“REPRENDRE le contrôle des QUARTIERS”(Syndicats de police)
Pendant que certains partis instrumentalisent le terrible attentat de Thèbes près de Carcassonne, les syndicats de police reviennent sur des points fondamentaux à savoir l reprise en main des quartiers hors de l’Etat de droit qui ont favorisé l’islam radical et violent. Ils récusent aussi les mesures simplistes. Cela d’autant plus que l’insuffisance de moyens est flagrant. Pour surveiller correctement environ 5000 fichés S, il faudrait 250 000 policiers là où on en compte de l’ordre de 15 000. Les leçons que donne l’opposition passent difficilement. Pour le secrétaire général du syndicat Unité-SGP Police, Yves Lefebvre, Laurent Wauquiez est d’autant moins bien placé pour donner des leçons qu’il “a fait partie d’un gouvernement qui, entre 2007 et 2012, a désagrégé le renseignement”.
Quant à Manuel Valls, “il marche sur la tête” en prônant une rétention administrative de certains fichés S dans des centres qui ne sont pas faits pour cela, a-t-il déclaré à Reuters. “Ce n’est pas la fiche S qui nous permettra de lutter contre le terrorisme, c’est reprendre pied dans les quartiers”, a-t-il ajouté. Reconquête que le gouvernement veut engager grâce au déploiement d’une police de sécurité du quotidien. Le tueur de Trèbes, Radouane Lakdim, venait d’un quartier de Carcassonne devenu une zone de non-droit, souligne ce policier. Denis Jacob, secrétaire général d’Alternative Police-CFDT, dénonce pour sa part la nouvelle polémique déclenchée par les attentats de vendredi dernier autour des fiches S. “Certains élus (…) de droite comme de gauche oublient qu’ils ont été aux affaires ces 20 dernières années avec de multiples réformes du renseignement !” a-t-il dit à Reuters. “Le risque zéro n’existe malheureusement pas.” Il n’en juge pas moins nécessaire de renforcer la circulation des informations entre les différents services et de s’interroger sur la création d’une seule et grande direction du renseignement regroupant l’ensemble des entités existantes. Quant à Philippe Capon, secrétaire général de l’Unsa-Police, il fait valoir que les forces de l’ordre ne seront jamais assez nombreuses pour surveiller en permanence les 4.000 à 5.000 fichés S jugés potentiellement dangereux.
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