Mécontentement social : manque d’équilibre et maladresse du pouvoir
Retraites, hôpital, prison, Ehpad, agriculteurs, cheminots, Air France, ruraux autant de catégories ou de secteurs qui ne sont pas satisfait de la politique du gouvernement. Certes certains mécontentements sont différents et l’amalgame de ces catégories peut sembler assez artificiel. Reste que le climat social se dégrade à grande vitesse. L’hypothèse d’uen convergence de la grogne sociale n’est plus à écarter. Elle pourrait prendre la forme de manifestations dans la rue mais surtout risque de se traduire par une nouvelle chute assez brutale de la popularité de Macron et par un net affaiblissement de la république en marche dans les bulletins de votes. Pour preuve de l’inquiétude du pouvoir, la réforme des retraites est reportée en 2019 voire même plus tard ! La légitimité de Macron juridiquement ‘est pas en cause ; ceci étant, il convient de relativiser car son score du premier tour est faible et c’est surtout grâce aux votes contre le FN que Macron a été élu ; Emmanuel Macron “est légitime”, a souligné vendredi le numéro un de la CFDT, Laurent Berger, sur franceinfo. “Mais la légitimité d’un homme politique comme de tout responsable (…) s’inscrit aussi dans la pratique du pouvoir. Et je crois qu’une pratique du pouvoir trop verticale en faisant fi des corps intermédiaires trop souvent, ce n’est pas durable.” Cependant pour l’ancien conseiller social de Nicolas Sarkozy, Raymond Soubie, on est encore loin d’un vrai test social pour Emmanuel Macron. “Qu’il y ait des incidents, il y a des risques. Qu’il y ait une coagulation des mécontentements pour arriver à un déferlement de grande ampleur, aujourd’hui ce n’est pas le plus probable”, a-t-il dit à Reuters. Selon lui, les mouvements de grande ampleur comme en 1995 s’appuient sur le soutien de l’opinion publique, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Selon un sondage Odoxa pour BFM Business, Challenges et Aviva Assurances publié jeudi, 63% des Français jugent la menace de grève reconductible des syndicats de la SNCF “injustifiée». le problème c’est que l’opinion est assez versatile et que les mouvements sociaux sont presque imprévisibles ; ce fut le cas en 68, en 95. Tout ce qu’on sait c’est que l’histoire ne repasse pas les mêmes plats. Mais le plat pour 2018 pourrait être très salé pour Macron avec surtout uen vraie dégringolade dans l’opinion publique d’autant que lui et son entourage de tecnos bourgeois ont une fâcheuse tendance à verser dans la condescendance voire l’arrogance
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