Printemps social perdant de Macron
Trois hypothèses sont envisageables. D’abord le renoncement à centaines réformes qui porterait evidemmenet atteinte à l’autorité du gouvernement. Seconde hypothèse, la coagulation des mouvements permettant à la rue de faire reculer le pouvoir. Là évidemment, la défaite politique sera conséquente. Troisième hypothèse une très longue succession de grèves sans coordination mais qui vont pourrir le climat social et plus généralement le climat économique. Au total dans toutes les hypothèses, la popularité de Macron va sans doute encore se réduire après déjà trois mois de recul. Le pire des dégâts (en plus des dégâts économiques et sociaux) sera donc politique car il va affecter la capacité de reforme future du gouvernement. La meilleure solution aurait été d’éviter es mouvements sociaux en misant tout sur la négociation et en refusant les provocations inutiles. Au fur et à mesure de l’aggravation des conséquences néfastes pour les clients des entreprises en grève, la responsabilité sera vraisemblablement rejetée sur le gouvernement. « Nous sommes entrés dans une longue phase de mobilisation sociale qui se succède et même s’accélère », analyse Stéphane Sirot, historien à l’université Cergy-Pontoise et spécialiste des mouvements sociaux. Ce dernier y voit une période plutôt dangereuse pour le quinquennat d’Emmanuel Macron avec un « long printemps social ». « L’opinion publique reste très balancée ». Stéphane Sirot est également revenu sur le sondage publié dans le JDD, qui révèle que 51% des Français souhaitent que le gouvernement aille jusqu’au bout dans la réforme de SNCF. « L’opinion publique n’est pas encore cristallisée et nous n’avons entendu que l’argumentaire gouvernemental et nous n’avons pas entendu de paroles réellement alternatives. Pour le moment, l’opinion publique reste très balancée et elle n’a pas encore vraiment choisi son camp », analyse-t-il.
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