Hulot : affaibli politiquement sort quand même de son silence
Nicolas Hulot a sans doute voulu montré qu’il était encore ministre de l’environnement en accordant une interview au Figaro. Pour dire beaucoup de banalités et relativiser le développement de la politique nucléaire. Très affaibli par ses différentes affaires, la découverte de son busines de l’écologie qui lui a parmi d’accumuler une fortune, par des dissimulations de patrimoine et par des accusations d’agression contre les femmes Hulot faisait profil bas depuis des semaines. Pour se sortir de cette sale passe, il a besoin de l’appui du gouvernement et de Macron (de la justice aussi). Il ne peut donc prendre le contrepied de la politique de ce gouvernement. Du coup, il phantasme un peu en considérant que la fermeture éventuelle de Fessenheim sera le début du processus. En espérant l’annonce d’autres fermetures mais sans remettre e cause son renoncement au mix énergétique reporté à 30 ou 40 ans. Il se met à douter de la mise en service de Flamanville et très timidement conteste l’urgence de nouveaux réacteurs nucléaires dont la création a été annoncée par Macron. Bref, il slalome entre ses convictions et les contradictions de la politique nucléaire du gouvernemenet. Il prend aussi de Lecornu son secrétaire d’Etat, ambitieux et opportuniste, qui mange actuellement uen partie de son portefeuille ministériel. “Je souhaite qu’il y ait dans ce quinquennat une programmation des prochaines fermetures, la PPE (ndlr, programmation pluriannuelle de l’énergie) nous dira précisément quand et comment, ne préemptons pas le débat. Fessenheim doit être le début de quelque chose, d’un mouvement irréversible”, déclare-t-il au journal. Il se refuse à donner un calendrier à l’objectif de ramener de 75% à 50% la part du nucléaire dans la production d’électricité, après l’abandon de l’échéance initiale de 2025. “On va débattre du tempo, s’entendre sur un calendrier qui ne soit pas utopique mais exigeant”, dit-il. La Programmation pluriannuelle de l’énergie doit donner lieu à un débat public, envisagé dès ce trimestre, ainsi qu’à une version initiale prévue avant la fin du mois de juin. Face aux propos d’Emmanuel Macron, qui avait estimé en février qu’il n’y avait “pas de tabou sur le sujet” de possibles ouvertures de réacteurs supplémentaires, Nicolas Hulot estime pour sa part: “Ce n’est pas l’urgence. Attendons aussi de voir ce qui se passe pour l’EPR de Flamanville. Sans avoir de préjugés, je note que la démonstration probante des promesses données n’est pas faite.” Le ministre promet qu’il se rendra à la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin), qui doit être démantelée, et sur le site du projet contesté d’enfouissement nucléaire de Bure (Meuse), contre lequel il a un temps milité. Hulot parle aussi de son secrétaire d’Etat, l’ambitieux et opportuniste Lecornu mange actuellement uen partie de son portefeuille ministériel. Seul le secrétaire d’Etat à la Transition écologique Sébastien Lecornu s’y est pour le moment rendu, et a annoncé mercredi la tenue d’un nouveau débat sur l’avenir des déchets nucléaires. “Il est un formidable défricheur de dossiers et j’en ai besoin! Cela ne veut pas dire que je me dédouane, ni que je me défausse sur lui”, déclare Nicolas Hulot, qui appelle à débattre du sujet dans un cadre “apaisé, sans tabou”. Le ministre de la Transition assure en outre qu’EDF est “prête à faire cette révolution culturelle” vers les énergies renouvelables. “EDF doit aller dans le sens de l’histoire, mais il n’est pas question de lui faire brûler les étapes”, ajoute-t-il. Autant dire que Hulot ménage sérieusement EDF et son programme nucléaire.
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