Retour des emplois « francs » dans les quartiers en difficultés
Il s’agit de relancer l’expérience qui vise à encourager l’embauche par les entreprises de jeunes de quartiers en difficultés. En fait une expérience qui risque encore d’échouer car la vraie question est celle de la formation des intéressés.
: « Cette proposition n’est que la répétition d’une mesure qui a été déjà mise en place et expérimentée, et qui a échoué. » « Nous nous sommes vite aperçus que ce dispositif ne concernait que les jeunes qui n’avaient aucun mal à trouver un emploi par leurs propres moyens, explique François Lamy, ministre délégué à la ville entre 2012 et 2014. Sur le fond, il ne résolvait rien du vrai problème des jeunes des quartiers : le manque de formation et l’absence de réseau. » Retour des emplois francs en banlieue Le nouveau système de prime pour les entreprises embauchant les habitants des quartiers prioritaires, « n’a rien à voir » avec celui qui a échoué, assure le député LREM Matthieu Orphelin, qui milite depuis l’été dernier pour l’introduction de cette mesure, votée à l’automne lors de l’examen du budget.
Mais son lancement intervient à un moment où les banlieues et quartiers populaires donnent de la voix, se sentant délaissés au profit des villes ou du monde rural. Ainsi, Stéphane Gatignon, maire de Sevran (Seine-Saint-Denis) qui avait soutenu Emmanuel Macron en 2017, vient de démissionner de son mandat avec fracas, déplorant la « vision lointaine » et le « mépris » des gouvernants envers des territoires touchés par la pauvreté et le chômage.
La ministre du Travail, Muriel Pénicaud s’est émue récemment des disparités existant entre les territoires, avec des écarts de taux de chômage allant du « simple au triple » en France. Un rapport de Jean-Louis Borloo, ex-ministre de la Ville, est attendu en avril.
Ces nouveaux « emplois francs » vont contribuer à « réduire le chômage de masse dans les quartiers » veut croire Matthieu Orphelin, en insistant sur les critères retenus, bien différents des précédents. Dans l’ancien dispositif,, seuls 250 contrats avaient été signés entre 2013 et 2014 sur un objectif initialement prévu de 10.000 sur trois ans, contraignant le gouvernement à arrêter les frais.
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