Syrie : Un débat à l’Assemblée nationale, pour quoi faire ?
Contrairement à plusieurs pays où un débat préalable est nécessaire au parlement, en France c’est le chef de l’Etat qui décide seul et rend compte ou non aux assemblées. Un exercice démocratique utile mais un peu désuet car on ne voit guère l’intérêt d’une discussion une fois les frappes effectuées et surtout terminées. Des frappes d’ailleurs très limitées, ponctuelles et surtout symboliques (12 missiles pour la France sur 2 sites). Il sera sûrement reproché au président français, une absence de débouché politique sur la Syrie où les occidentaux n’ont pas voix au chapitre depuis que la Russie et l’Iran les ont remplacés. La question sera de savoir en quoi cette intervention sert les intérêts de la paix. François de Rugy confirme cependant la tenue d’un débat sans vote lundi impliquant gouvernement et députés sur les frappes en Syrie menées en riposte au bombardement chimique de Douma, imputé au régime de Bachar al Assad de Douma. Après avoir donné l’ordre aux forces armées françaises de participer à une opération militaire aux côtés des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne contre l’arsenal chimique syrien, Emmanuel Macron a promis samedi que, conformément à l’article 35 de la Constitution, le Parlement serait informé et un débat parlementaire organisé, répondant à une demande exprimée notamment par le chef de file des députés Les Républicains Christian Jacob. “Après la réunion d’information autour du Premier ministre, un débat sera organisé comme je l’avais souhaité à l’Assemblée nationale lundi à 17h : cela permettra au gouvernement de s’exprimer devant tous les députés et à tous les groupes parlementaires d’exprimer leurs positions”, annonce dimanche sur Twitter François de Rugy. Le président de l’Assemblée salue par ailleurs “la réussite de l’opération grâce au savoir-faire des militaires français”.
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