SNCF : la mobilisation ne prendra pas !
C’est l’avis de la plupart des médias qui ne cessent de taper sur les cheminots et leurs privilèges. Une sorte de défoulement général comme si l’objectif était surtout de cogner sur les cheminots, la SNCF et la CGT en particulier. Tous les experts sont unanimes la grève de 2018 ne ressemblera pas à celle de 1995 et l’opinion publique condamne nettement l’action du secteur ferroviaire. Et les médias d’expliquer que la bataille de l’opinion ne tournera pas forcément l’avantage des grévistes. L’image du géant du rail s’est détériorée. Et dans son sillage, la capacité de mobilisation des syndicats. « C’est comme s’ils étaient mis dans le même sac que les politiques, observe Raymond Soubie (ancien conseiller de Sarkozy). Depuis dix ans, le taux de syndicalisation s’effondre, tout comme le niveau de conflictualité et de participation aux élections professionnelles. C’est un ancien monde qui s’affaiblit. Des propos de la même tonalité que celle de ces experts qui devraient pourtant savoir qu’on ne peut jamais hypothéquer l’ampleur, les modalités et les conséquences d’un mouvement social. Certes la généralisation de la grève n’est evidemmenet pas souhaitable pour l’économie française qui parvient tout juste de se relever avec un taux de croissance autour de 2% en 2017 et en 2018, ce qui ne constitue pas une situation paradisiaque surcout compte tenu du nombre de chômeurs. Mais pour éviter les mécontentements inutiles et la mobilisation de certains secteurs encore faudrait-il éviter les provocations inutiles et contre productives. Encore faudrait-il intégrer la négociation comme vecteur indispensable de la recherche de compromis. Or de ce point de vue Macron agit trop à la hussarde avec des ordonnances qui ne sont pas justifiées aboutissant aussi à des réformes parfois un peu bâclées et mal gérées. Macron devraient se méfier car de elles méthodes risquent d’aboutir a un nouvel affaiblissement dans l’opinion publique (voir à cet égard l’affaire des retraités, des hôpitaux et des Ehpad). Les médias devraient quant à eux se monter plus prudents quant à l’échec qu’ils annoncent pour cette mobilisation. Il est vrai que si la température sociale devait par hypothèse monter, ces mêmes medias diraient le lendemain le contraire de ce qu’ils ont dit la veille !
0 Réponses à “SNCF : la mobilisation ne prendra pas !”