Terrorisme : dire les mots, oui, mais la sémantique ne suffit pas

Terrorisme : dire les mots, oui,  mais la sémantique ne suffit pas

 

 

 

A gauche comme à droite, chez les experts et au gouvernement,  on affirme désormais la nécessité de dire les mots qui définissent les causes du terrorisme. Macron lui-même dans son hommage au héros Beltrame a fait appel à la capacité de résilience des Français par rapport aux valeurs républicaines, il a sollicité cette résistance. L’islamisme est maintenant clairement désigné comme l’ennemi et le combat contre cette idéologie mérite d’être engagé dans la clarté. Cependant la sémantique ou les intentions ne suffisent pas. La réplique doit être à la hauteur des enjeux qui mettent en cause bien entendu la sécurité mais aussi le contenu même de ce qui a fondé la république et la démocratie. La lutte doit donc être conduite sur deux terrains,  le terrain policier avec un renforcement des moyens de renseignement et d’intervention notamment dans les quartiers ou le salafisme progresse par suite du désengagement presque total de l’État et sur fond de drogue. L’autre champ d’action est d’ordre idéologique et doit viser la tolérance zéro chaque fois que les valeurs fondamentales qui fondent la nation sont mises en cause. D’une manière générale les Français réclament des mesures beaucoup plus radicales au gouvernement même s’ils sont convaincus en même temps que les autres parties politiques ne feraient pas mieux que ceux  qui sont au pouvoir  61% des Français sont donc  favorables à la mise en place de nouvelles mesures d’exception pour assurer leur sécurité face au terrorisme, « quitte à limiter les libertés », selon un sondage Odoxa-dentsu consulting pour franceinfo et Le Figaro*publié jeudi 29 mars. Les propositions les plus radicales, notamment proposées par le président du parti Les Républicains, sont « très largement soutenues ». Mais pour autant, 59% des Français pensent que Laurent Wauquiez a eu tort de critiquer Emmanuel Macron après les attentats et 67% estiment que la droite ne ferait pas mieux si elle était au pouvoir.   Dans le détail, les sympathisants du FN (68%) et les sympathisants de droite (78%) sont « très demandeurs » de nouvelles mesures d’exception. Les sympathisants de LREM sont 60% à être favorables à plus de fermeté, et un sympathisant de gauche sur deux est également favorable.   Toutes les propositions « les plus radicales » sont « très largement soutenues «comme l’interdiction du Salafisme (88%), l’expulsion des étrangers « fichés S » (83%), le placement en rétention administrative des « fichés S » jugés « les plus dangereux » (87%), et le rétablissement de l’état d’urgence (61%).   Interrogés sur l’application de ces mesures, huit Français sur dix pensent que l’état d’urgence est une mesure « facile à appliquer ». La seule mesure qui semble difficile à mettre en place pour 52 % des Français, c’est l’interdiction du salafisme, mesure avancée par l’ancien Premier ministre Manuel Valls. Les autres mesures sont proposées par le président du parti Les Républicains Laurent Wauquiez.   Les Français demandent plus de fermeté mais, paradoxalement, ils rejettent l’attitude de Laurent Wauquiez qui avait reproché au chef de l’État sa « naïveté coupable », après les attentats dans l’Aude. Six Français sur dix pensent que le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes a eu tort de critiquer Emmanuel Macron dont 44% de ses propres sympathisants. Seulement 41% des personnes interrogées pensent qu’il a eu  »raison de dire cela s’il estime que tout n’a pas été fait pour éviter cet attentat »*Cette enquête a été réalisée auprès d’un échantillon de 1009 Français interrogés par Internet les 28 et 29 mars, parmi lesquelles 331 sympathisants de gauche, 126 sympathisants LREM, 111 sympathisants de droite hors FN et 173 sympathisants du FN.  

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