l’invention de nouveaux modèles économiques, où l’innovation est tout aussi nécessaire que dans la technologie. A noter que la m^me Agence internationale de l’énergie (AIE), tablent sur une hausse de la demande de pétrole qui pourrait passer de 93,9millions de barils par jour (mbj) en 2016 à… 104,9 mbj en 2040 !
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