Francophonie : la pathologie angliciste de Macron critiquée au Québec
Le Québec est assez critique vis-à-vis de la manière dont Macron défend la francophonie et révèle une certaine pathologie de Macron concernant l’utilisation des anglicismes. Celui qui se considère comme un patron de la « Start-up » France ferait bien pour donner une légitimité à ses propos d’abandonner les expressions anglaises qui truffent ses déclarations. Certes, Macron maîtrise la langue de Shakespeare, certes les « startups » traduisent une certaine évolution de la sociologie entrepreneuriale mais cela ne justifie à tout bout de champs de larder le propos présidentiel de d’expressions anglaises dont l’objectif est évidemment de ringardiser les responsables qui ne s’expriment qu’en Français. A vouloir faire moderne, on fait surtout ridicule et on dévalorise sa propre langue l’aptitude toujours prompte d’Emmanuel Macron à utiliser les anglicismes provoque des étonnements au Québec. En recevant début mars le Premier ministre québécois, Philippe Couillard, le chef de l’Etat avait revendiqué de parler « à la fois en français […] ou en anglais, parce [qu'il] pense que cela renforce la francophonie ». Pas forcément audible dans la province canadienne où le français, qui y est langue officielle, est confronté au quotidien à l’anglais. « Comment diable l’usage de la langue anglaise pourrait-il bien avoir un tel effet bénéfique? », s’est notamment interrogé le Mouvement Québec français, une organisation qui défend la langue française, évoquant « le fossé est particulièrement profond entre Emmanuel Macron et les francophones minoritaires du Canada ». « Il ne s’agit pas de faire la danse du ventre en prétendant ‘déringardiser le français’, mais de cesser de plier l’échine devant une mondialisation qui veut nous imposer sa langue, sa morale et sa culture », critiquait aussi récemment un éditorial du quotidien québécois Le Devoir.
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